Dhorasoo : «Aulas n’est pas un génie»

Dhorasoo Président. Ça y est, c’est fait. Tes premières impressions ?

Non, pas de ça y est, c’est fait. C’est pas le but de ma vie d’être président. Je n’ai aucune impression. Luc Dayan m’a proposé il y a deux mois de prendre son relais. Hier on a décidé de fonctionner comme c’est écrit dans la presse. L’Entente va aligner une équipe en CFA2. C’est à la cool.

L’ESSG, c’est pas un choix par défaut après l’échec avec Le Havre ?

Mon but n’est pas d’être dans un club. Ça n’a rien à voir. Moi je fais des trucs tranquillement. Mon but, c’est d’avoir un projet. Je suis né au Havre, j’y ai joué. On proposait un beau projet. C’est moi qui l’incarnait, mais on était nombreux dans l’histoire. Quoiqu’il arrive, l’épisode du Havre, c’est d’abord un échec pour les gens du Havre. C’est eux qui ont de vrais problèmes dans la vie. On a été boulés, défoncés par plus forts que nous. Maintenant la vie continue.

Mais si ton but n’est pas d’être président, alors pourquoi tu le deviens ?

Parce qu’on me l’a proposé. Être président, c’est avoir des responsabilités. Si je me mets en difficulté alors que j’ai une vie très cool, c’est parce qu’avec Luc Dayan, on a la même idée d’un petit club. Je crois beaucoup que le foot business s’écroule. Il ne donne plus de plaisir aux gens qui vont au stade. A l’ESSG, on veut faire vivre le club, créer quelque chose autour de cette équipe de CFA 2. Pourquoi pas faire en ouverture des matchs entre So Foot et le Paris Foot Gay ?

Pourquoi être seulement devenu président et non président actionnaire comme prévu au départ ?

Juste à cause du temps. Luc Dayan part en vacances. Moi aussi. On va donc se revoir à la rentrée. Pourquoi pas mettre un peu d’argent dans le club si les gens ont envie d’adhérer.

Tu viens dans le Val d’Oise avec tes investisseurs indiens ?

Non. Les Indiens, c’était pour le HAC. Créer un partenariat avec l’Inde et notamment le centre de formation. D’ailleurs je suis content de ne pas les avoir emmenés lors de l’entretien avec les dirigeants du club. Ça aurait été la pire histoire de ma vie. Il aurait fallu faire autrement. On s’est fait défoncer tout simplement.

Cette histoire de l’ESSG en Ligue 2 sur tapis vert, franchement, t’y crois (ndrl le Club attend l’évolution du pourvoi en cassation déclenché par la FFF et la LFP pour redemander, le cas échéant, réparation sportive aux instances de tutelle afin que l’équipe première soit intégrée en Ligue 2. Car quatrième à l’issue de la saison 2004-2005 de National, l’Entente SSG pensait profiter des difficultés financières de Valence (2e) pour monter. Au lieu de cela, Clermont (18e de L2) a été repêché par la LFP et la FFF) ?

A un moment donné, si les intérêts des uns et des autres débouche sur une véritable envie de voir un deuxième club à Paris, pourquoi pas ? Après, ce n’est pas mon cheval de bataille. Je ne me base pas dessus. La justice a donné raison à Sannois en demandant à la FFF de verser 500 000 euros de dédommagements. Maintenant on s’attaque à une instance qui est juge et partie. C’est un truc incohérent. Ils ne vont pas nous donner le droit de jouer en Ligue 2, car cela signifierait qu’ils ont tort. La décision viendra d’autres personnes.

Cette nouvelle fonction, ça signifie moins de poker, plus du tout d’Europe 1 ?

Le poker et Europe 1, c’est à la cool. Mon emploi du temps, c’était surtout ma mission à la mairie de Paris. Mais j’en ai parlé à l’adjointe au sport de la mairie de Paris, qui m’a dit « Pas de problème » . De toute façon, je ne suis pas seul. Il y a Guy Mahut, Marc Mayor…

C’est Jean-Michel Aulas qui vous a donné le goût à Tony Vairelles et toi d’être présidents ?

Non. Ce qui se passe dans le foot m’intéresse beaucoup. Avant d’aller au Havre, on a regardé le projet de l’OL. Aulas n’est pas un génie. C’est juste quelqu’un qui fait des choses cohérentes et logiques.

Dans le communiqué de presse annonçant ta nomination en tant que nouveau président, il est aussi écrit que le projet de la SASP Entente SSG est « de rassembler autour d’elle des moyens financiers et humains […] pour aider des joueurs en difficulté » . Vous pensiez à Kezman ?

(Rires) Le pauvre. Il a besoin de voir un psy. On va faire du social en récupérant des joueurs du PSG. Blague à part, ça veut dire se tourner vers les gens, la population pour leur proposer un projet.