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Des Blues si rock’n’roll

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Des Blues si rock’n’roll

En débutant son Championnat par deux 6-0, Chelsea a frappé les esprits et déstabilisé quelques certitudes : et si finalement les Blues étaient devenus une équipe belle à voir jouer ?

Finalement, Florent Malouda n’a pas tout à fait tort. « C’est difficile de comprendre pourquoi les gens semblent toujours penser qu’Arsenal et Manchester United jouent le meilleur football. Quand vous regardez le nombre de buts que nous marquons, vous devez reconnaître qu’il y a vraiment de la qualité chez nous » . Bien entendu, on serait tenté d’expliquer à l’international français que les deux feux d’artifice blue en guise de départ cette saison ne suffisent à tirer des enseignements définitifs sur l’esthétisme de Chelsea. Justement, cela ne suffit pas non plus à Malouda qui s’appuie sur une série bien plus significative : en comptant les trois derniers matches de la saison passée et les deux premiers du présent exercice, les Blues compilent 29 buts inscrits pour aucun encaissé. Soit une moyenne effarante de 5,8 pions par rencontre depuis mai dernier. Qui dit mieux ?

Nécessité fait loi

Au vrai, c’est un peu toute la saison dernière des Londoniens qui indique cette tendance offensive tous azimuts. C’est simple, John Terry et sa bande ont coiffé la quatrième couronne de champions de l’histoire du club en enfilant la bagatelle de 103 buts. Record de l’histoire de la Premier League (pas du championnat d’Angleterre puisque Aston Villa en avait planté 128 en 1931) et meilleure attaque des grands championnats européens. Si, si, devant Barcelone (98) et le Real Madrid (102). Comment expliquer alors cette métamorphose dans une équipe longtemps davantage réputée pour son blindage que pour ses perce-murailles alors que pour l’essentiel, il s’agit des mêmes joueurs ? A bien y regarder, Chelsea opère plus ou moins de la même façon que durant les années précédentes : grosse défense, gros pressing étouffant et ultra réalisme. La différence, c’est que sous Mourinho, Chelsea faisait la décision assez tôt et gardait son énergie pour gérer et, éventuellement, en planter un autre.

Sous la direction de Carlo Ancelotti, les Blues utilisent leur incroyable potentiel athlétique pour enfoncer le clou dans les dernières minutes et soigner le goal-average. Juste une coquetterie arithmétique ? Non, simplement une autre façon de marquer l’adversaire mentalement. Auparavant, les pensionnaires de Stamford Bridge impressionnaient par cette absolue solidité qui en décourageait plus d’un avant l’heure. Désormais, le déclin de Terry, le départ de Carvalho et un entrejeu globalement un poil moins travailleur obligent Lampard and Co à ne plus se reposer sur leur seul bloc défensif, bien moins hermétique que sous Mourinho. Alors va pour l’attaque !

Moins fluide que MU, Arsenal ou le Barça

Pourtant, c’est plus fort que nous, un doute escorte encore le potentiel offensif de cette formation. Et pas simplement par mauvais réflexe. Il ne faut pas se le cacher, Chelsea n’est pas encore aussi beau à regarder que certains de ses rivaux, qu’ils soient anglais ou continentaux. Pas la vivacité de Manchester United, la fluidité d’Arsenal ou la tranquillité du Barça. Non, l’équipe de Chelsea reste avant tout une énorme machine à broyer le tout-venant et, disons-le clairement, continue de paraître relativement empoté quand il doit faire le jeu, faire circuler la balle, faute de mouvements dignes de ce nom et d’une qualité technique pas toujours aussi maîtrisée que chez les trois cadors esthétiques cités plus haut.

Mais au fond, comment en vouloir à ces Blues ? Comment espérer que cette escouade montée à coups de millions sur des joueurs largement confirmés acquiert la même unité technique que les Gunners biberonnés depuis l’adolescence par Tonton Arsène, que les Blaugranas élevés pour la plupart à la Masia selon les préceptes de Maître Cruyff ou encore des Red Devils formés ou choisis par sir Alex Ferguson en fonction de leur adéquation à une tradition ancestrale (4-4-2, jeu sur les ailes et tout le bazar). A Chelsea, point d’idéologie tactique mais une même idée fixe malgré tout : la gagne, quoi qu’il arrive. Pas la moins utile des cultures.

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