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ACTU MERCATO

De quoi aurait besoin ce PSG ?

Par Markus Kaufmann
De quoi aurait besoin ce PSG ?

Champion de France, meilleure attaque, meilleure défense et tout proche du dernier carré en Ligue des champions. Le PSG a réussi sa saison 2012-2013. Pour faire encore mieux l'an prochain, où doit-il chercher à s'améliorer ?

À une époque, la France avait douté de Carlo Ancelotti. Kombouaré parti, les critiques avaient fusé : en quoi Carletto peut-il vraiment faire passer un cap à cette formation ? N’était-il pas trop italien ? Trop défensif ? Trop différent de la Ligue 1 ? « De toute façon, avec ces joueurs, peu importe l’entraîneur, c’est facile » , entendait-on. Puis Ancelotti s’est mis à travailler, et aujourd’hui la capitale panique à l’idée de le voir partir. Les faits sont là : Ancelotti a réussi à intégrer Ibra, Pastore, Lavezzi et Lucas dans le même système tout en gagnant en équilibre. Forcément, ce 4-4-2, c’est son bébé. Un beau bébé. Mais un bébé qui doit encore grandir, avec son père biologique ou un autre. Qu’a-t-il manqué à ce PSG 2012-2013 ? Et que lui faut-il pour devenir encore plus fort ? Il ne s’agit pas de chercher à jouer « mieux » ou encore à « plaire » plus. Le PSG doit se demander quelles armes supplémentaires pourraient lui fournir plus de variances offensives et de possibilités tactiques.

Cloner deux fois Thiago Motta

Thiago Motta est unique. Forcément, quand le Barça ambitionne d’inculquer à un brésilien d’1m87 les principes de jeu de Phillip Cocu et Pep Guardiola, cela donne un monstre. Quand, qui plus est, le bonhomme parle le football italien et grandit couvé par les idées de Mourinho, Van Gaal ou encore Rijkaard, cela en fait une machine à gagner. Cette saison, Thiago Motta n’a pas connu la défaite. 15 matchs, 9 victoires, 6 matchs nuls. D’où un gros problème : quinze matchs, c’est seulement un tiers de la saison. Il faudrait le cloner deux fois. Un talisman, c’est bien, mais c’est mieux quand on peut compter sur lui.
Devant ce manque de fiabilité, le PSG se voit contraint d’anticiper les maux futurs et de trouver une solution de rechange. Et puisque faire venir Busquets ou Xabi Alonso est impossible, mieux vaut se demander ce que le numéro 28 apporte et combler ce manque par d’autres moyens. En tout premier lieu : de la construction. Motta sur le terrain, c’est 64 passes de moyenne en Ligue 1, ce qui en fait le numéro un du championnat, devant Balmont, Capoue et Gonalons. Verratti n’est pas loin à 61, mais le troisième parisien n’est qu’à 51 (Matuidi). Autant dire que sans sa tige, le PSG perd en fluidité et en maîtrise. Numéro un, il l’est aussi dans les longues passes réussies par match (5,9). Personne n’est meilleur dans la verticalité.

Plus de contrôle = plus de milieux ?

Dans cette perspective, un milieu à trois peut être envisageable lors des matchs fermés. Si le 4-2-2-2 se marie parfaitement au « jeu en transition » , le dessin devient brouillon en phase d’attaque placée. Contre les petits poucets de Ligue 1, le PSG a trop souvent eu du mal à mettre ses ailiers dans des situations intéressantes. Obligés à décrocher, ils venaient naturellement occuper les espaces libres du terrain, c’est-à-dire le milieu. Mais à quoi bon voir Lavezzi ou Lucas essayer de construire le jeu au milieu ? Autant avoir des joueurs nés pour évoluer dans cette zone. On pense bien entendu au retour de Rabiot (qui soulagera aussi le temps de jeu de Matuidi). Ou alors, sur le mercato, à un profil du type de Tiago Alcántara ou Borja Valero. Mais les difficultés du Real Madrid à intégrer Luka Modrić dans son système devraient intéresser le PSG. Comme Madrid, Paris est en train de se construire une identité de jeu supersonique, et tout est fait dans ce sens : l’achat de Lucas, les progrès de Matuidi dans le jeu vertical, le temps de jeu de Verratti. Le projet doit être cohérent, et la cohérence parle pour les deux milieux.

Gérer la Zlatan-dépendance

42 matchs, 33 buts, 15 passes décisives. Voilà le bilan de Zlatan Ibrahimović pour sa première saison au PSG. Évidemment, on peut se dire que « Zlatan ne se blesse jamais » ou que « Zlatan n’est jamais en méforme » , mais toujours est-il qu’une telle dépendance est dangereuse, ou du moins mérite d’être travaillée. D’après le site WhoScored, Ibra a été élu treize fois homme du match en Ligue 1. À Lille, Payet n’a été élu que sept fois malgré une saison à la Eden Hazard (13 buts, 12 passes). Et les statistiques font mal : Ibra vole à 4,6 tirs par match, tandis que Lavezzi et Gameiro traînent à 1,2. Rééquilibrer les rapports de force en attaque devrait être une priorité parisienne.
La première possibilité est de faire confiance au quatuor actuel. Dans ce sens, l’évolution de Lucas dans le jeu parisien laisse penser que le brésilien sera la deuxième option offensive parisienne l’an prochain (2,4 tirs/match en Ligue 1, 3 en C1). La seconde possibilité est d’envoyer Leonardo chercher un autre profil. On murmure le nom de Wayne Rooney depuis déjà longtemps. Son arrivée apporterait des possibilités infinies et les schémas en seraient complètement redessinés.

Une grande équipe doit savoir bien jouer mal

Si les critiques portaient sur le jeu parisien au début de la saison, leur curseur s’est progressivement déplacé vers la mentalité des joueurs, notamment en déplacement. Entre autres, le match de Coupe de France face à Évian a fait du bruit. Avant de savoir gagner, il est primordial qu’une grande équipe sache ne pas perdre. Forcément, on revient ici à l’influence de Motta. En termes de gestion mentale du match, d’expertise tactique et de prise de décision, la marge de progression parisienne est géante.
Le PSG est leader du championnat en nombre de cartons rouges (dix, dont sept à l’extérieur) tout en étant seulement avant-dernier en fautes commises. Et malgré ses artistes, Paris n’est que la 17e équipe à obtenir le plus de fautes (Verratti est 15e du championnat). Cette équipe doit encore gagner en maturité et l’impact des départs de Beckham et peut-être d’autres anciens (Armand, Camara) ne doit pas être sous-estimé. Les joueurs qui connaissent la Ligue 1 seront encore indispensables à la croissance du collectif, et tant mieux.

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« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »
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Par Markus Kaufmann

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