Dans l’iPod de Benjamin Stambouli

Benjamin, on t’a quitté en décembre 2012 avec un métatarse fracturé. Comment ça va depuis ?Écoute, de mieux en mieux, je vais remarcher à la mi-janvier. J’avais une botte, que j’ai enlevée depuis une semaine. Maintenant, je marche en appui avec des béquilles. Puis, ce sera l’heure du footing et du travail de foncier.

Est-ce que ta blessure t’a laissé du temps pour te mettre à la page des dernières nouveautés musicales ? Dernier album acheté ou découvertes ?
Oui et non, j’écoute plus ou moins tout le temps pareil en fait.

Quel est ton rapport à la musique ?J’écoute juste, mais j’aimerais bien me mettre à un instrument. J’ai des amis qui jouent de la guitare et du piano et ça me plaît. Mais c’est surtout de l’écoute, avant les matchs, etc.

Quelles sont les trois chansons que tu écoutes le plus fréquemment en ce moment et pourquoi alors ?Il y en a pas mal, mais en ce moment, il y a d’abord du son d’un pote, DJ Flowfly, qui mixe du rap US ou des trucs de ce style.

Ensuite, je dirai Testament, de Rohff.

Gladiator, Now we are free

Dans une interview croisée avec Rémy Cabella, tu as concédé avoir le béguin pour Daniel Balavoine. Tu tiens ça d’où ?(Rires) En fait, c’est le chanteur préféré de mon meilleur ami. C’est vrai que j’aime bien écouter un peu de variété, ça va bien sous la douche, en voiture. Goldman, Balavoine, Dion, ce sont des artistes que j’écoute avec plaisir.

Ça aurait pu être un héritage familial aussi. D’ailleurs, que ce soit ton père Henri (ndlr : directeur centre de formation de l’OM), ton oncle Laurent Banide (ex-entraîneur de l’AS Monaco) ou ton grand-père Gérard Banide (ex-entraîneur de l’OM et Monaco), qu’écoutent-ils ?Mon grand-père n’est pas trop musique, même s’il m’a dit lorsqu’on en discute qu’il aime beaucoup Brel, Trénet, des artistes de son époque. Mon oncle, il penche un peu pour tout. Il est à la page. C’est courant de le voir écouter des stations de radio de jeunes. Quant à mon père, lui opte essentiellement pour le jazz et la musique brésilienne. C’est assez précis, mais il reste aussi ouvert.

Tu es un ptit gars du sud, né à Marseille et qui vit à Montpellier. Est-ce que tes origines géographiques ont aussi façonné tes goûts musicaux ?Pour Montpellier, ça serait plutôt le style gypsy, manouche. Il y a un quartier sympa, Figuerolles, où ça m’arrive d’aller pour voir les mecs jouer de la guitare et chanter a cappella. C’est vraiment sympa à écouter. Et puis pour Marseille, c’est bien évidemment le rap avec Soprano, la Psy 4, IAM… Je n’ai jamais pu les rencontrer en revanche, mis à part Vincenzo (ndlr : il forme avec Soprano et Alonzo le groupe Psy 4 de la Rime). Il était venu sur Montpellier avec un des mes potes, c’était super cool. Un mec simple, qui sait d’où il vient et représente les siens.

Ton emploi du temps te laisse un peu de temps pour aller voir deux ou trois concerts sinon ?Non, je suis allé à deux trois spectacles, mais pas vraiment de concerts, mis à part la Sexion d’Assaut avec les joueurs l’an passé. C’était sympa de les voir. On a pu les rencontrer, sympathiser un moment avec eux. On s’est même fait une petite partie de PS3. En revanche prochainement, j’ai vu que Rihanna passe à Montpellier en juin, je pense que je vais prendre deux ou trois places.

Alors surprends-nous. Qu’est-ce qu’on trouve de sympa, d’original ou de méconnu dans ton iPod ?Tu trouveras pas mal de choses parce que j’écoute des styles assez différents à mon goût. Bien sûr, il y a du rap français, mais pas que. Comme je te l’ai dit plus tôt, il y a un peu de style manouche, de la variété. Et dernièrement, Rémy m’a initié aux chants corses.

I Muvrini ?Il m’en a fait écouter, oui. Il m’a aussi fait tester d’autres trucs, comme la chanson sur laquelle entre le Sporting Bastia et deux ou trois autres musiques.

Et que risque-t-on de ne pas trouver ?Ah, les trucs de métal, le hard-rock, c’est pas mon truc.

Tu n’as pas mentionné cette saloperie de Gangnam Style… Est-ce à dire que tu fais la danse du poney ?Non pas du tout, j’aime pas trop ces trucs de chorégraphie. Il a fait le buzz, c’est bien, mais c’est un peu un feu de paille. La musique est simple, la choré est marrante, les gens suivent mais je pense pas qu’il dure, même si je le lui souhaite.

Depuis que vous avez le short Wati B, est-ce que vous avez aussi droit à la Sexion d’Assaut avec DJ Cabella aux platines dans le vestiaire ?C’est Rémy Cabella qui s’occupe de ça, ouais. Il écoute ça toute la journée. On les aime tous beaucoup les mecs de la Sexion, mais lui particulièrement. Il était comme un fou au concert l’an passé, casquette à l’envers et tout.

Plus sérieusement, la relation entre le foot et le rap est forte et ancrée et nombreux sont les joueurs à en écouter. Qui est à contre-courant dans votre groupe ?Les anciens, mis à part Cyril Jeunechamp, qui écoute aussi du rap. Mais c’est vrai que les anciens comme Lolo Pionnier ou Romain Pitau, c’est pas leur truc. Je sais que Lolo aime bien la musique gitane par exemple.

C’est générationnel d’après toi cette attirance pour ces styles musicaux que peuvent être le hip-hop et, à un degré moindre, l’électro ?Ouais, je pense. Nous, on a grandi avec tous les nouveaux rappeurs, alors qu’eux, ça se lançait. Donc c’est vrai qu’en voyant ce qui se fait maintenant avec le Gangnam Style, je suis inquiet pour les plus jeunes (rires).

Bon dernière question et attention à tes réponses… Ton coach et ton président, qu’est-ce qu’ils écoutent ?Je vois bien le coach écouter des musiques de férias, de bodegas. Il est un peu sanguin, bon vivant, je le vois bien aussi sur des chansons paillardes (rires). Et le président en revanche, je sais pas ce qu’il pourrait écouter. Je me rappelle que l’an passé, pour le titre, Loulou avait fait venir Philippe Corti, qui avait passé de tout et il s’était bien amusé de ce qu’il pouvait mettre. Il est ouvert.