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Delie : « À douze ans, j’étais libero et je dribblais tout le monde »

Propos recueillis par Florian Cadu
Delie : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>À douze ans, j’étais libero et je dribblais tout le monde<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Première joueuse à être transférée contre une somme d’argent, Marie-Laure Delie retrouve Montpellier ce samedi, où elle a passé cinq années. L’occasion de découvrir celle qui cartonne actuellement avec le PSG, et d’en savoir un peu plus sur son parcours.

Montpellier-PSG, en plus d’être un choc (Paris est troisième, un point derrière son adversaire, ndlr), c’est un match particulier pour vous. Vous avez joué cinq ans là-bas. On n’a qu’une seule envie, c’est de battre Montpellier, pour s’assurer au moins la deuxième place. C’est un match à ne pas louper, on n’a pas le droit de passer au travers. À titre personnel, c’est spécial aussi. J’y ai passé cinq saisons, donc ça me fait plaisir quand je reviens. Tous les gens du club sont contents de me revoir et réciproquement. En plus, ma famille de cœur vit à Montpellier, donc…

Vous parlez de deuxième place, mais l’objectif reste le titre, non ? Lyon n’est plus intouchable…On a montré, en battant l’OL en première partie de saison, que Lyon n’était pas intouchable, oui. Donc clairement, on vise le titre et on ne fait aucun complexe d’infériorité par rapport à cette équipe. Mais avant d’aller à Lyon pour gagner, on doit faire le boulot face à des équipes moins favorites si on veut se battre jusqu’au bout pour la première place.

D’autant que sur votre curriculum vitae, il y a des titres, il y a les meilleurs clubs français, mais il n’y a pas de trophée. Oui. C’est vrai que les titres, ça a toujours été ma ligne directrice. Quelle que soit la compétition, d’ailleurs. Or, je n’ai gagné que le Challenge de France avec Montpellier, et le tournoi de Chypre… Cette année, on a de bonnes chances de concrétiser. On a vraiment tout : l’effectif, le coach, le staff… Tout va dans le bon sens. Donc on joue sur tous les tableaux. Championnat, Coupe de France, Ligue des champions, sans ordre de priorité, même si on a beaucoup de concurrents. Il s’agit d’être sérieux, comme on a pu l’être depuis le début de la saison.

Vous prenez très, très peu de buts (zéro en dix journées de championnat, ndlr). Vous avez l’impression d’avoir passé un cap tactiquement ?Surtout, on sait que comme on ne prend pas de but, tout est toujours possible. EN une action, on peut remporter un match qu’on n’a pas forcément en main. Comme contre Lyon : on est dominé, mais on garde notre cage inviolée et on marque en toute fin de partie. C’est primordial d’avoir une bonne assise défensive.

D’ailleurs, c’est vous qui donnez la victoire au PSG sur une réalisation assez improbable. Vous jetez un coup d’œil sur votre gauche, puis vous envoyez un missile, alors que tout le monde pensait que vous alliez temporiser ou centrer. Il s’est passé quoi dans votre tête ? Juste avant ça, je regarde le chrono. 70e minute, je me dis : « Putain, je suis fatiguée… » Mais je sais qu’il va y avoir une opportunité. Et je me procure cette occasion. Je suis seule. Je regarde au centre, il n’y a que du blanc. Du coup, je me dis « Qui ne tente rien n’a rien, frappe! » Cette force, c’est celle de toute l’équipe.

Ce but tout en spontanéité, vous diriez qu’il représente bien votre jeu ? C’est vrai que c’est un peu moi. J’ai un jeu très simple, je vais au plus efficace. Sur le coup, je ne me suis pas posé de questions, je n’avais pas énormément de solutions. Mais c’est aussi la force de notre équipe, encore une fois. Bien qu’on se soit procuré moins d’occasions que Lyon, on n’a rien lâché. Tant qu’on ne prend pas de but, on est en totale confiance. On croit vraiment en nous, on a une force collective qui va nous amener loin. On est comme une petite famille, on prend énormément de plaisir ensemble.

Vous avez également marqué contre l’Olympique de Marseille lors de votre premier classico, et lors du derby contre Juvisy (triplé). Ça vous a fait quelque chose ?Le truc, c’est que j’ai joué avec beaucoup de Marseillaises quand j’étais jeune. Mais on ne sent pas énormément la rivalité, et je ne suis pas non plus une anti-marseillaise. Face à Juvisy, c’était différent, on savait qu’on allait gagner. C’est dur à expliquer, mais on était hyper sereines. C’est toute la différence avec avant. Maintenant, on se sent réellement en confiance quand on rencontre ce genre d’équipes.


Si vous deviez garder un but, vous qui en avez inscrit plus de 250, ce serait lequel ? Celui contre la Corée du Sud ?Ce n’est pas le plus beau. Je pense à celui de Lyon. Car c’est la première année que je me sens aussi bien dans un groupe. Et gagner de cette manière contre l’OL grâce à ce but, ça restera gravé dans ma mémoire.


Vous étiez défenseur quand vous avez commencé le football. Comment c’est possible ?Ah ah ah… En fait, quand j’étais avec les garçons, entre six et douze ans, j’étais libéro. Arrière central décroché, quoi. Je prenais le ballon de derrière, je dribblais tout le monde et j’allais marquer ! (Rires) J’étais jeune hein, mais j’avais déjà l’instinct du buteur.

À l’époque, vous étiez fan de Ronaldo, c’est ça ?Du Brésilien, oui. J’avais ses cassettes vidéo, et j’adorais le regarder, car il avait une facilité de dribble impressionnante pour aller marquer. Ça a été un vrai modèle. Mon seul modèle, d’ailleurs. Même si j’ai été impressionnée par Marinette Pichon, qui réussissait à marquer dans toutes les positions.

Pendant qu’on parle de votre jeunesse, c’est vrai que vos partenaires vous appelaient Godzilla au début de votre carrière professionnelle ? Mais vous avez tous les dossiers, en fait ! C’est Élodie Thomis qui m’avait surnommée comme ça, parce que j’étais assez imposante, physiquement parlant, sur un terrain. Désormais, c’est terminé. C’est plutôt Deluxe, ou Délixe.

Mis à part ça, il paraît que vous êtes passionnée de R’n’B…Avant, dès que je marquais avec l’équipe de France, je devais pousser la chansonnette. Comme je marquais régulièrement, je chantais beaucoup ! Je n’aimais pas trop ça, parce que je suis quelqu’un de timide. Sinon, moi, j’aime bien le zouk. On écoute de la musique africaine dans les vestiaires.

Vous êtes d’origine ivoirienne, d’ailleurs. De quel parent ?De ma mère. Elle vient d’un petit village perdu. La dernière fois que je suis allé en Côte d’Ivoire, j’avais cinq ans et demi. Je ne me rappelle que de la chaleur. J’ai des flashs, où je me souviens qu’il faisait très chaud.

Le soleil ne vous manque pas, vous qui avez vécu à Montpellier ?Peut-être que je retournerai vivre dans le Sud, maintenant que j’ai goûté à ce climat. Mais Paris reste la plus belle ville du monde, et ma ville qui plus est. Avant de penser à tout ça, on a justement un match à aller gagner à Montpellier !

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