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Danzé : «Pitroipa, un sacré dribbleur»
Latéral droit du Stade Rennais, Romain Danzé est un pur produit du centre de formation breton. Ladanze29 (son compte Twitter) est comme un poisson dans l'eau dans sa région natale à l'aube d'entamer une nouvelle saison dans le club cher à Salma Hayek.
Vous êtes la première équipe à reprendre officiellement la compétition avec le premier tour de Ligue Europa en Géorgie (contre le Metalurgi Rustavi), c’est un avantage ?
Dans la préparation, ça n’a pas changé grand-chose. A dix jours de la reprise du championnat, on est préparés pour être en forme à ce moment-là. Nous n’avons pas repris plus tôt que l’an dernier par exemple.
C’est mieux de jouer le match aller là-bas ?
C’est moins fatigant qu’un voyage en Géorgie à trois jours du premier match de championnat. Le voyage est long, on part un peu à l’aventure. J’ai dû regarder sur une carte pour savoir où était exactement la Géorgie. Mais bon, c’est un match de coupe d’Europe. On va jouer dans un stade de 70 000 places. A nous de faire le métier pour avoir des affiches plus prestigieuses dans la saison. Surtout que les Géorgiens nous attendent, ils ont déjà joué deux tours préliminaires avant nous. Mais ce sont des voyages qui soudent le groupe. Surtout en début de saison.
Pour en revenir à Rennes, comment se passe la reprise ?
C’est le moment d’accueillir les nouveaux joueurs. Julien Féret, on le connaît. C’est une valeur sûre du championnat. Il a été formé à Rennes alors il est presque chez lui. Benoît Costil, certains le connaissaient des sélections de jeunes ou de Caen. Il s’est très vite intégré. La curiosité reposait sur les épaules de Pitroipa. Je ne savais pas qui c’était. Eh bien je peux te dire qu’on l’a vite découvert (rires). C’est un super dribbleur, il va à mille à l’heure sur le côté droit. Et comme il est francophone, c’est génial. C’est vraiment une superbe recrue, il va nous faire du bien. Reste le petit Mavinga, qu’on n’a pas encore vu car il est Mondial des moins de 20 ans qui débute fin juillet.
Et les retrouvailles avec Antonetti ?
C’est sa troisième saison, on commence à connaitre le bonhomme. Son système de jeu, ses attentes. On comprend mieux ses idées, notamment sur ses attentes tactiques. On va rester dans le même schéma offensif que l’an dernier. Un 4-3-3 façon Antonetti.
L’objectif rennais cette année, c’est quoi ?
Faire au moins aussi bien que l’an dernier. C’est pas dur, on a terminé à la cinquième place. On sait que les quatre favoris sont Marseille, Lyon, Paris et Lille. On n’arrive juste derrière, en trouble-fête. Si l’un des quatre se rate, à nous d’en profiter.
Quel a été le message du coach sur la saison dernière, à l’issue de laquelle vous avez très mal fini ?
On a clairement manqué d’expérience en fin de saison. Il nous a dit qu’on avait tous une année de Ligue 1 en plus, ça compte. On est toujours jeunes mais on commence à comprendre la réalité du haut niveau. Il faut qu’on arrive à mieux finir nos championnats. C’était un atout d’être jeunes. On ne se rendait pas vraiment compte de ce qui nous arrivait. Par contre, dès que ça a coincé, on n’a pas su inverser la tendance.
Tu te considères comme un cadre du Stade Rennais ?
J’entame ma sixième saison professionnelle, ça fait onze ans que je suis au club, alors même si je n’ai que 25 ans, on peut dire que je suis un cadre. Je suis le plus ancien au club. Mais bon, des tauliers, on en a malgré tout. Kader Mangane, c’est la définition même du taulier. Stéphane Dalmat aussi. Julien Féret va être amené à l’être également. Sans parler de Yann M’Vila. On en oublie qu’il est né en 1990 parfois. C’est un mec qui sera amené à partir dans un grand club européen. On en profite tant qu’il est là. Il te stabilise le milieu, c’est impressionnant.
A quels postes des recrues pourraient encore arriver ?
Les dirigeants sont à la recherche d’un attaquant a priori. L’an dernier, on n’a pas trop fait tourner devant. Victor (Montano NDLR) a été blessé, Jirès (Kembo) aussi. C’est un poste où du sang frais pourrait nous faire du bien, surtout si on joue deux fois par semaine.
Comment a réagi le groupe aux critiques, notamment sur l’absence de jeu, l’an dernier ?
On avait l’impression d’être la cible privilégiée. Plus que sur d’autres en tout cas. On a fait des matches moyens, mais on a été très bons également sur d’autres séquences. Par contre, dans la tourmente, on a toujours pu compter sur le coach pour nous défendre.
Vous entamez le championnat à Dijon, match piège ?
Complètement. On est favoris et il faudra jouer une équipe qui fêtera sa première en Ligue 1 à domicile. Il faudra être solides. Surtout que derrière, on reçoit le PSG et on va à Montpellier. C’est un calendrier assez complexe. Il ne faudra pas se louper.
Justement le PSG, tu en penses quoi, toi, de l’arrivée des Qataris ?
On voit que le recrutement est cohérent. Ils sont en train de se montrer une belle petite équipe. Il faudra compter avec eux. Mais les gros nous réussissent plutôt bien.
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