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Di María sauve le PSG de la noyade

Par Maxime Brigand, au Parc des Princes
Di María sauve le PSG de la noyade

Bousculés tout au long d'une rencontre jamais totalement maîtrisée, les hommes de Thomas Tuchel ont concédé mercredi soir un nul heureux (2-2) au Parc face à Naples. Ángel Di María a égalisé dans les arrêts de jeu.

PSG 2-2 Naples

Buts : Mário Rui (61e, CSC) et Di María (90e) pour le PSG // Insigne (29e) et Mertens (77e) pour Naples.

Un nouveau défi et une boucle infernale. Cette fois encore, Paris allait passer un message, enfin prouver à l’Europe du foot qu’il avait mûri et surtout appris de ses erreurs du passé. Liverpool ? Tuchel expliquait cette semaine que l’expérience de la défaite à Anfield avait été « nécessaire » à la progression de ses joueurs. Puis, Naples est passé par le Parc, a bousculé comme rarement cette saison le PSG et a poussé le leader de Ligue 1 jusqu’au bord de la rupture : un bord d’où les Parisiens ont réussi à remonter en égalisant dans les arrêts de jeu mercredi soir grâce à Ángel Di María. Pas forcément suffisant pour nettoyer l’ensemble du tableau.

Grand cirque et affolement

Un photographe se met dans l’axe et mitraille : Cavani a le sourire et cale un bisou sur la joue droite de son pote Hamšik. On sourit, de partout. Plus loin, Neymar se protège de la lumière et cherche ses proches du regard, histoire d’attraper les pupilles familières et de rappeler que ce genre de nuit est pour lui, et personne d’autre. Et c’est parti pour le grand cirque : Ángel Di María glisse un petit pont à Allan, Neymar vient jouer à son tour avec le milieu du Napoli dans la foulée et s’en va piquer un ballon de but offert par Mbappé à Cavani. On jette un œil à Thomas Tuchel, l’entraîneur allemand du PSG a la banane : l’histoire aura duré une vingtaine de minutes. Soit le temps nécessaire au Napoli pour se faire une idée plus précise de l’organisation parisienne et s’adapter, avec brio. Là, Carlo Ancelotti s’élève et agite sa baguette alors que les triangles italiens se posent sur la pelouse du Parc : Mário Rui profite de l’espace laissé côté droit par Mbappé et lance Mertens qui vient toucher la barre d’Areola (24e).

Le match vient de basculer et il faut voir le PSG empiler les erreurs techniques au milieu, Naples profiter de sa supériorité numérique dans le secteur et finalement planter la défense de Tuchel sur une ouverture délicieuse de Callejón pour Insigne entre Kimpembe et Marquinhos (0-1, 29e). Derrière, c’est l’affolement : Thomas Tuchel file se planquer sur son banc, Di María offre à la doublette Mertens-Insigne une balle de break en or, Koulibaly maîtrise les vagues adverses alors que le manque de mouvement offensif parisien fait tiquer. Mbappé peut venir coucher Ospina (38e), la première période a vu Naples livrer une leçon de maîtrise à un PSG scotché et proche de tomber avant la pause sur une nouvelle tentative d’Insigne, servi par un Fabián Ruiz en chaleur.

Mertens ferme le Parc

Sans cracheur de feu, Tuchel décide de trier ses pions : à la pause, l’Allemand sort Bernat, décale Kimpembe et installe Kehrer aux côtés de Marquinhos pour un 3-4-3 équilibrant numériquement la bataille du milieu. La réponse est instantanée, l’intensité arrive à la soirée et le pressing proactif cher au coach parisien avec. Ce qui se traduit alors d’abord par une première frappe de Neymar à l’entrée de la surface (50e), une tête de Meunier (52e) claquée par Ospina et deux situations sur lesquelles les Parisiens auraient pu obtenir un penalty. N’étant pas le genre de type à se tourner les pouces, Ancelotti répond en sortant Insigne pour Zieliński, mais le PSG monte la pression d’un cran : à l’heure de jeu, Thomas Meunier, brillant depuis la reprise, avale son côté et lâche un centre dévié dans le but napolitain par Mário Rui (1-1, 61e).

Un début de déferlante ? Non, évidemment, Naples pointant le bout de son nez pas séquences et Mertens étant tout proche de redonner l’avantage à son gang d’un bel enroulé (68e). Une histoire de temps, Fabián Ruiz s’offrant une balade dans la moitié de terrain parisienne dix minutes plus tard avant de voir sa frappe contrée par Marquinhos et reprise par Mertens (1-2, 77e). Derrière, Paris a tenté de se rebiffer, via un coup franc de Neymar (82e), mais est aussi passé proche de craquer une troisième fois sur des têtes de Dries Mertens et Milik (84e). Puis, Di María a surgi en fin de match pour sauver les apparences (2-2, 90e), mais voilà le PSG dans l’obligation de ne pas se planter au San Paolo dans quinze jours.


PSG (4-2-3-1) : Areola – Meunier, Kimpembe, Marquinhos, Bernat (Kehrer, 46e) – Verratti (Diaby, 83e), Rabiot – Mbappé, Neymar, Di María – Cavani (Draxler, 76e). Entraîneur : Thomas Tuchel.

Naples (4-3-3) : Ospina – Maksimović, Albiol, Koulibaly, Mário Rui – Allan, Hamšík, Fabián Ruiz – Callejón (Rog, 88e), Mertens (Milik, 84e), Insigne (Zieliński, 53e). Entraîneur : Carlo Ancelotti.

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