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Dans l’ULM de Sloan Privat
Sloan Privat est aussi à l'aise sur le front de l'attaque doubiste que dans un cockpit. L'occasion de lui parler modèles miniatures, heures de vol et reconversion.
Comment t’es venue cette passion pour l’aéronautique ?
L’avion, ça m’est venu tout naturellement. Petit à petit. C’est difficile à expliquer, c’est un peu comme quand tu commences à aimer le football, tu deviens amoureux de quelque chose, sans raison, mais c’est très agréable.
Elle date de ta plus tendre enfance ?
Ouais, ça date de mon enfance. J’ai commencé à m’y intéresser et puis je n’ai jamais arrêté. Même si, avec la place prépondérante que prend le football dans ma vie, c’était plus difficile de donner libre cours à cette passion.
Comment exprimes-tu cette passion ?
Quand j’étais petit, j’avais pas mal d’objets. Des avions, des modèles réduits, quelques bouquins, des collections. Au final, la vérité, c’est comme au football, c’est sur le terrain. Du coup, je suis plus branché aéronautique et vrai vol que petits objets. J’étais dans un club quand j’étais petit. J’ai dû arrêter lorsque je me suis engagé en faveur du centre de formation du FC Sochaux. Lorsque j’ai quitté chez moi.
Ton éclosion dans le monde du football a marqué ton arrêt des activités aéronautiques ?
Non, non ! Je continue à en faire un tout petit peu lorsque j’ai l’occasion de rentrer chez moi. Je n’en fais plus en club, c’est tout. Mais j’apprécie les occasions de remonter dans un avion, même si elles se font de plus en plus rares…
Ça ne t’embête pas trop ?
C’est très difficile. Ça me manque parfois…
Si tu n’avais pas été footballeur professionnel, tu aurais voulu être pilote ?
Oui, justement, à la base, je m’orientais vers cela. Je voulais prendre ce chemin. Je comptais faire les études nécessaires, passer les diplômes pour réaliser ce rêve. Finalement, j’en ai réalisé un autre. C’est pas mal quand même, non ?
Oui, c’est mieux que pas mal. Mais au sein de ta famille, ils n’auraient pas préféré avoir un pilote de ligne ?
Je ne regrette pas du tout. Eux non plus je crois ! J’adore le football. C’est simplement que contrairement à d’autres, qui ont toujours juré que par le ballon, j’ai eu une autre passion, j’aurais pu faire quelque chose d’autre. L’avion, ça restera toujours quelque chose de spécial pour moi.
D’ailleurs, tu as marqué contre Lille récemment. Tu ne fais pas l’avion pour fêter tes buts ?
Mais si ! Je le fais d’habitude ! C’est tout naturel pour moi ! Il n’y a pas de souci, je te pardonne (rires). Non, mais plus sérieusement, ce soir-là, je n’ai pas trop exprimé ma joie. Il y avait de quoi être content, mais va savoir pourquoi, j’ai préféré me la jouer discret.
Pilote, c’est ta reconversion rêvée ?
Ouais, pourquoi pas. Je vais essayer de passer mon brevet rapidement. C’est un peu dur de le préparer pendant les saisons. Je préfère me consacrer pleinement à ma vie de footballeur. Ça me fera plus d’occupations après !
Tu es guyanais, tu as vécu près de la base de Kourou. Grimper dans les fusées, ça ne t’as jamais branché ?
Les fusées, c’est un autre délire. Et si tu veux tout savoir, ça ne m’a jamais rien dit. Après, les voir décoller, c’est toujours assez impressionnant. J’ai vu un paquet de fusées décoller. J’habitais à Sinnamary, c’est à côté, du coup, j’ai eu l’occasion de me rendre assez souvent là-bas. Mettre des fusées dans les lucarnes ? Ouais, c’est tout aussi bien !
Propos recueillis par Swann Borsellino
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