- Angleterre-France (2-0)
- Notes
De petits Bleus, forcément
Évidemment, il n'est pas question, au vu du contexte, de se servir de ce match pour affiner la hiérarchie des Bleus en vue de l'Euro. Mais ça reste une sélection de plus pour ce groupe.
Angleterre
Hart (P) : Don’t go breaking my Hart. Un 45 tours avant de laisser la scène à Butland. Rookie de l’année.
Clyne (R) : Des tatouages, une coupe de cheveux moderne, des jambes et du volume.
Cahill (A) : Dans le dur à Chelsea, le stoppeur des Blues a terminé le match très perturbé. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas bouclé un match sans encaisser de but.
Stones (Y) : La nouvelle merveille défensive du football anglais. John Terry avec 15 ans de moins. Et le vice en moins, aussi. Sur et en dehors du terrain.
Gibbs (F) : Ryan Giggs low cost. Moins beau, moins fort, moins élégant, moins haut sur le terrain. Moins tout, quoi.
Dier (O) : Un couteau suisse. Défenseur reconverti sentinelle avec réussite. Il a rigolé devant son hologramme français. Yohan qui ?
Alli (R) : Prince Alli a vécu un rêve bleu, il n’y croit pas, c’est merveilleux. Un but pour sa première titularisation en équipe nationale, Alli Express. Remplacé par l’homme de verre, Phil Jones, déjà has been.
Barkley (P) : Avant, Sir Charles prenait des rebonds incroyables, rendait les Suns sexy et jouait dans Space Jam. Aujourd’hui, il est faussement roux, joue en numéro 10 à Everton et envoie des sacoches du droit. Remplacé par le Christophe Jallet britannique, Shelvey. Monsieur propre.
Sterling (A) : Comme Obafemi Martins sur les premiers PES, 99 en vitesse, 99 en accélération, R2 enfoncé H24, tout droit, crochet intérieur, centre et passe décisive. Classique. Remplacé par Lallana.
Kane (R) : Wayne Rooney 2.0. Même talent précoce, même calvitie naissante, on sait déjà comment ça se termine. Remplacé par l’homme aux deux prénoms, Ryan Bertrand.
Rooney (I) : Le capitaine, le doyen, le seul qui porte des faux cheveux et balance des volées dans les ficelles.
Wembley (S) : Allons enfants de la Patrie. Le jour de gloire est arrivé ! Contre nous de la tyrannie. L’étendard sanglant est levé. Entendez-vous dans les campagnes. Mugir ces féroces soldats ? Ils viennent jusque dans vos bras, égorger vos fils, vos compagnes ! Aux armes, citoyens ! Formez vos bataillons! Marchons, marchons, Qu’un sang impur abreuve nos sillons.
France
Lloris (5) : S’il ne peut pas grand-chose sur le deuxième but où il se fait fusiller, il n’était pas forcé de laisser son jeune coéquipier en club briller sur le premier but. Le problème d’être capitaine de deux équipes. Ça pue le conflit d’intérêt.
Digne (7) : Forcément aligné par Deschamps pour emmerder Daesh (de l’effectif, c’est celui qui a le plus une gueule à traîner à un concert de Death Metal), il pourrait pousser l’hommage jusqu’à l’Euro avec ce match encourageant.
Varane (6) : Sur une remise en retrait, il n’a pas pu s’empêcher de mettre un petit taquet à Kane, comme effacer discrètement son image de grand gentil. Face à brave Harry Kane, c’est bof.
Koscielny (5) : Une attitude plus qu’irritante, à la Jérémie Janot. Quand son équipe prend un but, il jette les yeux au ciel, genre il ne mérite pas de jouer avec des buses pareilles. Sauf qu’il est bien bien fautif, notamment sur le second où il lit mal la trajectoire du centre.
Sagna (5) : Il ne s’applique toujours pas au moment de centrer. Et impossible pour lui de mettre ça sur le dos du contexte…
Schneiderlin (4) : Il s’est fait bouger dans tous les sens par des mecs qu’il secoue d’habitude en championnat. Reste à savoir si Didier Deschamps, le compétiteur par excellence, va lui pardonner ou non.
Matuidi (6) : Il s’est mangé un petit pont d’Harry Kane en première période. Autant dire qu’il n’a pas insisté et est sorti à la mi-temps.
Cabaye (5) : Il a beaucoup tenté offensivement, beaucoup demandé. Pour un résultat très faible. Comme si le joueur traversait une mauvaise passe, alors que ça tourne plutôt bien avec Crystal Palace. C’est donc ça, la menace Lassana Diarra ?
Martial (6) : Même s’il a eu beaucoup de déchets, même s’il a raté un face-à-face en seconde période, on pardonne tout à Martial, car il fait frissonner avec ses crochets, sa puissance, son accélération. Qu’est-ce qu’il a dû être jaloux, Ben Arfa…
Gignac (5) : Dès que Gignac traverse la Manche, il est mauvais et son équipe perd. Cela s’était déjà produit avec l’OM (Chelsea 2010, Manchester United 2011, Arsenal 2013) et Toulouse (Liverpool 2007).
Ben Arfa (6) : Deschamps ne pourra pas dire qu’il ne l’a pas rappelé. La vengeance est un plat qui se mange froid.
Coman (7) : Un retour défensif où il a été plus rapide que Raheem Sterling. Aux yeux de son sélectionneur, c’est suffisant pour avoir le droit de revenir.
Pogba (6) : Il se fait gratter son maillot par Lingard avant même le coup d’envoi. Une fois sur le pré, il se signale sur des phases quasi-arrêtées, des ouvertures et des frappes de loin.
Diarra (6) : La plus grosse ovation au moment de son entrée. Derrière, il a géré, savourant peut-être un peu, parce qu’il ne va pas être aussi tranquille dans quelques jours avec son retour à l’OM.
Giroud (5) : Vu qu’il n’a rien fait de vraiment notable dans la partie, autant poser une question : est-il vraiment sain de vouloir ressembler à son sosie, en l’occurrence Benoît Costil ?
Griezmann (7) : Même au petit trot, il a confirmé qu’il était le joueur que Pogba cherchait en priorité. Et que ça pouvait faire très mal.
Sissoko (6) : Une entrée qui a fait plus d’un heureux du côté de Lyon. Comme ça, pas de première sélection pour Loïc Perrin…
Bleus : une année zéroPar Mathieu Faure et Romain Canuti