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Des qualifs à la place des qualifs

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Des qualifs à la place des qualifs

Ça y est, on connaît les 32 qualifiés pour la prochaine Coupe du monde. Or, ce que l’on retient, c’est surtout que tous les gros sont là. Pire : 24 des 32 qualifiés étaient déjà là au Mondial 2010. À se demander si les qualifications ne sont pas devenues obsolètes. Heureusement, on a d’autres idées pour les remplacer.

On enlève les qualifications, et on procède à un Bingo géant

Il était prévu que le 63e congrès de la Fifa, les 30 et 31 mai derniers à l’Île Maurice, étudie la possibilité d’imposer un âge limite aux membres de l’institution. Michel Platini, 58 ans et quelques idées derrière la tête, était pour, mais Joseph Blatter, 77 printemps et peut-être pas contre un nouveau mandat de président en 2015, a posé son veto. C’est signé, la Fifa restera une maison de vieux. Alors arrêtons de trimbaler l’arthrite des présidents de fédérations aux quatre coins du monde, avec des cérémonies trop nombreuses (choix du pays organisateur, tirage au sort des éliminatoires, barrages, phase finale…) et interminables, qui leur font rater Les Chiffres et les Lettres. Réunissons plutôt ces 209 têtes chenues dans un même lieu de vie au sein duquel ils trouveront le calme et le personnel médical dont ils ont besoin. Une fois tous les quatre ans, sur la scène d’une grande salle commune, « Papy Sepp » tournera la manivelle de l’urne et en sortira de petites boules numérotées. Le premier qui remplit sa grille de bingo organise le Mondial, les 31 suivants le rejoignent en phase finale. L’inconvénient, c’est que ça n’empêchera pas ces vieux fripons de continuer à tricher. L’avantage, c’est qu’il paraît que Noël Le Graët est plutôt doué avec les chiffres.

On enlève les qualifications, et on fait participer chaque nation à l’émission « Un Incroyable Talent »

Le football étant avant tout un spectacle, la FIFA décide que les 31 tickets distribués aux équipes qui accompagneront la Russie au Mondial 2018 seront attribués au terme d’une épreuve lors de laquelle les équipes devront présenter une performance artistique. Face à un jury composé de Djibril Cissé, expert en salto autant qu’en art capillaire, Jérémie Janot, grand maître de la métamorphose, Koji Nakata, dont les performances de mime sur neige ont fait le tour du monde et Sepp Blatter lui-même, grâce à ses talents d’imitateur (et parce qu’il fait ce qu’il veut), chacune des 209 nations membres de la FIFA pourra défendre ses chances de participer à la Coupe du monde. Une excellente manière de redistribuer les cartes. L’Inde, par exemple, peut légitimement croire à une première participation grâce à Mehtab Hossain, son capitaine, qui pratique le fakirisme dès que l’occasion se présente. Même chose pour les Tongiens, capables de casser des briques avec leur front sur l’air de Call Me Maybe. A contrario, les grandes nations de football vont devoir faire preuve d’imagination. Pas sûr que la démonstration de cannibalisme proposée par Carles Puyol joue en faveur de la Roja. De même, la France devra trouver autre chose que ce ridicule lancer de Valbuena par Paul Pogba pour espérer participer à son quinzième Mondial.

On enlève les qualifications, et on qualifie les nations en fonction de leur PIB et des Triples A

Battue par la Grèce en demi-finale du Mondial brésilien sur un but de la tête de Charisteas, l’Allemagne est dépitée. Angela Merkel propose alors à Sepp Blatter, en échange de quelques valises d’Eurobonds, de considérer un nouveau système qui se baserait sur les notations de Standard and Poor’s, le PIB de chaque nation et les triples A. Jackpot. En 2018, ils ne sont plus que 12 à disputer la compétition et la bande de Marco Reus décroche le titre après avoir successivement battu Hong Kong, Singapour et le Liechtenstein. Mais en 2021, tout bascule. La France découvre un incroyable gisement de pétrole au large de Dunkerque et devient le premier État fournisseur d’or noir de la planète. Du coup, les Bleus débarquent au Qatar un an plus tard et étrillent leur voisin germanique (5-1, triplé de Mamadou Sakho) devant les 178 641 spectateurs du stade Ibra-HIM de Doha. Reçu à l’Élysée par une Rama Yade en fin de mandat, Patrice Évra, le sélectionneur de l’équipe de France, déclare ému : « Avant, la Coupe du monde, c’était un truc de clochard. Mais ça, c’était avant » .

