- Euro 2012
- Groupe D
- Ukraine/France (0-2)
- Notes
Devant, ça régale toujours
L’équipe de France a logiquement dominé l’Ukraine (2-0). Libéré après l’ouverture du score, le compartiment offensif s’est offert quelques petites friandises.
Lloris (7) : Elle n’est pas monstrueuse, mais sa parade face à Shevchenko, dans un angle mort, à 0-0, Mandanda ne l’aurait peut-être pas sortie.
Clichy (9,75) : Solide derrière, le Citizen a aussi apporté beaucoup devant, n’hésitant pas à dédoubler dans son couloir à la 80e, alors que tout le monde était carbo. Deux points de plus parce que son concurrent direct s’appelle Patrice Évra.
Mexès (5,5) : Avant le déluge, il a failli commettre une boulette aussi grosse que celle qu’il avait faite au Camp Nou. Entre temps, Laurent Blanc l’aurait-il raisonné ? Même pas, ou alors ça n’a pas marché : des fautes bêtes loin de son but et une belle lenteur. Dur.
Rami (5) : Tout sauf un mec qui rassure son équipe. À chaque offensive ukrainienne, il se contenait, de peur de commettre l’irréparable. Inutile donc.
Debuchy (7) : Très bon dans son couloir, il a faibli sur la fin, se faisant passer assez facilement, avant de faire une grosse faute sur un retour.
Diarra (8) : On en reparlera le jour où la France aura absolument besoin de revenir au score, mais il est toujours aussi parfait dans son rôle de sentinelle. Toujours bien placé surtout.
Cabaye (8) : Bon, mais discret, jusqu’au moment où il décide d’aller dans la surface pour pivoter et doubler tranquillement le score. Il a failli faire péter son compteur sur une bonne frappe suite à une longue période de possession. Mais poteau.
Nasri (7) : Lorsque l’arbitre a demandé aux joueurs de regagner le vestiaire pendant l’orage, il fut le plus lent, marchant le torse bombé, fier. Sinon, dans le jeu, toujours pareil, impossible de lui prendre le cuir, de longues possessions de balle et des coups de pied arrêtés bien tirés.
Ménez (7) : Il a raté trois occases en choisissant à chaque fois la solution la plus évidente. Mais la force de caractère, c’est un atout. Ménez a tenté un truc bien de chez lui pour la quatrième et il a libéré son équipe. Une fois le boulot fait, il s’est éteint, gentiment, attendant que son sélectionneur le sorte.
Ribéry (7) : Beaucoup de vitesse, beaucoup moins de passes.
Benzema (7) : Ouais, ok, il décroche, et alors ? On en reparle de son travail sur le second but ?
M’Vila (6) : Il semblait ne pas savoir qu’il allait rejouer si tôt. Il a donc vite regretté d’avoir succombé aux joies des kebabs ukrainiens la veille.
Martin (7) : Il a joué une fois compliqué, puis il a compris que la France avait déjà pas mal de joueurs de ce type en rayon. Du coup, il a fait courir le ballon. Et c’était parfait.
Giroud (6) : Rien, si ce n’est une frappe au-dessus. Mario Gómez a regardé le match, il n’a pas vraiment apprécié la comparaison de ces derniers jours. Les médias dominants vont encore en prendre pour leurs grades.
Par Mario Durante