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Di María dresse les Lionceaux

Par Maxime Brigand
4 minutes
Di María dresse les Lionceaux

48 heures après l'anniversaire d'un Neymar au lit mardi soir, le PSG s'est qualifié sans trop trembler (4-1) mardi soir dans un Bonal qui avait surtout la tête tournée vers les dirigeants d'un Sochaux qui sort avec les honneurs. Ángel Di María a inscrit un triplé.

Sochaux 1-4 PSG

Buts : Martin (13e) pour Sochaux // Di María (1re, 58e, 62e) et Cavani (28e) pour le PSG.

Monsieur Li, bonnet jaune enfoncé sur la tête et écharpe jaune et bleu autour du cou pour affronter le thermomètre, tente de se cacher. C’est le retour en ville du diable : lui, le boss de Tech Pro Technology, dont la filiale Ledus, spécialisée dans les luminaires et récemment mise en liquidation judiciaire, a racheté le FC Sochaux en 2015 pour on se demande encore quelle raison. Venir à Bonal, mardi soir, était avant tout une quête de réponses et la volonté de démêler ce drôle de nœud au cerveau : où va le septième de Ligue 2, toujours en course pour un retour dans l’élite la saison prochaine, mais surtout mis sous pression début janvier par le premier flic sportif de France – la DNCG – sous la menace d’une rétrogradation du club en National à l’été si un déficit structurel de cinq millions d’euros n’est pas bouché d’ici là ?

Ainsi, où placer un huitième de finale de Coupe de France dans les têtes ? Réponse simple : au centre de la révolte populaire. L’image de la soirée restera certainement la suivante : à la demi-heure de jeu d’un Sochaux-PSG réglé consécutivement par le deuxième but parisien de la soirée inscrit par Edinson Cavani au bout d’un chouette mouvement collectif et la blessure du DJ sochalien, Florian Martin, auteur de l’égalisation de son équipe au quart d’heure de jeu avant de se faire les croisés, les supporters du FCSM ont balancé un fumigène sur la table. Sous la fumée, un message : « Payez l’amende ! » Ambiance.

Hell’s Angels

Retour à la fête, malgré tout : face au PSG, Sochaux a résisté, et mieux encore, malgré l’ouverture du score précoce parisienne sur une tête de Dí Maria (0-1, 1re). Ce huitième de finale, pour les retardataires ou les personnes qui ont autre chose à faire que de s’envoyer un multiplex le mardi soir, était alors l’occasion de découvrir la philosophie de Peter Zeidler, homme dont Jürgen Klopp s’est inspiré au moment de construire son approche au début des années 2000. Quoi donc ? Du pressing haut, permanent, de l’envie, de la prise de risques : avant le deuxième but de Cavani (1-2, 28e), on a vu les Sochaliens secouer le PSG, Berenguer titiller Trapp de loin, Florian Martin faire danser Kurzawa et Verratti avant d’égaliser d’un puissant crochet du gauche (1-1, 13e), le même Martin, ouvertement anti-parisien, s’offrir une balle de 2-1 pour Sochaux, puis Alphonse glisser une tête juste à côté de la cage parisienne. Puis, le pressing haut étant exigeant et ouvrant une porte aux gifles en contre, la bande de Zeidler est tombée, logiquement. Ce PSG a un côté Hell’s Angels – « à qui leur poche un œil, ils en crèvent deux ; à qui leur pète une dent, ils démantibulent toute la mâchoire » – et l’a une nouvelle fois prouvé, 48 heures après une nuit blanche au pavillon Cambon.

AAA+

De cette soirée, justement, le capitaine sochalien, Florian Tardieu, disait avant la rencontre : « Excusez-moi du terme, ils nous chient dessus. » À la mi-temps, il s’est avancé au micro et a avoué que « ça va, c’est une bonne équipe » . En diesel, le PSG, emmené par un excellent Lassana Diarra, pour la première fois titulaire avec en vue un déplacement à Madrid où Emery pourrait l’aligner d’entrée, a ensuite déroulé, enchaîné les bons mouvements, travaillé les combinaisons, et Angel Dí Maria en a profité pour s’offrir un triplé (58e, 62e). Oui, on parle bien du même Dí Maria qu’on décrivait comme argument financier pour rentrer dans les clous du FPF en juin prochain et qui pointe déjà à neuf buts en 2018. Le même Dí Maria, proche d’un quadruplé, qui ne serait qu’une solution de repli au trident Neymar-Mbappé-Cavani, mais qui ne ferait certainement pas tache au Bernabéu. Et les faits, malgré une dernière envolée de Kevin Trapp sur une frappe d’Alphonse et l’expulsion du gardien allemand pour une sortie foireuse dans les dernières minutes, laissant Dani Alves prendre les gants : voilà Paris en quarts de finale, classique.

Sochaux (4-1-4-1) : Ati – Alphonse, Ogier, Ruiz, Bergdych – Tardieu – Bérenguer, Ba, Martin (Bakayoko, 33e), Meïté (Fuchs, 73e) – Touzghar (Robinet, 59e). Coach : Peter Zeidler. PSG (4-3-3) : Trapp – Meunier, T. Silva, Kimpembe, Kurzawa – Verratti (Pastore, 68e), Diarra (Motta, 76e), Draxler – Mbappé, Cavani (Alves, 68e), Di María. Coach : Unai Emery.

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