On enlève les qualifications, et on organise un Battle Royale

Ils sont 207, il n’en restera plus que 32. Il y a deux mois, confortablement installé dans son luxueux fauteuil en cuir, un verre de whisky sans glace à la main, Sepp Blatter a eu ce qu’il a lui-même qualifié comme « une idée de génie » . Ce soir-là, un drôle de film japonais qui passe sur l’écran géant installé dans son salon suisse. « Tiens, c’est sympa, ce Battle Royale » marmonne alors le Suisse dans sa barbe avant de s’empresser d’envoyer un mail aux présidents des fédérations du monde entier. Un courrier électronique peu explicite. « Bonjour, veuillez envoyer votre capitaine à Okinawa dans deux mois jour pour jour. Un battant, de préférence. Sportivement. Sepp » . Réunis sur la petite île du Japon, les 207 capitaines des pays reconnus par la FIFA s’apprêtent à expérimenter la nouvelle folie du troubadour du football mondial. « Ave Sepp » , balancent-ils à l’unisson « ceux qui vont mourir te saluent » . Oui, ils vont mourir. Enfin pas tous. Juste 175 d’entre eux. « Messieurs, ces petits colliers que vous avez autour du cou peuvent exploser à tout moment si vous ne respectez pas les règles du jeu. Vous allez devoir vous entretuer jusqu’à ce qu’il reste 32 capitaines qui rendront leur patrie fière. Ces 32 pays iront au Mondial. Pour ce qui est des règles, elles sont peu nombreuses. Sachez juste que si vous comptez vous planquer, je ferai exploser une zone de l’île au hasard toutes les heures. Bon match » . Malins, les USA ont envoyé Oguchi Onyewu, qui commence à broyer le capitaine du Vanuatu par derrière alors que celui-ci avait à peine commencé sa version du haka. Pas fair-play, mais efficace. L’ancien Messin sera puni par Zlatan d’un high-kick en pleine face quelques heures plus tard. Le choix audacieux est italien. Sorti de sa retraite pour l’occasion, Pippo Inzaghi se balade un peu partout dans l’île et fait croire qu’il est mort en gisant au sol, amorphe, à chaque fois qu’il croise un autre participant. Ils ne sont plus que 40 quand un ninja masqué débarque sur l’île, assassinant Sepp Blatter au shuriken avant de s’emparer du micro qui permet de dialoguer avec tous les participants. « Cyril Rool et les autres concurrents, déposez les armes, le jeu est terminé. Vous irez à 40 au Mondial » . Sacré Michel Platini.

On enlève les qualifications, et on fait une Coupe du monde qui dure 4 ans

Les qualifications, c’est long, et c’est souvent chiant. Cela oblige à aller jouer dans des contrées lointaines, pour qu’au final les équipes nulles finissent toujours dernières de leur poule, et que les gros terminent en tête. Et tout ça pour une compétition qui ne dure qu’un mois. Du coup, la FIFA a une idée lumineuse. À partir de maintenant, les 209 nations du classement FIFA sont toutes qualifiées pour la Coupe du monde. Comme il en manquait une pour faire un compte rond, la sélection du Vatican est également intégrée, au nez et à la barbe de la Catalogne. Sont donc organisés 42 groupes de 5 équipes, où chaque nation s’affrontera deux fois. Le premier de chaque poule se qualifie pour les 32e de finale, ainsi que les 22 meilleurs deuxièmes. Puis, c’est de la phase à élimination directe, avec des matchs aller-retour. Ainsi, chaque Coupe du monde dure quatre ans. La finale de la compétition a lieu en juillet et, dès le mois de septembre, on repart pour une nouvelle Coupe du monde de quatre ans. Pour arriver en finale, une équipe doit donc disputer 18 matchs. Mais surtout, dans ce système, pas de têtes de série. On peut donc se retrouver avec un groupe Brésil – Italie – Russie – Colombie – Côte d’Ivoire et, à côté de cela, une poule Slovénie – Saint-Marin – Pérou – Papouasie Nouvelle Guinée – Swaziland. Évidemment, la liste des 23, annoncée par le sélectionneur national avant le début de chaque Coupe du monde, est définitive. On garde les mêmes pendant quatre ans, avec uniquement un joker à utiliser par an. Bien entendu, pendant ces quatre années, la compétition se dispute dans un seul et même pays. 691 matchs à accueillir en quatre ans. De quoi vous ruiner l’organisation d’un pays.

Lucas, Digne de confiance

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