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Danzé : «On pourrait être le prochain Montpellier, non ?»
Romain Danzé, c’est un petit bout de Bretagne à lui seul. Né à Douarnenez et véritable mascotte du Stade Rennais, le polyvalent droitier de 26 ans se confie au moment d’attaquer une nouvelle saison, dont Paris sera le favori.
Alors, les vacances ont été bonnes ?
Ouais ! En plus, cette année, on a eu six semaines, parce qu’il y avait l’Euro 2012. Je suis parti un petit peu, mais pas trop. Je suis resté chez moi, en Bretagne, où je n’ai pas trop suivi la compétition, d’ailleurs.
Par contre, tu as suivi le Tour de France. C’est parce que Pierre Rolland portait le numéro 29 ?
Non, ça, c’était plus pour délirer ! Moi, j’aime vraiment le vélo. Tu sais, la Bretagne est une terre de cyclisme. Cela dit, cette année, c’était assez bof. La course était cadenassée par l’équipe Sky, ce qui n’a pas vraiment laissé de chance aux autres coureurs.
Après six semaines de vacances, le retour au boulot et à la préparation physique a dû être un peu compliqué…
C’est dur. Très dur. Mais on sait qu’il faut passer par là. C’est inévitable, pour réussir une bonne saison. Et puis d’un autre côté, on aborde cette phase-là sans aucune surprise, puisque cela fait désormais quatre ans que le staff est le même. Donc on connaît, tout va bien. On commence à voir le bout.
Il y a des enseignements à tirer de vos deux premiers matchs amicaux ?
Honnêtement, le premier match amical de notre présaison, contre Guingamp (défaite 2 à 1, ndlr), ne reflète pas une réalité particulière. On commençait à peine, eux étaient bien en jambes, bref, le contexte n’était pas très favorable. Après, tout n’est pas à jeter non plus. Le suivant, contre Lorient (victoire 1 à 0), était un peu plus convaincant. Samedi (contre Madère), on sera mieux.
Avec le recul, que penses-tu de votre sixième place de la saison passée ?
C’est très dur de ne pas être un peu déçus. On termine sixièmes, à un point d’une cinquième place dont nous avons été proche tout au long de la saison. Et puis il y a ce mauvais souvenir de la Coupe de France (défaite 2 à 1 en demi-finale face à l’US Quevilly, ndlr) qui vient s’ajouter à cela. Ça commence à faire un moment qu’on termine dans le premier tiers du championnat. Ça donne envie de goûter à plus. De passer un cap.
Jusqu’ici, l’effectif a assez peu bougé. Frédéric Antonetti et son staff misent sur la stabilité ?
Oui, le Stade Rennais veut s’inscrire dans une certaine continuité, c’est l’idée. C’est difficile de lutter contre la logique économique qui existe au sein du championnat. Les grosses équipes sont difficiles à bousculer sur la durée. Après, on verra ce que la réalité du terrain nous réserve. Les saisons peuvent être pleines de surprises. On pourrait être le prochain Montpellier, non ?
Quand tu parles de « logique économique » , on pense tout de suite au PSG. Tu penses quoi de ce qu’il se passe actuellement à Paris ?
Je pense que ce n’est pas une mauvaise chose pour le football français. Il y a des joueurs qui sont là qui n’auraient jamais été là avant. Il y a aussi plus de personnes qui regarderont la Ligue 1, et peut-être plus de sponsors. Au fond, c’est assez positif. Ils sont favoris, même si ce n’est pas très original de le dire.
D’ailleurs, tu vas prendre Paris à Football Manager ?
Non. Bien sûr que non. Ce serait trop facile !
Tu évoquais ton envie de terminer parmi les Européens. Tu penses quoi de ce qu’on dit sur le fait que les équipes françaises prennent la C3 par-dessus la jambe ?
Je ne suis pas vraiment d’accord. C’est trop facile de dire ça. Les gens ne se rendent pas compte que ce n’est pas facile pour tout le monde de jouer le jeudi et le week-end. Ils oublient aussi qu’on ne joue pas contre des bras cassés. C’est une belle compétition, on ne peut pas la négliger.
Ça serait quoi, une année idéale pour toi ?
Le top cinq pour Rennes et beaucoup de matchs pour moi. Ça fait quelque temps que je joue pas mal, maintenant. J’espère que ça continuera et je vais tout faire pour.
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