- Ligue 1
- J29
- Rennes-Nantes (4-1)
Dembele déplume les Canaris
Grâce à un Ousmane Dembélé de gala, Rennes a atomisé un FC Nantes complètement à la ramasse (4-1). Il n'aura fallu qu'une mi-temps aux hommes de Courbis pour en passer quatre à ceux de Der Zakarian.
Stade rennais 4 – 1 FC Nantes
Buts : Ousmane Dembele (1re, 23e et 45e) et Grosicki (15e) pour Rennes // Adryan (60e) pour Nantes
Pour rendre hommage à la magnifique bâche déployée par ses supporters, le jeune Ousmane Dembélé a décidé de se muer en Léonidas pour aller empaler ses ennemis nantais. Alors que les messagers canaris venaient à peine d’arriver dans sa cité, l’attaquant les a emmenés tout près d’un puits avant de pousser violemment Riou dedans en hurlant : « DE LA FOLIE ?! ICI C’EST RENNES ! » Lancé dans une course folle qu’il ne pouvait plus maîtriser, le chef de la meute bretonne s’est ensuite payé les armées de Xerxès Der Zakarian sans vergogne. Dans le rôle de la victime, Lorik Cana s’est mangé un crochet en slow motion sur le quatrième but. Vraiment un excellent film, ce 300.
Derby à sens unique
En entrant sur la pelouse du Roazhon Park, les Rennais n’ont qu’un seul objectif : rejoindre les Aiglons sur le podium de la Ligue 1. Pour les Nantais, une victoire n’est pas synonyme de podium, mais d’une belle quatrième place qui validerait la très bonne série en cours des Canaris. Mais les visiteurs sont cueillis à froid : après moins d’une minute de jeu, Ousmane Dembélé récupère un coup franc mal dégagé et place un coup de pied dans la lucarne de Riou. On fire, le jeune attaquant passe même tout près du doublé dans ce début de rencontre archi dominé par les Rennais. Riou est toutefois plus prompt et empêche le naufrage nantais (8e). Au quart d’heure de jeu, l’un des hommes en forme du Stade rennais se mue en buteur : Grosicki récupère un long ballon, joue des épaules face à deux défenseurs et trompe Riou subtilement (16e).
Les Nantais sont complètement dépassés dans ce derby et subissent les assauts répétés d’un Ousmane Dembélé incontrôlable. Le petit prodige se joue de la défense nantaise et pourrait même bénéficier d’un penalty à la vingtième minute. À l’inverse, Gourcuff rate la plupart de ses passes. Pas à l’aise, Yo. De nouveau à la baguette sur un coup franc aux trente mètres, Ousmane Dembelé trouve Cheikh M’Bengue qui vient saler l’addition (25e). Comme un château de cartes construit par un gamin de cinq ans ayant abusé du sirop pour la toux, le FC Nantes s’effondre et ne semble pas en mesure d’éviter une catastrophe. Confortablement en avance, les Rennais lèvent le pied, laissant un peu le ballon à leurs adversaires. Mais visiblement, les Canaris n’en veulent pas. Dembélé, encore et toujours lui, peut même s’offrir un doublé avant la mi-temps, en déposant un Lorik Cana à la ramasse.
Forcément moins bien
Après le repos, les débats reprennent sur des bases similaires. Les Canaris sont toujours aussi apathiques et les Rennais n’entendent pas en rester là. Pourtant, après dix minutes de jeu, Adryan réduit la marque après un très bon déboulé de Thomasson sur le côté droit (60e). Galvanisés par ce but inattendu, les hommes de Der Zakarian retrouvent du poil de la bête – enfin, des plumes. Les joueurs de Courbis se contentent de défendre et d’essayer de partir très rapidement en contre. Mais les longues ouvertures de Gourcuff ne trouvent que trop rarement Sio, seul en pointe. Le milieu de terrain est finalement remplacé par Baal (65e), et peut aller penser à sa médiocre prestation sur le banc. Il est d’ailleurs rapidement rejoint par Giovanni Sio, exclu après un deuxième carton jaune justifié (68e). Les esprits s’échauffent, et Kolbeinn Sigthorsson est remplacé par Emiliano Sala pour éviter une expulsion qui aurait forcément fini par arriver.
Le sursaut nantais se transforme en une domination stérile. Même la tête de Bammou sur le coup franc d’Audel ne parvient pas à tromper Costil, bien aidé par son poteau gauche (78e). Ovationné par le Roazhon Park, Ousmane Dembélé est remplacé par Jérémie Boga. Homme du match, le jeune attaquant n’en fait pas des caisses et va calmement s’asseoir avec les siens. Les dix dernières minutes n’offrent que peu de spectacle, les Nantais ne parvenant pas à déséquilibrer le bloc rennais, compact et bien organisé. Grosicki reçoit lui aussi une belle ovation au moment de céder sa place à Gnagnon, un bien joli nom de la Ligue 1. Avec sa belle victoire, le Stade rennais rejoint Nice au classement. La belle série nantaise est elle terminée. C’est ce qu’on appelle avoir du plomb dans l’aile.
Résultats et classement de la Ligue 1Par Gabriel Cnudde