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Deschamps imprime sa marque

Dave Appadoo
5 minutes
Deschamps imprime sa marque

La liste des 23 pour le déplacement en Finlande (le 7 septembre) et la réception de la Biélorussie (le 11) a dessiné les premières tendances de ce que pourrait être le style Deschamps. Autant le dire, il y a du changement dans l’air…

C’est un peu le sens de chaque changement de mandature : il y en a qui se frottent les mains, d’autres qui se disent que les temps à venir s’annoncent vraiment compliqués. Évidemment, cette première « vraie » liste de Didier Deschamps comporte son lot de messages à l’intention des uns et des autres. Parlons de ceux qui sont quasi morts sous le drapeau, comme ça ce sera fait. Car pour certains, on ne va pas se la raconter, c’est un peu la fin des haricots. À commencer par Philippe Mexès. On se doutait bien que le Romain n’était pas la tasse de thé de DD, qui préfèrera toujours un bon gros malabar aux esthètes en tout genre. Surtout quand ils sont déclinants et qu’ils ne sont plus titulaires en club. Et compte tenu de son âge (30 ans), on conseillera volontiers à l’ancien Auxerrois de bien conserver le maillot de France-Suède (0-2) qui devrait être le dernier de sa carrière bizarroïde en équipe de France. Mais il n’est pas le seul. Si on se doutait bien que Malouda, voire Alou Diarra (encore que…) n’avaient plus de grandes chances de revoir les Bleus, c’est une petite surprise de voir Cédric Carrasso être éjecté de l’affaire.

Bien sûr, les deux premières places paraissent réservées pour quelques années, mais ce poste de troisième gardien lui allait comme un gant, sans jeu de mot. Plutôt performant, bon camarade, bref, juste ce qu’il faut pour la fonction. Mais Deschamps ne l’a pas entendu de cette oreille. Car la Dèche n’aime pas le jeunisme. Non pas que Carrasso soit un perdreau de l’année, mais malgré ses trente printemps, il ne présente pas une très grande expérience du très haut niveau. Un manque général dans cette équipe de France. Alors le sélectionneur, qui aime quand il y a du kilomètre au compteur (culture italienne ?), a profité du levier que représentait ce poste de troisième portier en rappelant un certain Mickaël Landreau dont la dernière cape remonte à 2007, mais qui sait ce que gagner des titres veut dire, galérer sous la pression aussi, ainsi que le vécu de phases finales réussies. Et comme depuis deux ou trois ans, sportivement, le rempart de Lille se pose là…
Ben Arfa devra attendre le prochain sélectionneur
Bien entendu, ces cas-là ne sont pas les seuls lourds de sens. Car pour Ben Arfa et M’Vila, l’affaire se complique aussi, mais eux peuvent voir en leur jeunesse une raison d’espérer survivre au passage de Deschamps. Quoique pour le second nommé, on sent que c’est davantage une vérité du moment qu’une vérité absolue. La faute à une attitude moyenne ces derniers temps et à une situation en club encore floue. Il n’empêche, celui qui est toujours rennais ce jeudi doit se méfier, car, l’air de rien, entre le retour en grâce de Mavuba, le retour tout court de Diaby et la montée en puissance de Capoue, il commence à y avoir embouteillage et on ne parle pas d’un Lassana Diarra en embuscade. Bref, le Yann n’a pas intérêt à lambiner, car un autre enseignement émerge : ça fait bien seize mois que le supposé prodige est porté disparu. Gare au syndrome Gourcuff, hein… Pour Hatem, c’est plus chaud. Deschamps le déteste, il faut arrêter d’enrober l’histoire. Et HBA le lui rend bien.

Alors, à moins de devenir carrément irrésistible avec Newcastle, il faudra attendre le prochain sélectionneur pour revoir Clairefontaine. On spécule ? Pas tant que ça, car le meilleur indicateur reste la convocation de Ménez. Voilà un joueur officiellement puni par la FFF, nul à Ajaccio et remplaçant face à Bordeaux, préféré à un autre dont la seule sanction relevait de Deschamps, systématiquement titulaire, très bon face à Tottenham et correct face à Chelsea. Bien sûr, il y a eu la mise en garde de circonstance, mais enfin, c’est une manière de minimum. Au vrai, le véritable test sera en octobre, quand un certain Samir Nasri sera de nouveau sélectionnable. Là, on en saura plus sur la situation des uns et des autres et sur l’exigence de bon comportement, de façade ou pas.
Défense musclée, milieu (très) musclé, attaque itou
S’il y a des perdants, il y a fatalement des gagnants qui disent un peu de la vision de Deschamps. La reconduite du duo Sakho-Yanga Mbiwa figure une prime à la fonction première du défenseur pour la Dèche : défendre. Le rappel de Rami, pourtant guère à la fête à Valence en ce moment, va dans ce sens. Celui de Koscielny aussi, mais pas seulement. Car le Gunner reste le meilleur compromis entre solidité, expérience et technique. Probablement le vrai pilier de la défense s’il est valide. Reste à lui dégager un complément. Au milieu aussi, la marque Deschamps s’imprime, l’air de rien. Plutôt que Martin, le patron des Bleus a opté pour de vrais défensifs, Mavuba et Matuidi en purs six, Capoue, Diaby et Cabaye en relayeurs. Autant le dire, l’entrejeu tricolore devrait désormais être d’obédience athlétique sous la baguette de l’ancien récupérateur de la Juve (les chiens ne font pas des chats, pas vrai ?).

Au vrai, même devant, la présence de Bafé Gomis concourt à cette lecture, puisque, jusque-là, c’était lui ou Giroud, mais jamais les deux dans une même liste en compétition. Pour le coup, le Lyonnais, plutôt convaincant cet été, tire aussi bénéfice de l’état un peu court de Rémy et de l’absence de temps de jeu de Gameiro. Il n’empêche, sa convocation est un signe, un espoir même pour lui : s’il est bon, Giroud ou pas Giroud, Deschamps (qui en pinçait pour Brandão, une preuve supplémentaire de son tropisme pour les bulldozers), il aura sa chance. Oui, comme dans toute mandature, il y a les perdants et ceux qui gagnent au moins le droit d’espérer.

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Dave Appadoo

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