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Dans le lit d’hôpital de Begeorgi
Parfois, dans la vie d'un footballeur, il faut passer par la case blessure. C'est le cas de Fabrice Begeorgi (AC Ajaccio), qui en est à sa deuxième expérience.
Fabrice, tu sors tout juste de ton IRM. Verdict ?
Comme on pouvait s’en douter à ma sortie du terrain à Auxerre, ce sont les ligaments antérieurs du genou droit qui sont rompus. Niveau indisponibilité, ça va chercher dans les 7 mois. Je m’étais déjà fait la même chose au genou gauche. Donc ça va, on va dire que je sais un peu comment ça se passe.
Justement, le programme maintenant, c’est quoi ?
Je vais aller me faire opérer le plus rapidement possible. Probablement avec le docteur Franceschi à Marseille. Après, ça va être 4 jours d’hôpital puis la rééducation, à St-Raphaël ou Ajaccio. Il va me falloir 3 mois avant de recommencer à courir. Ensuite, je vais continuer de m’entretenir physiquement, tout du moins pour le haut du corps et puis après reprendre progressivement, étape par étape.
Quel est le moment que tu redoutes le plus ?
Le réveil de l’opération. La première fois ça c’était mal passé, alors là je peux te dire que jusqu’à ce que ça arrive, je ne suis pas tranquille.
Et l’hôpital, c’est comment ?
C’est le plus long. Tu peux pas bouger, t’as plein de cachets… La dernière fois j’avais eu la chance d’être seul dans ma chambre. Je vais tout faire pour que ça soit aussi le cas cette année. Je me sens pas d’être avec un papy qui ne lâche pas la télécommande. Remarque, je dis ça, j’ai déjà prévu d’emmener ma Playstation, mon ordi portable et un paquet de DVD.
T’as reçu beaucoup de messages de soutien ?
Une cinquantaine. Beaucoup de mecs du foot, des gars d’autres équipes, avec qui je suis en contact. Pour certains, je ne m’y attendais pas et ça fait plaisir. Comme le vice-président du club d’Istres ou Ludo Guerriero, que j’avais croisé un mois à Ajaccio.
Tu sais déjà ce que tu vas faire du temps libre ?
J’en parlais avec Christian Bracconi à Ajaccio, je pense que je vais passer mes diplômes d’entraîneur. Autant s’y mettre maintenant.
Et tu vas pouvoir regarder ton équipe jouer, voir un autre prendre ta place ?
Les voir jouer, oui bien sûr. Si je suis à Ajaccio la question ne se pose même pas, si je suis sur le continent, je verrais au gré des déplacements. J’ai beau venir de la région marseillaise, je préfère aller voir l’ACA, c’est mon équipe. Et je ne veux pas y aller pour montrer que je suis là, c’est juste que j’ai envie de les voir. Tiens, je pourrais payer ma place, ça ne me poserait aucun problème. Après, concernant ma place sur le terrain, dans le groupe, je ne pense pas à ça. Là, je pense à mon genou avant tout. Et je ne suis pas inquiet. Je suis déjà revenu, je sais que ça va être encore le cas cette année. Contractuellement, il me reste encore un an de contrat à la fin de saison, donc j’espère encore plus que d’autres qu’Ajaccio se maintienne en Ligue 1.
Un jour tu avais proposé à ton président de réduire ton salaire de moitié s’il te faisait signer 10 ans. Il va peut-être falloir le relancer.
Ouais, pour l’aguicher je pourrais même rajouter des années. En même temps, avec ce qui m’arrive, il faudrait déjà que je lui prouve que je peux jouer au foot pendant encore 10 ans déjà…
Propos recueillis par Romain Canuti
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