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Dans le dressing de Nicolas Maurice-Belay
Quand il n’est pas en train d’éliminer les défenseurs, le Bordelais Nicolas Maurice-Belay esquive les fautes de style. Et en look comme sur le terrain, l’ancien sochalien a parcouru du chemin depuis ses jeunes années passées à Clairefontaine.
C’est quoi ta tenue type en semaine ?
Disons que je suis plutôt simple. Un jean, un petit t-shirt, avec un truc à manches longues par-dessus.
Tes marques préférées en ce moment ?
On va dire Versace. Pour ce qui est des chaussures par contre, maintenant que j’ai signé en faveur d’Adidas, j’essaye d’en mettre ! Je suis pas obligé d’en mettre hein, mais il y a des trucs originaux, que l’on ne voit pas sur monsieur « tout le monde » , et ça c’est cool.
Tu vas finir par designer tes propres pompes…
Peut-être hein ! Mais d’abord il faut que j’assure sur le terrain !
En matière de shopping, tu es plus boutique ou internet ? On imagine que maintenant que tu es à Bordeaux, tu peux faire un peu plus les boutiques…
Honnêtement, je ne me précipite pas pour acheter, je prends mon temps. Je me rappelle, quand j’étais à Sochaux, j’allais dans un seul magasin, à Mulhouse. Sinon, j’attendais de rentrer à Paris. Moi je suis originaire de la région parisienne, alors bon, quand j’allais voir papa et maman, j’en profitais pour aller faire un petit tour !
Quelles sont tes adresses shopping à Paris ?
J’ai gardé cette part de moi qui va à Châtelet (rires) ! Quand je ne vais pas là-bas, je vais aux Galeries Lafayette ou à Citadium. Sinon, je fais du classique, là où tous les footballeurs vont. Chez Dolce&Gabanna par exemple.
Et le petit Nicolas Maurice-Belay, il s’habillait comment ?
(Rires) Oh la la, quand j’étais à Clairefontaine, je me faisais tuer… Je me faisais tailler parce que j’avais le jean qui était un peu court, on voyait les chaussettes… Mais attends, rigoles pas, je n’avais que treize ans hein ! On était petit. Tu sais comment c’est, à la fin des années 90, les vêtements ne représentaient pas un truc majeur. Aujourd’hui, les choses ont changé, on fait plus attention à soi.
Ca a été important pour toi, les fringues ?
Ouais. J’ai eu une période où c’était important. Quand t’es plus jeune, y a un moment où tu veux plaire donc tu ne peux pas faire trop de conneries !
C’est quoi pour toi, « avoir la classe » ?
Disons que tu peux mélanger les couleurs, mais il faut que ça le fasse, il faut avoir du « swagg » , comme on dit aujourd’hui. Tu peux être classe mais un peu original. Parce que bon, quand tu es habillé uni, tout en noir ou tout en blanc, tu n’as rien d’exceptionnel. T’es classique. Quand tu arrives à être bien sapé en ayant plusieurs couleurs sur le dos, alors on peut dire que tu as du goût.
Et en matière de costume, tu te situes de quel côté ? Deux pièces, trois pièces ?
Cette année, on n’a pas encore porté de costume. C’est certainement dû au fait qu’on ne joue pas la coupe d’Europe. Le fait de ne pas en mettre souvent fait que je ne suis pas forcément à l’aise dedans, mais après, c’est vrai que quand tu te regardes dans le miroir, c’est assez classe. J’aime bien les costards Hugo Boss.
On t’a souvent vu avec une casquette vissée sur la tête. Tu en as beaucoup ?
Non (rires) ! T’as du voir les mêmes images ! Avant j’en avais beaucoup, mais aujourd’hui, j’ai un peu laissé tomber le style « kainri » , alors j’en mets moins.
On peut dire que tu as évolué d’un point de vue vestimentaire, donc ?
Oui, je change un peu ma façon de m’habiller. J’ai eu une période comme tous les jeunes de mon âge, mais maintenant, on peut dire que j’ai un peu mûri, en terme vestimentaire.
Et c’est quoi une femme qui s’habille bien, pour toi ?
C’est une fille qui a de la classe. Qui sait se mettre en valeur sans trop en faire. Y a une différence entre la femme qui fait vulgaire et la femme qui fait classe. Quand c’est trop ostentatoire, ça ne va pas…
C’est qui le joueur le plus classe avec qui tu as joué ?
Je vais dire Jérémie Bréchet, allez.
Et le joueur le moins classe ?
Loïc Poujol ! Il s’en fout ! Et puis on était l’un à côté de l’autre dans le vestiaire à Sochaux, et on se chambrait pas mal.
Propos recueillis par Swann Borsellino