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David Moyes tient sa revanche à West Ham

Par Florian Porta
David Moyes tient sa revanche à West Ham

Plus qu’un honneur, devenir le successeur de Sir Alex Ferguson a longtemps été un poids beaucoup trop lourd pour les épaules de David Moyes. Huit ans après son départ d’Old Trafford, l’Écossais tient enfin sa revanche avec West Ham. Avec à la clef, la possibilité pour les Hammers de faire un premier pas ce jeudi soir vers leur première finale européenne depuis 1976.

Tout comme Icare, David Moyes s’est sans doute un peu trop approché du soleil, ce 9 mai 2013, en acceptant de prendre la suite de Sir Alex Ferguson à Manchester United. Un immense défi sonnant en apparence comme une belle récompense après onze saisons couronnées de succès à Everton, où il ramasse au passage trois titres de manager de l’année en Premier League. Malheureusement pour lui, les apparences se montrent parfois trompeuses. En l’espace de quelques mois, il passe du Chosen One au Wrong One, et les Red Devils annoncent son licenciement moins d’un an après son arrivée. Alors qu’il jouissait d’une réputation assez solide durant son passage chez les Toffees, Moyes va mettre plusieurs années avant de rebondir, d’autant plus qu’il n’avait pas encore touché le fond à ce moment-là.

Le cap des douze mois

Après quelques mois passés au chômage, il file à la Real Sociedad pour prendre la suite de Jagoba Arrasate. Comme à United, il y restera moins d’un an, du 10 novembre 2014 jusqu’à son nouveau licenciement, le 9 novembre 2015, deux jours après avoir indiqué : « Les entraîneurs de toutes les équipes seraient inquiets dans cette situation, mais ce n’est pas mon cas. » Sans être un véritable désastre, ce passage en Espagne ne lui permet pas véritablement de voir sa cote remonter. Et sa signature à Sunderland, un an avant que les caméras de Netflix n’y pointent le bout de leur nez, n’arrangera pas les choses. L’Écossais y connaît la première relégation de sa carrière et choisit finalement de quitter un navire qui n’en finit plus de couler après avoir pourtant annoncé vouloir rester.

Contrairement aux Black Cats, l’Écossais va pouvoir se relancer en Premier League où West Ham lui propose une mission sauvetage sur six mois en 2017. Après avoir ramené les Hammers au chaud dans le ventre mou, Moyes apprend que son contrat ne sera finalement pas prolongé. Formidable bâtisseur à Everton, le voilà désormais rangé dans la classe des pompiers de service au même titre que Sam Allardyce, Alan Pardew ou encore Roy Hodgson. Un véritable affront pour l’Écossais qui n’est définitivement pas de cette classe-là. Alors quand le club londonien fait à nouvel appel en décembre 2019 à ses services pour pallier le limogeage de Manuel Pellegrini, il met les choses au clair : « Cette fois, je ne leur laisserai aucune autre option que de me prolonger. »

Du Wrong One au Moyesiah

Après un maintien obtenu de haute lutte, l’Écossais peut, pour la première fois depuis son départ d’Everton en 2013, construire une équipe à son image : difficile à manœuvrer et redoutable en contre. Et surtout, il dispose à nouveau de temps, ce qui lui avait cruellement manqué lors de son passage à Manchester, comme il le confiait à Alan Shearer pour The Athletic : « On parle souvent des joueurs qui arrivent en Premier League et qui ont besoin de temps pour s’adapter. Je connaissais le championnat, mais j’avais besoin de temps pour comprendre le club et savoir où j’allais. » Grâce à cette année si précieuse, il en profite aussi pour démontrer qu’il n’appartient pas au clan de ceux à qui l’on ne fait appel que pour des missions de sauvetage et qui restent bien souvent fixés sur leurs méthodes. Contrairement à bon nombre de ses collègues anglais, l’Écossais préfère bâtir et a su évoluer avec son temps, n’hésitant pas à aller voir ce qui se faisait ailleurs. Cette ouverture d’esprit se ressent sur le terrain où son équipe maîtrise, a minima, deux schémas tactiques : le 4-2-3-1 et le 3-4-2-1, et ce, sans qu’aucune différence ne soit perceptible. Ajouter à cela une rigueur imposée par leur coach et symbolisée par l’inusable Mark Noble et l’étincelant Declan Rice, mais sublimée par la liberté qu’ils laissent à ses éléments créatifs. Saïd Benrahma, Manuel Lanzini ou encore Jesse Lingard, irrésistible durant ses six mois à Londres, mais de retour au cachot à Manchester, se régalent et n’hésitent pas à servir le dernier larron offensif, Michail Antonio, véritable machine à marquer. Savamment dosés par Moyes, tous ces éléments permettent aux Hammers de boucler l’exercice 2020-2021 à la sixième place, record de points du club à la clef.

Plus que d’éphémères promesses, qui pourraient éclater en vol comme le font toutes ces bulles qui inondent le London Stadium chaque week-end, l’ancien coach d’Everton pose de solides bases pour le futur. Après les exploits de la saison passée, ses hommes confirment cette saison avec une campagne européenne qui les aura vu sortir coup sur coup Séville et l’OL, deux gros morceaux. Après avoir longtemps couru derrière un temps qu’il n’a jamais véritablement pu rattraper, David Moyes semble parti pour prouver à tout le monde que son échec à United n’était qu’une erreur de parcours, d’ailleurs personne n’y a véritablement réussi depuis le départ de Ferguson. Hasard du destin, à quelques encablures de la fin du championnat : ses Hammers talonnent des Mancuniens toujours aussi pâles cette saison et pourraient bien les priver d’Europe la saison prochaine, permettant de valider complètement cette théorie. Mais d’ici là, l’Écossais et ses ouailles tenteront, ce jeudi soir, d’offrir à West Ham sa première finale continentale depuis 46 ans.

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