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De Zerbi, le Shakhtar lui va si bien

Par Andrea Chazy
De Zerbi, le Shakhtar lui va si bien

Potentiel adversaire de Monaco en barrage de C1, le Shakhtar Donetsk, qui affronte Genk ce mardi soir, compte sur un homme pour lui permettre d’accéder à la phase de groupes une cinquième année de suite : Roberto De Zerbi. Un mariage qui s’annonce grandiose entre l'un des coachs italiens les plus ambitieux du moment et un club ukrainien qui a soif de revanche après une année blanche.

Tout va décidément trop vite en 2021. Alors que l’AS Monaco est à Prague pour y défier le Sparta à l’occasion de la manche aller du troisième tour préliminaire de la Ligue des champions, les Monégasques sont déjà au courant du menu à s’enfiler en cas de qualification pour les barrages de C1 : ce sera soit les Belges du KRC Genk ou les Ukrainiens du Shakhtar Donetsk. Le Shakhtar, cet épouvantail vêtu d’orange et de noir qui avait défait à deux reprises le Real Madrid en phase de poules l’an dernier, mais qui a quand même changé de tête pensante en accueillant la science et l’exigeance de Roberto De Zerbi. Un challenge excitant pour l’un des entraîneurs italiens les plus influents de la dernière décennie en Serie A qui arrive à point nommé.

Roberto met les voiles

Le 25 mai dernier, l’Italie n’était pas encore championne d’Europe et se réveillait avec une nouvelle surprenante : Roberto De Zerbi était bien arrivé en Ukraine pour devenir le nouveau coach du Shakhtar. Un choix par défaut ? Certainement pas. Ce serait mal connaître le bonhomme. Pour preuve : lorsque La Gazzetta dello Sport a demandé à l’intéressé s’il n’avait pas de regrets à avoir quitté la Serie A, l’ancien numéro 10 du Napoli a répondu avec la franchise qui le caractérise : « Non, je ne pense pas que ce soit une défaite pour qui que ce soit. J’ai eu quelques contacts avec des équipes italiennes. J’étais bien à Sassuolo et je ne serais pas parti si je n’avais pas réalisé que j’avais fait mon temps là-bas. »

Durant ces trois ans dans la banlieue de Modène, De Zerbi a donné une leçon à tous les coachs qui utilisent l’argument des moyens financiers pour inviter les spectateurs en quête de spectacle à se rendre au cirque plutôt que dans un stade. D’un point de vue comptable, il a également fait passer les Neroverdi de la 11e à la 8e place, de 43 points au record historique du club à 62 unités récoltées l’an dernier pour terminer à égalité avec la Roma. Rien que ça. Sans oublier les trois joueurs de Sassuolo sacrés avec les Azzurri cet été, deuxième club le plus représenté de la liste de Roberto Mancini derrière la Juve. Bref, la boucle était bouclée et De Zerbi avait besoin d’un nouveau stimulant. De voir plus haut, tout en gardant cette liberté totale dont il a tant besoin.

Tout sauf un mariage blanc

Au cœur du centre d’entraînement de Sassuolo à l’été 2019, De Zerbi nous avait confié ceci : « S’il y a une phase de jeu que tu aimes, mais que tu ne comprends pas de fond en comble, c’est à ce moment-là que tu dois faire l’effort d’aller au bout. Pour l’entraîneur, c’est encore pire. Car l’entraîneur doit la comprendre et ensuite la faire comprendre à ses joueurs avec la parole, l’entraînement, les exemples. » Deux ans plus tard donc, il se retrouve au sein d’un vestiaire au cœur de l’Ukraine avec une majorité de joueurs locaux accompagnés de pas moins de treize Brésiliens, un Burkinabé et un Israélien. Sur le papier, appliquer ses principes de jeu apparaît illusoire en si peu de temps. Et pourtant, ça marche. « Si vous me demandez quelle est la langue la plus utilisée, je réponds : je ne sais pas, expliquait-il au quotidien sportif italien. Nous avons deux interprètes italiens, un pour les Ukrainiens et un pour les nombreux Brésiliens. Sur le terrain, nous parlons un peu d’anglais et un peu d’espagnol, car les Brésiliens le comprennent. C’est un gros bordel, mais je me fais comprendre. »

Les premiers résultats, après un peu plus d’un mois et demi de travail, en attestent. Le Shakhtar a remporté ses deux premiers matchs de championnat (2-1 ; 3-0). Dans le jeu, on retrouve également les principes de De Zerbi appliqués à la lettre qui ravissent les adeptes du guardiolisme et les autres : des phases de construction où une grande partie de l’équipe touche le ballon, des mini-toro dans certaines zones du terrain, et des buts. Un vent frais souffle sur les épaules d’un club qui a terminé deuxième du championnat à onze points du Dynamo Kiev, premier non-sacre national depuis 2017 pour l’écurie du milliardaire Rinat Akhmetov. Visiblement, De Zerbi a bien compris le message : « L’année dernière, le Shakhtar n’a rien gagné, pas même la Coupe d’Ukraine. Nous devons également nous efforcer d’obtenir de bons résultats dans les compétitions européennes (…) Le championnat sera aussi crucial pour mon développement personnel. Je n’ai jamais placé les résultats au second rang de mes priorités, j’ai simplement choisi d’y parvenir d’une manière différente. » Durant sa carrière de joueur, De Zerbi a remporté ses deux seuls titres de champion et une coupe nationale lors de sa seule expérience à l’étranger. C’était à Cluj, en Roumanie, entre 2010 et 2012, la période qui l’a conforté dans son désir de devenir entraîneur. L’AS Monaco est prévenue : la route vers la phase de poules de Ligue des champions est longue et semée d’embûches.

Dans cet article :
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Par Andrea Chazy

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