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Tout va bien pour Kvaratskhelia, merci pour lui
Très en jambes, Khvicha Kvaratskhelia a été l’un des grands artisans de la victoire du PSG en terre lyonnaise, ce dimanche soir. Une illustration de l’adaptation progressive mais très encourageante du Géorgien, en train de se fondre dans le moule du club de la capitale.

Si la vedette lui sera forcément volée par Gonçalo Ramos pour son décalage magnifique sur le deuxième but d’Achraf Hakimi, Khvicha Kvaratskhelia pensait pourtant avoir posé une sérieuse candidature au titre de geste de la soirée avec sa roulette sur Corentin Tolisso. Premier offensif à quitter la pelouse du Groupama Stadium, gestion de Luis Enrique oblige, le Géorgien n’avait pas besoin de plus pour démontrer que son adaptation se passe bien. Et a certainement franchi une nouvelle étape dans cette soirée sur les bords du Rhône.
Do Géorgia !
Tout au long d’un premier acte terne, la lumière ne semblait pouvoir jaillir que d’un seul pied : celui de l’ancien Napolitain. D’une longue ouverture magnifique pour Ousmane Dembélé puis d’un slalom pour faire danser la défense adverse sans parvenir à conclure, il aura été à l’origine des deux gros frissons des siens. Dans deux registres très différents. Le Géorgien est rentré aux vestiaires avec pas moins de dix duels gagnés et quatre dribbles réussis sur cinq, mais aussi cinq ballons récupérés, ce qui aura forcément plu à son entraîneur, et surtout l’impression que ce dimanche soir avait tout pour être le sien.
Toujours aussi remuant après les citrons, il aura réussi à être décisif d’une remise dans le bon tempo pour Dembélé, qui se sera ensuite construit son but. « Je félicite mon équipe parce qu’on méritait de gagner. C’était un match difficile, mais on a le mérite d’avoir joué vers l’avant pour l’emporter, pouvait se féliciter le passeur après le coup de sifflet final auprès de DAZN, trophée d’homme du match sous le bras. L’important est d’avoir pris les trois points pour aller chercher ce titre. Il a fallu qu’on soit bon derrière. On a bien attaqué, on a bien défendu, on a réussi notre mission. » Et la nouvelle recrue maison n’y est clairement pas pour rien.
Concurrence, défense, polyvalence
Débarqué cet hiver au pied de la tour Eiffel pour apporter son talent et davantage de concurrence dans les lignes avant, Kvaratskhelia est clairement en train de monter en puissance. De premières sorties timides, un premier bijou contre Monaco et une connexion de plus en plus évidente avec ses partenaires : au milieu de trois matchs sur sept contre le même adversaire (Brest) pour ses débuts, le champion d’Italie 2023 montre peu à peu pourquoi les champions de France ont claqué 70 millions d’euros pour aller le chercher en cours de saison après de longs mois à lui faire les yeux doux. « Avec Kvara, l’objectif était d’améliorer l’équipe, chacun pousse son concurrent », se délectait Enrique samedi en conférence de presse, lui qui n’a de cesse de clamer sa satisfaction devant la mise en route de son nouveau joujou.
Force est de constater que depuis que son meilleur joueur a mis les voiles, le Napoli est grandement à la peine. Dans la ville lumière en revanche, l’annonce de son arrivée a coïncidé avec le réveil de Bradley Barcola, de nouveau décisif à chaque match ou presque, quand le recentrage de Dembélé a fait naître un tout nouveau joueur insoupçonné. Un trio qui affiche une complémentarité grandissante, capable de permuter à tout moment du match, et sur lequel les Rouge et Bleu espèrent pouvoir s’appuyer en Ligue des champions. Ça valait bien une longue discussion avec son pote Georges Mikautadze dans les couloirs du stade après la rencontre. Il pourrait bien y avoir un nouveau roi venu de l’est dans notre championnat.
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