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  • Ligue 1
  • J30 -Saint-Étienne-Lyon (2-1)

Derby interrompu : une nouvelle pièce dans la machine

Par Tom Binet
3 minutes

Si l’AS Saint-Étienne pourra se réjouir d’avoir remporté le derby dans son Chaudron face à l’Olympique lyonnais, ce dimanche soir aura encore été marqué par des événements que l’on espère à chaque fois ne plus revivre. Une soirée qui replace une énième fois la question des tribunes et de leur gestion au centre de l’attention.

Derby interrompu : une nouvelle pièce dans la machine

Les supporters stéphanois attendaient une victoire dans le derby depuis octobre 2019, autrement dit une éternité. C’est peu dire que l’ambiance au coup de sifflet final, véritable délivrance pour Geoffroy-Guichard, aura été à la hauteur de l’accomplissement de Gautier Larsonneur et compagnie, vainqueurs des voisins honnis de l’OL. On aurait toutefois préféré se délecter de cette joie près d’une heure plus tôt, si la soirée s’était déroulée comme elle aurait dû, à savoir sans trois gros quarts d’heure d’interruption pour un nouveau geste scandaleux de la part d’un spectateur. Un acte inexplicable, alors que les hommes du Forez étaient sur le point de boucler un premier acte de très haute volée avec l’avantage au tableau d’affichage dans une ambiance de folie.

C’est donc à ce moment précis, alors qu’Abner Vinícius s’apprêtait à effectuer une touche près de son poteau de corner, que Mehdi Rahmouni, assistant de M. Letexier, a été touché par une pièce de monnaie balancée depuis la tribune Henri-Point. Conséquence immédiate : la partie a été suspendue, condamnant les milliers de fans présents au stade ou devant leur écran à attendre de savoir s’ils seraient une nouvelle fois privés de leur dose de football dominical par l’action d’un seul. Fort heureusement, après plus d’une demi-heure d’incertitude, la délivrance est venue de la bouche d’un délégué du club stéphanois : « L’arbitre n’est pas blessé, il était juste un peu étourdi. On a fait appel à un médecin et il a pris un Doliprane. Il a indiqué qu’il était prêt à reprendre la partie. »

Le bonheur des uns s’arrête là où la connerie d’un autre commence

Contrairement à son adversaire du soir, contraint de rejouer la partie à huis clos et sanctionné d’un point de pénalité après le triste épisode de la bouteille jetée sur Dimitri Payet, l’ASSE s’évite donc un scénario catastrophe. Dans un match déjà marqué par l’épisode de son vrai faux carton rouge, Lucas Stassin n’aura donc pas laissé les tribunes lui voler la vedette, s’occupant de faire basculer la soirée dans l’ivresse. Un énième exemple du bonheur (ou de la détresse si l’on se place côté lyonnais) que le football peut procurer, au fil d’une seconde période de toute beauté disputée sans la moindre récidive jusqu’à l’euphorie finale.

Il n’empêche, si cette nouvelle bavure tient exclusivement de la bêtise individuelle, les habitués de nos tribunes (et a fortiori dans le Forez) n’ont pas vraiment besoin de ce genre de triste publicité dans le contexte actuel, où plusieurs groupes ultras sont menacés de dissolution. « On veut retrouver des stades de foot festifs. On a besoin des groupes de supporters, des ultras, car c’est comme ça qu’on aime le foot, assurait encore à RMC la ministre des Sports Marie Barsacq pas plus tard que ce dimanche, à quelques heures des incidents. En revanche, il y a une ligne rouge à ne pas franchir, et là, c’est tolérance zéro. » Si cette soirée illustre quelque chose, c’est peut-être cet état de fait : faire la guerre aux groupes de supporters quels qu’ils soient ne résoudra jamais le problème de la stupidité d’une seule personne, peu importent les couleurs qu’elle prétend défendre. Et rien ne dit que nos dimanches soir ne se ressembleront pas, pour le meilleur et (trop souvent) pour le pire.

Chouette, il y aura plus de matchs de Ligue 2 le samedi !

Par Tom Binet

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