- Ligue Europa
- J4
- Groupe K – Tottenham/Sheriff Tiraspol
Defoe, la sortie du jeudi
Remplaçant en championnat, Jermain Defoe retrouve ce jeudi soir face au Sheriff Tiraspol la compétition qui lui est réservée : la Ligue Europa. L'occasion pour cet éternel chasseur de buts et de Wags de montrer qu'il mérite mieux que son rôle de doublure et de convaincre Roy Hodgson de l'emmener à la Coupe du monde.
À chaque fois ou presque, André Villas-Boas fait le coup. Lorsqu’il répond aux nombreuses questions à propos de Roberto Soldado, recruté cet été contre 30 millions d’euros, l’entraîneur de Tottenham parvient à glisser un petit mot au sujet de Jermain Defoe, son autre neuf. Et heureusement, car sinon on aurait tendance à oublier que l’Anglais joue toujours chez les Spurs. « Jermain a été excellent à chaque fois que je lui ai donné sa chance, lance le Portugais. Il prend plaisir à marquer des buts, ce qu’il fait depuis le début de sa carrière. Il est en concurrence pour le poste avec Soldado et je suis très heureux qu’il soit avec nous. Je pense que l’idée de chaque manager est d’avoir deux joueurs avec des qualités similaires à chaque poste. »
Beaucoup de louanges pour un joueur qui est cantonné au rang de doublure depuis pas mal de temps maintenant, dans l’ombre d’Adebayor ou Soldado. Cette saison, Defoe n’a joué que 163 minutes en Premier League, réparties sur 7 matchs. Des stats faméliques, à peine compensées par un statut de titulaire en Europa League que l’attaquant de poche (1,70m, 65kg) honore pourtant comme il se doit. Car même si les adversaires sont pour l’instant de seconde zone, les pions s’enchaînent : 6 en 4 matchs. De quoi faire oublier Soldado une fois toutes les deux semaines, le jeudi soir. Mais trop peu pour assurer sa place pour la Coupe du monde, alors que Rooney, Sturridge ou Welbeck enchaînent les grosses perfs. « Je ne veux pas être sur le banc et être seulement un impact player, déclare-t-il. Évidemment, les gens pensent :« Quand il entre, il est toujours fort. » J’étudie vraiment le jeu quand je suis sur le banc. Vous pouvez entrer et marquer un but, mais vous pouvez aussi jouer 90 minutes et en mettre deux. D’ailleurs, je préfère ça. »
Nouveau record et seins refaits
La perspective de devenir, dès ce jeudi face au Sheriff Tiraspol, le meilleur buteur de l’histoire de Tottenham en Coupe d’Europe (record détenu jusqu’alors par Martin Chivers avec 22 buts) ne suffit donc pas à combler un joueur ultra-médiatisé outre-Manche. D’abord car il fréquente depuis plus de dix ans les pelouses de Premier League et qu’il a porté 54 fois le maillot des Three Lions (19 buts), mais surtout car, pour les tabloïds, Defoe est un sacré client. Un tour sur la toile suffit à voir que le garçon connaît comme sa poche les clubs londoniens et celles qui les fréquentent. Au tableau de chasse, quelques Wags aussi pulpeuses que connues des footballeurs du Royaume : Danielle Lloyd, Charlotte Mears, Chantelle Houghton, Imogen Thomas, Roxy Townsend ou encore Alexandra Burke. Du lourd ! Même si cela peut parfois avoir quelques effets « pervers » .
En Angleterre, les vices de Defoe sont connus de tous. Une manière comme une autre de ne pas tomber complètement aux oubliettes, même si on le voit de moins en moins sur le terrain. « Il ne m’a jamais dit qu’il m’aimait durant les cinq mois qu’on a passés ensemble. Je lui ai écrit que je l’aimais dans sa carte de Saint-Valentin, mais il ne m’a jamais répondu. Mais les relations sexuelles étaient satisfaisantes, balance Chantelle Houghton, dont les énormes obus refaits ont occupé Defoe pendant quelque temps, avant qu’il aille voir ailleurs. Je pense que c’est un gars méchant et qu’il devrait plutôt se concentrer sur le terrain. Je déteste la façon dont il traite les femmes. » En tout cas, pour le Londonien qui facture désormais 31 printemps, le temps presse niveau football. Annoncé sur le départ, avec notamment une rumeur l’envoyant en MLS (Toronto), il ne veut surtout pas laisser passer le wagon du Mondial, quatre ans après avoir été le seul attaquant anglais à marquer lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud. Surtout qu’en plus d’être la terre du foot, le Brésil est aussi celle des poitrines en silicone. Forcément motivant.
Par Alexandre Alain