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Dédé la peau dure

Par Swann Borsellino
Dédé la peau dure

Peu d'attaquants se seraient relevés d'une saison à un but du côté de l'Olympique de Marseille. Mais peu d'attaquants ont le mental d'André-Pierre Gignac. Décrié, moqué, enterré, le Marseillais a relevé la tête pour réaliser une belle année 2013. Si l'OM est deuxième à trois journées du terme, c'est aussi grâce à son attaquant, auteur d'un doublé décisif ce week-end face à Bastia (2-1).

Comme beaucoup de grands enfants de sa génération, André-Pierre Gignac est un inconditionnel d’Olive et Tom. Toutefois, si l’attaquant marseillais devait avoir sa place dans le onze type du Club Dorothée, il serait plutôt Ikki, le chevalier Phénix des célèbres Chevaliers du Zodiaque. Oui, Dédé est une sorte de miraculé. Porté disparu sur le Vieux Port après une saison 2011-2012 apocalyptique, le natif de Martigues a bossé dans son coin et surtout, a continué à y croire. Une leçon d’abnégation dans le difficile contexte marseillais et surtout, une aubaine pour l’Olympique de Marseille.

Nouvelle condition physique pour nouvelle vie

Une faille spatio-temporelle pour les plus incrédules, un coup de pouce de la bonne mère pour les plus croyants, le résultat de beaucoup, beaucoup de travail pour les plus stakhanovistes. Si chacun a sa paroisse, ce coup de rein qui a permis à André-Pierre Gignac d’inscrire le but de la victoire de l’OM face à Bastia à la 81e minute a, pour tous, quelque chose d’exceptionnel. D’abord parce qu’il vient valider l’une des prestations offensives marseillaises les plus abouties depuis un bon moment. Ensuite et surtout parce qu’une action de ce genre en fin de rencontre veut dire beaucoup sur la condition physique d’André-Pierre Gignac, son éternel talon d’Achille. Comme la citrouille qui se transforme en carrosse, le Big Mac a mué en un vrai attaquant. Alors évidemment, tout n’est pas parfait. APG ne s’est pas encore débarrassé de cette manie de s’excentrer constamment sur le côté gauche pour mieux repiquer sur son pied droit. Mais avec Jordan Ayew capable de prendre l’axe et surtout, avec ses treize buts depuis le début de la saison 2012-2013, le numéro 9 de l’Olympique de Marseille se fait aisément pardonner.

Gignac – Valbuena : un duo de choc

Il faut dire que Gignac part de loin. Très loin. En 2011-2012, il n’a inscrit qu’un petit but en Ligue 1 et a enchaîné les matchs sur le banc de touche, ainsi que les entrées médiocres. Une situation difficile pour un type recruté pour 16 millions d’euros. Une situation invivable pour un régional de l’étape, amoureux de l’OM. Mais en bon fidèle du club qu’il est, Gignac le battant n’a jamais lâché. Alors que rien n’était gagné d’avance avec Élie Baup, un entraîneur qui l’a mis de côté lorsqu’il était à Toulouse, Dédé s’est rapidement imposé dans le onze phocéen. En Ligue 1, APG plante deux buts en août, un petit en septembre et s’offre un doublé costaud face à Paris en octobre. Mais alors qu’il semble retrouver la forme, il se blesse et est absent du 22 octobre au 11 décembre. Une période difficile en dehors des terrains ? Pas vraiment. Plutôt du genre « à fond dedans » , Dédé suit tous les matchs de son équipe, plus particulièrement à domicile, où il s’installe derrière les buts pour assister à la rencontre. Près des siens mais loin du jeu, il emmagasine un maximum de frustration pour mieux rebondir. Depuis, l’OM a changé de statut.

D’équipe en surrégime, les Phocéens sont devenus, au fil de la saison et des 1 à 0, un dauphin légitime du Paris Saint-Germain et tant pis pour le goal average. Grâce à ces victoires étriquées et à un retour en forme, André-Pierre Gignac enfile un costume d’homme providentiel. Cette saison, APG a planté 13 buts, dont deux doublés. Lors de ces onze matchs, l’OM s’est imposé neuf fois et a concédé deux nuls. Les buts de Gignac sont des buts qui ramènent des points. Beaucoup de points. Une vingtaine, en fait. Efficace, APG est également utile dans le jeu, où son entente avec Mathieu Valbuena est, depuis quelques semaines, très intéressante. Ce week-end, les deux zigotos ne sont pas passés loin d’un des buts de la saison sur un centre parfait de l’extérieur du pied de Petit Vélo et une reprise de l’intérieur de Dédé. Sur la barre. Avec ses 13 pions, APG est encore loin de son meilleur total, 24, qui date de la saison 2008-2009 sous les couleurs de Toulouse. Alors à Marseille, on parle d’Aliadière, de Cvitanich, mais on sait bien qu’il sera difficile de mettre quelqu’un devant Gignac, notamment pour des raisons salariales. Mais si APG continue à montrer le Mark Landers qui est en lui, le chevalier Ikki et les sceptiques peuvent rester au garage.

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