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Dely Valdés : «J’ai confiance en Leonardo»
Actuel sélectionneur du Panama, Dely Valdés fut le buteur du PSG de 1995 à 1997, un Paris qui enchaîna deux finales de Coupe des Coupes. L'ex-joueur et entraîneur de Malaga, jusqu'à la prise de pouvoir des Qataris, se remémore son passage dans la capitale, et voit bien le PSG renouer avec son âge d'or.
A Paris, qu’avez-vous appris de vos entraîneurs Luis Fernandez et Ricardo ?
Les deux sont d’anciens professionnels qui savent ce que vit un footballeur. Ils savaient nous parler. Fernandez notamment dialoguait beaucoup pour sortir le meilleur de chaque joueur. Il savait nous motiver. Lors des entraînements, il jouait même avec nous. J’appréciais son management.
Quand Yannick Noah est appelé par le club pour redonner confiance à l’effectif, qu’avez-vous pensé ?
Ce sont des détails importants. Par exemple, quand j’étais entraîneur de Malaga, on avait demandé aux familles des joueurs de leur envoyer des messages de motivation. Même s’il n’était pas footballeur, Noah était un référent comme sportif pour tout ce qu’il avait accompli dans sa discipline. On était réceptif à son message.
Pourquoi le PSG s’est-il écroulé lors de la deuxième partie de saison en 95-96 ?
Notre groupe était très solide même en dehors du terrain. Mais je crois qu’on s’est trop focalisé sur la Coupe des Coupes au fur et à mesure que l’on avançait dans la compétition. Peut-être a-t-on laissé beaucoup d’énergie dans cette épopée …
Le PSG vient d’être acheté par un groupe qatari. Croyez-vous en ce nouveau projet ?
J’essaie de suivre ce que fait Leonardo. J’ai compris qu’il voulait que le club retrouve sa grandeur. Comme à Malaga, un club que je connais bien aussi, une grande équipe devrait être bâtie petit à petit. J’ai confiance en Leonardo, il va faire retrouver son standing européen au club.
Etes-vous aussi convaincu par le projet développé à Malaga ?
Leur recrutement est intelligent, l’entraîneur est bon, donc je pense que club peut rapidement s’imposer comme une nouvelle référence en Espagne. L’argent ne garantit pas les résultats, mais si il est bien utilisé. Ce qu’a fait Manuel Pellegrini avec Villarreal, il peut le reproduire ici.
Au fait, pourquoi êtes-vous parti de Paris ?
Le PSG venait d’acheter Marco Simone et au même moment Oscar Tabarez m’a appelé pour que je rejoigne le Real Oviedo. Passer d’un grand club comme Paris à un club plus modeste, cela peut paraître surprenant, mais le discours de Tabarez m’avait vraiment séduit.
Propos recueillis par Thomas Goubin
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