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Des finales et des hommes

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Des finales et des hommes

Les finales de Coupe du monde ont toujours eu leurs héros. Les heureux, les malheureux, les gagnants, les perdants, les magnifiques, les moins esthétiques. Bref, toutes sortes de héros qui ont contribué à écrire la splendide histoire de ces matchs à part. D'ailleurs, parfois, certaines finales n'appartiennent qu'à un seul homme.

Marco Materazzi

Coupe du monde 2006 – France vs Italie (0-0) (5 tab à 3 pour l’Italie)
En 2006, Marco Materazzi fait partie des 23 Italiens sélectionnés pour aller disputer la Coupe du monde en Allemagne. Mais pour lui, la donne est claire, il sera remplaçant et sauf imprévu, il ne devrait pas traîner ses gambettes sur les prés allemands. Seulement voilà, lors du troisième match de poule, contre la République tchèque, l’imprévu a bien lieu : Alessandro Nesta se blesse, devant déclarer forfait pour le reste de la compétition. Saisissant sa chance, Materazzi entre en jeu et se permet même d’ouvrir le score peu de temps après son entrée. Joli. C’est donc dans la peau d’un titulaire, que quelques jours plus tard, il entre sur la pelouse de l’Olympiastadion de Berlin, pour cette finale France-Italie. Et après l’ouverture du score de Zidane sur penalty, qui est là pour placer une tête gagnante et remettre les deux équipes à égalité ? Materazzi, bien sûr. Qui est encore là en fin de match pour faire craquer Zidane et lui faire prendre un carton rouge ? Toujours Materazzi, bien sûr. La suite, tout le monde la connaît, l’Italie décroche sa quatrième étoile lors de la séance des tirs au but. Séance au cours de laquelle Materazzi transforme son penalty, bien entendu. Comme quoi, le destin tient à peu de choses, parfois. Il n’aurait pas dû jouer la Coupe du monde, et finalement il est celui qui l’offre à tout le peuple italien.

Geoffrey Hurst

Coupe du monde 1966 – Angleterre vs RFA (4-2 ap)
En 1966, Geoffrey Hurst n’était pas la star de l’équipe d’Angleterre. Loin de là. Ce rôle était plus attribué à Charlton, Moore ou Hunt. D’ailleurs, Geoff Hurst n’est pas titulaire lors des matchs de poule. Mais petit à petit, au fil de la compétition, il arrive à se faire une place au sein de l’effectif des Three Lions. C’est d’ailleurs lui qui met le but vainqueur, en quart de finale, contre l’Argentine. Lors de la finale, face à la RFA, Hurst est bien titulaire à la pointe de l’attaque anglaise, aux côtés de Roger Hunt. Une titularisation que ne regrettera jamais Alf Ramsey, le sélectionneur des Anglais, à l’époque. C’est tout d’abord lui qui égalise à la 18e minute de jeu, pour permettre aux Britanniques de revenir dans la partie. À la fin du temps réglementaire, les deux équipes étant à égalité, 2 buts partout, on dispute la prolongation. Et c’est là, à la 101e minute de jeu, que Hurst va définitivement entrer au panthéon du foot anglais en inscrivant le but le plus controversé de toute l’histoire de la Coupe du monde : sa frappe surpuissante vient heurter la transversale avant de rebondir derrière la ligne. Ou devant, on ne le saura jamais. En tout cas, le but est validé. Derrière, pour éviter les polémiques, Hurst s’offre un petit triplé, devenant ainsi le premier joueur, et encore aujourd’hui le seul, à inscrire trois buts dans une finale de Coupe du monde. Chapeau, donc.

Carlos Alberto

Coupe du monde 1970 – Brésil vs Italie (4-1)
Carlos Alberto, pour beaucoup de Brésiliens, c’est toujours LE capitaine. Encore aujourd’hui. Le capitaine de la plus grande équipe du Brésil de tous les temps, celle de 1970. Bien sûr, en 1970, le joueur phare de la Seleção, c’est l’immense Pelé, qui s’apprête à remporter sa troisième Coupe du monde en quatre participations. Mais le vrai meneur d’hommes, celui que tous les joueurs écoutent, le second du sélectionneur, Zagallo, c’est lui, Carlos Alberto. Et comme un symbole, alors que la finale contre l’Italie est déjà pliée, puisque les Brésiliens mènent 3-1 à la 87e, c’est lui qui vient ajouter le quatrième but de la Seleção. Sur un amour de passe aveugle de Pelé, Alberto, lancé en pleine course, balance une frappe supersonique sans contrôle qui vient se loger dans le petit filet opposé. Score final, 4-1. Et Carlos Alberto soulève le trophée, pour l’éternité.

Jorge Burruchaga

Coupe du monde 1986 – Argentine vs RFA (3-2)
La Coupe du monde 1986 est celle d’un homme, Diego Maradona. Pas de doute là-dessus. C’est sa compétition, le doublé fou contre l’Angleterre, en quart, un autre en demi contre la Belgique. Bref, le génie argentin survole les débats. Mais la finale est celle d’un autre Argentin : Jorge Burruchaga. Alors que l’Argentine domine sa finale et mène même 2-0 à la 56e minute, après des buts de Brown et Valdano, l’Allemagne se met à réagir sur la fin. Et en huit minutes, Rummenigge et Völler remettent les deux équipes à égalité. On file donc droit vers la prolongation quand le sublime Burruchaga, lancé en profondeur par Maradona, s’en va crucifier ce salaud de Schumacher. L’Argentine prend définitivement les devants et remporte la deuxième Coupe du monde de son histoire.

Ronaldo

Coupe du monde 2002 – Brésil vs Allemagne (2-0)
En 2002, Ronaldo débarque en Corée du Sud tout juste remis d’une succession de blessures. Cela fait plusieurs mois maintenant que Ronaldo enchaîne les rechutes et il ne s’est remis à jouer que trois mois seulement avant le début de la compétition. Oui, mais voilà, Ronaldo n’est pas un joueur comme les autres, il est à part, avec les plus grands. Après une compétition qu’il survole en plantant six pions, dont celui qui qualifie le Brésil pour la finale, contre la Turquie, Ronaldo et les siens arrivent sur la dernière marche pour défier les Allemands. Malgré une coupe de cheveux immonde, le Brésilien s’offrira un doublé, permettant ainsi à sa nation de décrocher une cinquième étoile. Historique.

Franck Lebœuf

Coupe du monde 1998 – France vs Brésil (3-0)
Bien sûr, quand on pense 98, on pense Zidane. Mais le vrai fait marquant de cette finale s’appelle Franck Lebœuf. À la manière d’un Materazzi en 2006, Lebœuf est dans le groupe des 23 pour faire le nombre, pour compenser en cas d’éventuelles blessures ou suspensions de Desailly ou Blanc. Et la suspension viendra. À un moment rêvé, qui plus est. En demi-finale, contre la Croatie, Laurent Blanc gifle Bilić et voit l’arbitre lui infliger un carton rouge. Pas de finale pour Lolo, donc. Mais une pour Francky, en revanche. À l’époque, le chauve de Chelsea avait même déclaré, dans un élan d’honnêteté : « Ma joie prime sur sa peine. » Mais Lebœuf ne fera pas que participer à la fête contre le Brésil, il fera son boulot. Et plutôt bien, même. Impérial en défense, le remplaçant devenu titulaire fait oublier Blanc dans la charnière centrale. Une sacrée performance. Et si aujourd’hui les deux sont champions du monde, l’un a joué la finale et l’autre non. Différence de taille, quand même.

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