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Dans les pas du FC Moldavie, le petit Poucet val-de-marnais

Par Adrien Cornu

Ce dimanche, le FC Moldavie dispute face au Mée Sports un cinquième tour de Coupe de France inédit dans son histoire. Plus qu’un match de gala, il s’agit d’une grande occasion pour le club fondé en 2021 de se montrer et d'espérer se pérenniser.

Dans les pas du FC Moldavie, le petit Poucet val-de-marnais

Sur les bords de la Marne à Champigny, la poignée de terrains de football du parc de Tremblay s’apparente à une fourmilière géante, vendredi 11 octobre, aux alentours de 18h30. Groupes d’amis, gamins venus avec leur papa ou avec un éducateur personnalisé, clubs… Sur les quatre pelouses synthétiques, le bruit des passes claquées a pris le pas sur celui des embouteillages ayant comme souvent envahi le pont de Nogent. Pour l’équipe senior du FC Moldavie, l’heure de la dernière répétition est arrivée. Ce dimanche à 14h30, les joueurs d’Ion Girnu disputeront face au Mée Sports une rencontre pas comme les autres. Plus qu’un remake de David contre Goliath entre deux équipes séparées de cinq divisions, il s’agira du tout premier cinquième tour de Coupe de France de la jeune histoire du FC Moldavie.

Au moment de la création en 2021, je n’aurais jamais imaginé que ça donne ça.

« Bien sûr que ça va être génial à vivre, s’enthousiasme le joueur Gheorghe Munteanu, au moment de sortir des vestiaires direction la séance du jour. Entre nous, c’est même un défi. On se dit pourquoi pas, il y a quelque chose à aller chercher. » Dans son survêtement bleu marine frappé du logo de la sélection que le club a repris pour en faire le sien, même du haut de ses 38 balais bien tassés, Ivan Cebanu trépigne d’impatience. Si une rupture des ligaments croisés et une bedaine bien installée ne lui permettront pas de revêtir les fameux maillots de la Coupe de France, le président du FC Moldavie est comme un gosse à l’idée de vivre le moment. « Je me connais : dimanche, je vais me lever à 4 heures et je ne pourrai plus dormir. Je vais imaginer tous les scénarios possibles, s’exclame-t-il. Si je suis content de ce que le club est devenu ? C’est peu de le dire. Je suis hyper heureux. Au moment de la création en 2021, je n’aurais jamais imaginé que ça donne ça. »

Tous Moldaves, ou presque

« Au départ, on était une petite bande de potes moldaves ou d’origine moldave à se rejoindre comme ça le week-end pour jouer. Puis, on a été 15-20. Je me suis dit allez, pourquoi pas créer un club pour la communauté, poursuit fièrement Ivan Cebanu. Jusqu’à faire naître le FC Moldavie. J’ai créé l’association, dont le siège est chez moi à Sucy-en-Brie. On a d’abord fait le championnat du dimanche matin puis maintenant, le vrai championnat senior. En D4 d’abord, et en D3 cette année après la montée de la saison passée. » De 15, les joueurs du FC Moldavie sont aujourd’hui une petite cinquantaine d’un niveau souvent supérieur à la D3. À l’exception de trois Roumains, tous sont moldaves ou franco-moldaves. « On est ouvert à tous, précise Ivan Cebanu. Mais c’est vrai que les gens de l’extérieur qui sont venus essayer ne sont pas forcément revenus. »

Le FC Moldavie ? Comme un deuxième bébé ou presque, pour son président Ivan Cebanu : « Des fois, ma femme me demande pourquoi je rentre à la maison et ne prends pas directement un matelas pour dormir au stade tellement je passe de temps ici. C’est vrai que ça m’occupe pas mal. » Car, pour permettre au FC Moldavie de se développer, Ivan Cebanu le sait, il va devoir encore davantage se décarcasser. « Dans les années à venir, nous aimerions monter à nouveau, explique celui dont le rôle s’étend également à celui d’entraîneur des gardiens. Mais ça ne dépend pas que de nous. Aujourd’hui, l’un de nos gros soucis est de n’avoir ni local ni terrain. Ici à Champigny, on loue des créneaux. Mais ça reste un parc public, c’est compliqué. Par exemple, pour pouvoir jouer en D2 l’an prochain si l’on venait à monter, ce qui est notre objectif, il faudra que l’on ait des équipes d’enfants entre U11 et U18. Or, sans terrain, c’est impossible. On a bien conscience d’arriver aux obstacles de la bureaucratie, c’est maintenant que nous allons avoir besoin de soutien et de sponsors. »

Suivis par la presse moldave

Bienvenue, la parenthèse enchantée en Coupe de France ? « Ce parcours doit aussi nous servir à ça, à se faire connaître. Le fait que l’on parle de nous est positif, j’espère que la mairie de Sucy-en-Brie sera réceptive et nous répondra bientôt pour que l’on puisse avoir un terrain dès la saison prochaine. » Ce n’est en tout cas pas faute d’être devenus des stars au pays où, depuis deux tours, la presse moldave suit les exploits du FCM. « Le fait que notre parcours soit relaté et raconté, c’est une fierté. L’ambassade est même venue nous voir, c’est génial », s’amuse Ivan Cebanu, comme plongé dans un rêve éveillé.

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