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  • Nottingham-Liverpool (0-1)

Darwin Núñez, l’attachiant de pointe

Par Quentin Ballue
4 minutes

Tout juste revenu de blessure après avoir manqué les trois derniers matchs, Darwin Núñez a sorti Liverpool d'un sacré bourbier au City Ground de Nottingham ce samedi (0-1). Ce but maintient les Reds au sommet de la Premier League, et rappelle à quel point l'Uruguayen a su se rendre indispensable, malgré les railleries.

Darwin Núñez, l’attachiant de pointe

Le scénario était écrit. Liverpool allait, pour la septième fois de la saison, laisser filer des points à l’extérieur. Toujours privés de Mohamed Salah, Curtis Jones, Ryan Gravenberch, Trent Alexander-Arnold et Diogo Jota (entre autres), les Reds allaient payer leur inefficacité au prix fort en risquant de perdre la tête du championnat. Les chiffres ne mentaient pas : 98 minutes de jeu, 21 tirs sur la cage de Matz Sels, et un seul cadré. Jusqu’à ce que la vista d’Alexis Mac Allister et le sang-froid de Darwin Núñez ne viennent tout balayer dans la neuvième minute du temps additionnel. Bien placé entre Neco Williams et Andrew Omobamidele, l’Uruguayen, entré à l’heure de jeu, a ajusté un coup de tête imparable, qu’il a dignement célébré en allant mettre un coup de pied dans un panneau publicitaire devant ses supporters. Du Darwin tout craché, persévérant et bouillonnant.

Sans peur, mais pas sans reproches

Arrivé à Liverpool en même temps qu’Erling Haaland à Manchester City, Darwin Núñez a vite souffert de la comparaison avec le cyborg, froid de réalisme. Contre Chelsea, le 31 janvier, Núñez a frappé onze fois au but, et quatre de ses tentatives ont terminé sur le poteau ou la barre, du jamais-vu. En moyenne, il marque tous les huit tirs en Premier League (84 frappes, pour 10 buts). Toujours en championnat, il a déjà touché neuf fois le poteau ou la barre cette saison (trois fois plus que n’importe qui d’autre) et est le deuxième joueur le plus souvent pris en position de hors-jeu (20 fois), juste derrière Nicolas Jackson (21). L’Uruguayen a même passé plus de douze heures sur le terrain sans marquer entre début novembre et fin décembre. Pas vraiment le tableau idéal pour le joueur le plus cher de l’histoire du Liverpool FC, qui a reçu un torrent de critiques et de moqueries depuis sa signature à l’été 2022. Et pourtant…

Núñez reste l’un des joueurs les plus acclamés par les supporters, qui ne l’ont jamais lâché. Même après des occasions lamentablement ratées, les « Núñez ! Núñez ! Núñez ! » descendent toujours du Kop pour encourager le joueur. « La manière dont le public chante son nom tout au long du match parle d’elle-même, notait justement John Aldridge, ancien attaquant des Reds, dans le Liverpool Echo le 12 février. Il ressemble parfois à Luis Suárez dans sa façon de refuser d’abandonner. Il n’a peur de rien, se donne à fond et met la tête là où ça fait mal. D’accord, il manque parfois de calme, mais laissez-moi vous dire une chose : vous préféreriez l’avoir dans votre équipe plutôt que contre vous. »

La revanche de la « version merdique d’Andy Carroll »

L’ancien goleador de Benfica peut s’avérer aussi frustrant dans le dernier geste qu’il est généreux dans l’effort et précieux pour son équipe. Le pied scotché sur l’accélérateur, il fait peser une menace perpétuelle sur la défense par ses appels et sa mobilité, qui manquent cruellement à l’animation des Reds quand il n’est pas là. « Il est super positif, dans le jeu et autour. Il était un peu agressif dans le mauvais sens au début, maintenant il l’est dans le bon sens du terme. Je suis très heureux de ce que je vois en ce moment et le reste viendra, analysait Klopp pour Amazon en décembre. Aurait-il pu marquer plus de buts ? Oui, bien sûr. Aurait-il pu avoir plus d’occasions ? Je ne pense pas. Il a les situations, maintenant nous devons travailler sur la dernière touche. »

La persévérance paye, puisqu’avec 14 buts et 11 passes décisives cette saison, Núñez est le deuxième buteur et le meilleur passeur de sa formation. Il est même décisif toutes les 87 minutes, un ratio bien plus digne des attentes placées en lui. Malgré son piqué délicieux contre Brentford il y a deux semaines, « Darwizzy » devra encore bosser pour défaire sa réputation. En témoigne encore le match de samedi, où les supporters de Forest l’ont pris pour cible en chantant qu’il était « une version merdique d’Andy Carroll ». Mais la prochaine fois, ils se rappelleront ce qu’en disait Jürgen Klopp : « Honnêtement, je ne chanterais pas une chanson comme ça… Je n’essayerais jamais d’énerver Darwin. » Ils ont essayé, ils ont eu des problèmes.

Nottingham Forest et Chris Wood en veulent plus

Par Quentin Ballue

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