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« De Gea ne pouvait pas faire un meilleur match »
Entraîneur de la Roja au Mondial 1998, Javier Clemente commentait le match entre l’Espagne et la Tchéquie pour un spot publicitaire. Soulagé après le but salvateur de Piqué, le technicien fait le point du match, aborde la Turquie et passe un message aux supporters de l’OM.
On vous imagine plus tranquille après ce match contre la Tchéquie… Que doit-on en retirer ?Dans ce type de match, le plus important, c’est le résultat. Le premier match est toujours compliqué à aborder, les joueurs jouent un peu avec le frein à main. Mais c’est clair que cette victoire et la manière dont nous l’avons emportée, cela va nous donner davantage de confiance pour une qualification à une bonne place. Les huitièmes de finale sont largement envisageables, mais à partir de maintenant, on peut aussi s’ouvrir un tableau final plus dégagé.
Quel est votre sentiment sur le match de De Gea ? Je l’ai trouvé parfait. Sur ses trois interventions compliquées face aux offensives tchèques, on sentait qu’il ne prenait pas de risques, qu’il souhaitait rassurer sa défense. De Gea ne pouvait pas faire un meilleur match. Son match est complet, je pense que ça va lui donner une grande sérénité. Cela devrait renforcer un peu plus la solidité de la charnière Piqué-Ramos.
Del Bosque est resté silencieux dans son choix de gardien jusqu’au dernier moment… De Gea sera donc titulaire toute la compétition ?On ne sait jamais ce que Del Bosque va décider, mais de mon point de vue, je dirais oui ! Quand on démarre avec un gardien, mis à part une blessure ou une grosse méforme, le poste ne bouge plus. De Gea s’est parfaitement comporté sur le terrain, je ne vois pas de raison de le remplacer à présent.
Le match de l’Espagne n’était pas non plus parfait, on a vu un Fàbregas en dedans par exemple… Quels sont les changements à apporter contre la Turquie ? La prestation de Fàbregas n’engage que toi ! Pour être un ancien entraîneur, je respecte totalement le travail de Del Bosque, et ce qu’il décidera contre la Turquie sera le mieux, parce qu’il connaît son groupe mieux que personne. Un sélectionneur observe l’état physique des joueurs et sait qui peut être à même de débuter au mieux une rencontre. Je ne suis pas la personne habilitée pour dire quels choix sont à faire. Cette personne, c’est Del Bosque.
Bon, alors on en profite… L’Olympique de Marseille recherche un entraîneur en ce moment. Vous aimeriez revenir ? (Rires) Oh, j’ai été très heureux là-bas. Nous avions d’énormes problèmes en interne, l’équipe était en perte totale de confiance. Je suis arrivé en janvier 2000, en pleine saison, car l’équipe était en position de relégable. Et quand nous nous sommes maintenus, j’ai dû quitter le club. Mais c’était une bonne expérience. Si l’opportunité se présente, je serais enchanté de pouvoir revenir à l’OM. Le football français m’attire beaucoup.
Un fonds d’investissement iranien souhaiterait racheter le club et fixer le budget à 500 millions d’euros. Ça pourrait donner de sacrés classiques…Comme je suis resté peu de temps, j’ai affronté une seule fois le Paris Saint-Germain. Et nous avons gagné 1-0…
Propos recueillis par Antoine Donnarieix