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Di María, la vraie recrue du Real

Par Robin Delorme, à Madrid
4 minutes
Di María, la vraie recrue du Real

D’indésirable à intenable, il n’y a qu’un pas qu’Ángel Di María a franchi comme une évidence. Actuellement franchise player du Real Madrid, l’Argentin a fait parler sa force de caractère avant ses coups de rein, qui inquiètent déjà le Barça.

« Je me sentais plus confiant à faire un coup du foulard qu’à utiliser mon pied droit. » Ángel Di María est un homme en confiance. Il y a de ça trois semaines, face à Copenhague, l’ailier argentin a étalé toute sa panoplie. Entre dribbles chaloupés, conduite de balle désarçonnante, passes lasers et centres millimétrés, le gobelin merengue a délivré ce caviar à Cristiano Ronaldo en frappant derrière sa jambe d’appui. La semaine passée, face à Málaga, le bougre a même débloqué le tableau d’affichage. Ce mercredi, c’est encore lui qui a servi CR7 sur un plateau avant de mettre au supplice le pauvre Ogbonna. Vous l’aurez compris, Ángel Di María est actuellement le « Monsieur à tout faire » du Real Madrid. Au milieu de Cristiano, Isco, Bale, Benzema ou Modrić, la performance est à souligner. D’autant que l’intéressé n’entrait plus vraiment dans les plans madrilènes durant l’été. Au lieu de se morfondre, Ángel s’est accroché, a bossé, pour finalement s’imposer. À quelques heures du Clásico, les Barcelonais sont prévenus : Ángel se la joue démon.
Ancelotti : « Le travail est applaudi »
Une mue qui a de quoi surprendre. Car cet été, en nécessité de cash, la direction du Real Madrid l’a gentiment poussé vers la sortie. Avec l’arrivée de Gareth Bale, ses 100 millions d’euros et sa place d’ailier droit, Florentino Pérez devait vendre. Des offres d’une trentaine de millions (d’Arsenal et du PSG) ont alors atterri sur le bureau du big boss de la Casa Blanca. Carlo Ancelotti a pourtant mis son véto. En cause, le profil atypique du joueur, ailier de métier et centreur fou. Sans fracas, l’Argentin a donc redoublé d’efforts. À croire que le travail paie, puisque dès le mois de septembre, il retrouve sa place de titulaire. Le Mister, sous le charme, ne cache pas son amour : « Di María a une qualité unique grâce à son fantastique dynamisme. Il travaille beaucoup pour l’équipe, aide les attaquants et défend. Ces conditions, personne ne les a plus que lui. Pour cela, il est très, mais vraiment très important. »

Cette facette de gros bosseur qui ne rechigne jamais à l’effort est très appréciée par tout le Santiago Bernabéu. Avec sa constellation de stars, le Real Madrid a besoin de ces travailleurs de l’ombre. Une donne vite admise par Carlo Ancelotti pour qui « le travail est applaudi » : « Benzema a été un peu sifflé. Tous ont applaudi Di María. Les supporters regardent beaucoup le travail effectué. » En coéquipier modèle, l’international de l’Albiceleste se la joue solidaire, mettant de côté ses éclairs personnels : « Les sifflets à l’encontre de Benzema étaient un affront. Il essaye de tout donner, mais tout ne peut pas toujours fonctionner. » D’une langue de bois toute politique, l’Argentin explique tout de même en zone mixte être « très heureux et reconnaissant auprès des supporters » : « J’ai toujours dit que je voulais rester ici. Je ne me suis jamais vu ailleurs. J’ai eu un été difficile en pensant que je devrais partir de ce grand club, mais je n’en ai jamais eu l’envie. » Cette confiance réciproque entre professeur italien et élève argentin va rapidement se révéler une aubaine pour le XI merengue.
Des reins, des centres et de la sueur
Plus que son enthousiasme et sa volonté, Ángel Di María va apporter sa folie à une équipe qui en manque fortement. Contraint de s’adapter à des recrues qu’il n’avait pas forcément demandées (cf. le Gallois à 100 patates), Ancelotti a procédé par tâtonnements. Les schémas tactiques se sont succédé, les différents protagonistes également. Loin d’être un titulaire à part entière, Di María est utilisé avec parcimonie. Jusqu’à la fin du mois septembre. Très convaincant lors de ses apparitions, il a réussi à imposer à son entraîneur un 4-3-3 qui semble enfin fonctionner. Sur son aile droite, il entre très souvent dans l’axe et envoie des cafés crèmes à foison. Ce début de saison en fanfare – quatre buts pour cinq caviars – se ressent en sélection. Indéboulonnable du système d’Alejandro Sabella, il s’est même vu octroyer le brassard de capitaine lors de la réception du Pérou. De quoi voler la vedette à son compatriote Lionel Messi. Enfin, surtout adversaire d’un soir pas si classique cela.

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