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Deux ultras montpelliérains relaxés

Par Anthony Cerveaux
Deux ultras montpelliérains relaxés

Deux supporters montpelliérains avaient écopé de 2 ans d’interdiction administrative de stade (IAS) en octobre dernier, en marge d’une altercation entre Pailladins et Nîmois à Quevilly. Sauf qu’aucun des deux n’étaient présents sur les lieux. Ils ont porté l’affaire devant le tribunal administratif de Montpellier et obtenu satisfaction.

« On est vraiment content d’avoir gagné, mais on ressent quand même de l’injustice. Ils distribuent des IAS sans fondement et si t’as pas l’argent pour aller les contester au tribunal, tant pis pour toi ! » C’est un mélange de satisfaction et de colère qui anime Yoan, membre de l’Armata ultras, groupe de supporters montpelliérains, alors que le tribunal administratif vient d’annuler pour lui et Mikaël, un autre membre du groupe, une IAS de deux ans prise par la préfecture de l’Hérault. Un sentiment partagé qui s’explique en grande partie par les difficultés et les risques d’une telle démarche : « Tout le monde ne peut pas lancer de telles procédures. Si on n’avait pas obtenu gain de cause, on perdait 1 000 euros chacun juste pour avoir voulu se défendre ! »

Interdits de stade pour des faits à Rouen alors qu’il était en… Suisse

C’est le 22 octobre dernier, alors que Montpellier se déplace à Caen et que Nîmes affronte Quevilly en championnat National, qu’une rixe éclate devant le stade du petit Quevilly, dans la banlieue de Rouen, entre ultras pailladins et nîmois. Selon le quotidien régional Paris-Normandie, la police intervient, mais il n’y a ni blessé ni interpellation. Quelques semaines plus tard, Yoan et Michael reçoivent pourtant une lettre de la préfecture de l’Hérault, leur notifiant une IAS de deux ans pour avoir pris part à l’affrontement. Dès réception, utilisant la période contradictoire de six jours, les supporters pailladins produisent des éléments prouvant qu’ils n’étaient pas sur les lieux au moment des faits. « J’ai envoyé ma place de stade, indique Yoan, qui prouvait que je ne pouvais pas être à Rouen et à Caen à une heure d’intervalle. » Deux villes distantes de 140 km… De son côté, Mikaël adresse des documents attestant de sa présence à… Genève ce soir-là, pour assister à la rencontre opposant le Servette Genève au club de Sion. Le préfet ne tient pas compte des contradictions apportées par les supporters et confirme la sanction administrative.

Les supporters pailladins décident alors de prendre un avocat et engagent une procédure en référé devant le tribunal administratif. « Lors de la période contradictoire, l’un des supporters a écrit « J’étais en Suisse, j’en apporte la preuve » et la sanction est malgré tout confirmée. Je comprends pas, à quoi ça sert d’avoir instauré une période contradictoire, si c’est pour ne pas en tenir compte » , déplore Thibaud Pozzo di Borgo, avocat des deux membres de l’Armata.

« On contourne la justice pour dépendre d’un contrôle judiciaire seulement policier »

Près d’un an après les faits, le tribunal administratif de Montpellier leur a donné satisfaction estimant qu’il y avait un « doute sérieux » concernant la présence des supporters sur les lieux ce jour-là. Me Pozzo di Borgo, l’avocat des supporters montpelliérains, qui a déjà obtenu l’annulation de plusieurs dizaines d’IAS concernant des supporters niçois et montpelliérains, va plus loin : « Mon sentiment, c’est que dans l’immense majorité des cas, à partir du moment où on réfère au tribunal la légalité d’une IAS, elle est censurée sur le fond. » Précipitation ou errements en amont du dossier ? En tout cas, ce n’est pas la première fois que ces sanctions administratives, qui dépendent exclusivement d’une décision discrétionnaire du préfet, soulèvent des questions.

D’autant, s’insurge Yoan, que « je sais pas si les gens se rendent compte de ce que c’est qu’être IAS, de pointer deux fois par match tous les week-ends au commissariat. Ce qui se passe au niveau des supporters de foot est scandaleux. Avec ces sanctions, on contourne la justice et on dépend directement d’un contrôle judiciaire de la police. On est en France quand même, il y a des droits. Et cette sanction va à l’encontre de tous les droits fondamentaux ! » Le changement pour les supporters, c’est pas pour maintenant.

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