- Ligue 1
- J13
- PSG-Monaco (5-2)
Ousmane of the match
Auteur de son match le plus complet et de son premier but sous ses nouvelles couleurs parisiennes, Ousmane Dembélé a délivré une partition parfaite face à l’AS Monaco (5-2). De bon augure alors que se profilent d’importantes échéances pour le club parisien jusqu’à la trêve hivernale.
C’est une ovation qui pourrait définitivement lancer l’aventure d’Ousmane Dembélé au PSG. Remplacé à la 71e minute par Bradley Barcola, le numéro 10 du PSG salue le public du Parc avec le sentiment du devoir accompli, nageant dans le bonheur de son premier golazo inscrit dans son nouveau jardin. En esthète, celui-ci est magnifique : tout est parti d’un coup franc joué rapidement par Fabián Ruiz, que Dembélé s’est emmené comme seul un joueur en confiance aurait pu le faire, d’une aile de pigeon du pied gauche, avant d’envoyer une minasse du droit sous la barre du pauvre Philipp Köhn, dans un angle fermé. De quoi emballer Luis Enrique en conférence de presse d’après-match : « Son but, c’est du 100% pur Dembélé, avec cette frappe spectaculaire… Je suis ravi depuis le premier jour qu’il soit venu au PSG. C’est le joueur le plus déséquilibrant du monde. J’adore avoir dans mon équipe un joueur de ce profil. » De quoi aussi mettre un crochet dont l’ASM ne se remettra pas, et affirmer par la même occasion que le TGV Dembélé est bel est bien lancé à pleine vitesse.
L’équilibre offensif passe par Dembouz
Cela faisait quelques semaines, quelques matchs même, qu’Ousmane Dembélé montait en puissance. On l’avait vu notamment à Milan, dans l’enfer de San Siro, être le Parisien le plus dangereux et prendre le relais de Kylian Mbappé, en demi-teinte. Rebelote ce vendredi soir, dans un match à enjeu, puisque Monaco était à seulement trois points au coup d’envoi : Dembélé a offert un récital, notamment en première période, tandis que son alter ego et capitaine du couloir gauche a semblé un peu moins tranchant. Bien que surveillé par Ismail Jakobs et le jeune Soungoutou Magassa, Dembouz a fait des ravages avec l’aide de son pote Achraf Hakimi dans le couloir. Tantôt plus dans l’axe, tantôt provocateur le long de la ligne, l’ancien Rennais a donné le tournis à ses adversaires du soir tout en régalant ses potes rouge et bleu.
C’est lui qui provoque la faute de main de Köhn sur une frappe enroulée, encore lui qui provoque le penalty transformé par Mbappé en devançant Magassa, et donc lui qui s’en est allé, seul comme un grand, inscrire le pion du break avant sa sortie. Une activité de tous les instants qui doit ravir Luis Enrique, lui qui a pu constater en première période que les actions parisiennes passaient autant par le couloir de Dembélé que par celui de Mbappé (environ 40%). Un équilibre qui rend forcément Paris plus imprévisible, en possession d’un joueur capable de créer l’étincelle, dans un autre registre que Neymar, mais qui va surtout pousser les futurs adversaires du club de la capitale à avoir les yeux partout. Et notamment sur lui. « On a fait un très bon match dans l’ensemble, c’était un beau match pour le public, pour les téléspectateurs aussi, confiait l’homme du match au micro de Prime Vidéo. (…) Ça fait plaisir, je suis content. Le plus important, c’est que l’équipe continue sur cette dynamique de victoires en Ligue 1, et on attend un gros soutien mardi face à Newcastle, car il va falloir gagner les deux prochains matchs de Ligue des champions. »
Une réflexion collective qui prend évidemment sens, étant donné qu’une victoire pourrait envoyer le PSG directement en huitièmes de finale de C1 si Dortmund s’impose à Milan dans le même temps. À 26 ans, Dembélé n’a plus disputé le moindre quart de finale de la compétition reine européenne depuis 2018-2019. S’il ne faut pas s’emballer, ce qui est certain, c’est que ce Dembélé-là a les jambes pour permettre à Paris de s’extirper de n’importe quel bourbier.
Par Andrea Chazy (avec Tom Binet), au Parc des Princes