- Espagne
- Real Madrid
De quel joueur Mbappé doit-il s’inspirer pour réussir son intégration au Real ?
À Madrid, Kylian Mbappé va devoir trouver sa place au sein de l’institution qu’est le Real. Et pour ça, l'idole de Bondy va pouvoir s’inspirer de ses prédécesseurs.
La persévérance de Karim Benzema
À sa traversée des Pyrénées à l’été 2009, KB9 arrive dans l’ombre de deux Ballons d’or, Kaká et Cristiano Ronaldo. Dans ses pattes, on lui met Gonzalo Higuaín, déjà en place et qui plantera trois fois plus que lui lors de leur première saison commune. Benzema attendra sa troisième saison pour afficher des stats dignes de ce nom, subira le passage sur le banc de José Mourinho, mettra quatre ans à se débarrasser de son concurrent argentin, verra les autres prétendants défiler chaque année (Emmanuel Adebayor, Chicharito, Álvaro Morata, Mariano Díaz, Luka Jović…), patientera jusqu’en 2018 et le départ de CR7 pour devenir le vrai patron de l’attaque merengue et commencer à empiler les records, et c’est à 34 ans, en 2021-2022, qu’il réalisera la saison de sa vie pour entériner sa légende madrilène. Rendez-vous en 2033, Kyks.
La cruauté de Raymond Kopa
Le 13 juin 1956, Raymond Kopa est dans l’équipe du Stade de Reims qui s’incline les armes à la main contre le Real Madrid, au Parc des princes, à l’occasion de la toute première finale de Coupe des clubs champions européens. Trois ans plus tard, le 3 juin 1959, le club français a le droit à une revanche contre la Maison-Blanche, au même stade de la compétition. Seul un paramètre a changé : Kopa a changé de camp, et participe à la victoire de sa nouvelle équipe face à ses anciens partenaires (2-0). Pas de pitié chez les champions.
L’authenticité de Lassana Diarra
Le 22 décembre 2008, après avoir soulevé une FA Cup et fait le tour de la question à Portsmouth, le milieu de terrain paraphe un contrat au Real Madrid, qui débourse 20 millions d’euros dans l’affaire. Plus grand club du monde ou pas, Diarra reste droit dans ses bottes : le nom floqué à l’arrière de son maillot blanc, ce sera « Lass » – le surnom qui l’a suivi toute sa carrière – ou rien. C’est donc avec ces quatre lettres dans le dos que l’international français marchera sur la Liga par la suite.
L’invincibilité de Julien Faubert
C’est simple : lorsqu’il a porté le maillot du Real Madrid, Julien Faubert n’a jamais perdu. Certes, l’ancien Bordelais a résidé seulement quatre mois dans la capitale espagnole, pour deux entrées en jeu et 54 minutes passées sur le pré. Mais la stat reste impressionnante. Le secret de Faubert ? Peut-être la manière dont il s’est fondu dans ce vestiaire multilingue. « J’ai l’avantage d’apprendre les langues étrangères très rapidement, nous confiait-il il y a trois ans. Je parle français, anglais, espagnol et je comprends l’italien, le portugais et le turc. Le finlandais, c’était trop compliqué parce que c’est une langue qui ne ressemble à aucune autre. En revanche, j’ai quelques petites notions d’indonésien. Mon objectif a toujours été de ne pas avoir de traducteur au sein d’un club. Au Real, j’ai utilisé mes bases scolaires d’espagnol pour développer mon niveau, j’ai fait des blagues en italien avec Cannavaro et, avec les Néerlandais, on se parlait en anglais. » Mais est-ce qu’il maîtrise l’accent texan, lui ?
<iframe loading="lazy" title="Quand MBAPPÉ parle avec UN ACCENT ANGLAIS 🤣🤣" width="500" height="281" src="https://www.youtube.com/embed/5BJjhWM9HuU?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" referrerpolicy="strict-origin-when-cross-origin" allowfullscreen></iframe>
La clutchitude de Nicolas Anelka
35 briques à l’achat pour seulement 7 pions inscrits, mais pas n’importe lesquels : deux en Liga, trois au Mondial des clubs… mais surtout deux en demi-finales de C1 (un à l’aller et un autre au retour), face au Bayern, sur la route du sacre européen de la Maison-Blanche. Difficile de faire plus décisif.
Le sens du spectacle de Luca Zidane
Formé à la Casa blanca grâce à son nom de famille immense talent, le deuxième fils de Zinédine a réussi à y marquer les esprits en ne portant que deux fois le maillot de l’équipe première. Car c’est avec le Castilla – ou les U19 madrilènes, en Youth League – que le gardien a régalé les observateurs, offrant un nombre incalculable de buts : la relance de phacochère contre la Real Sociedad en juin 2016, la conduite de balle hasardeuse contre Dortmund et le CSC improbable contre le Legia en novembre de cette même année, les deux boulettes dans le même match contre Cerceda en avril 2018, les gants glissants contre San Sebastián de los Reyes en avril 2019… Avec Luca, vous en avez pour votre argent.
Par Jérémie Baron