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Dani the dog
La teinture de Yohan Demont, les poumons de Frédéric Brando, la technique de Cafu et la vitesse de Roberto Carlos dans la même personne. Ce soir, Dani Alves a surnagé au sein d'une équipe barcelonaise globalement moyenne, où Xavi et Iniesta ont tenu la baraque pendant que Piqué sombrait.
Valdés (6) : Cracher sur Víctor Valdés est une mode plus vieille que les pogs et plus ringarde que la tecktonik. Ce soir, parce que le portier du Barça a été pris à contre-pied sur une frappe contrée – sur laquelle il n’a pas été décisif, certes – nombreux seront ceux qui oublieront ses grosses parades plus tôt dans la rencontre. Très solide sur le coup franc à ras de terre de Zlatan, Valdés a multiplié les bonnes sorties avant de prendre le but de Matuidi. De toute façon, son remplaçant sur le banc, Sean Paul, n’a rien sorti de bon depuis Dutty Rock, en 2002.
Alves (8) : Un match gros comme les cuisses de Wilson Oruma. Dès les premières minutes, Dani a montré à Pastore et Maxwell que ce soir, c’était cours de samba. Peu sollicité défensivement, où il a tout de même été solide, le Brésilien a surtout brillé devant, en envoyant notamment cette merveille de passe décisive pour Lionel Messi. Au fond, Dani Alves, c’est un type old school. Un vrai latéral d’ISS Pro, ceux que tu mettais sur les côtés de ton attaque à trois. Un Roberto Larcos, quoi. En revanche, cette teinture blonde, c’est suspect. N’est-ce pas, Richard Virenque ?
Piqué (3,5) : Un homme qui prend plus de crochets que les adversaires de Mike Tyson à 19 ans est-il fiable ? Non. Dossier suivant.
Mascherano (5) : Jason Bourne avait la vengeance dans la peau. Javier, lui, a seulement le vice. Un vice qui lui permet de mettre son corps en opposition pour plomber Matuidi, de faire des « fautes intelligentes » , mais aussi d’errer au sol avec Alba en faisant semblant d’être blessé et d’entraîner involontaire l’égalisation de Zlatan Ibrahimović. La prochaine fois, il faudra être plus mesuré. Sinon, le Dieu du foot lui entaillera la cuisse gauche à coups de crampons. La droite ? C’est déjà fait.
Jordi Alba (4) : Pour ce nouvel épisode de Stars à domicile, le petit Jérémy Morel, dont c’est l’anniversaire aujourd’hui, a pu rencontrer son idole Jordi Alba. Mieux, le Catalan, qui s’est pris au jeu, lui a laissé jouer un match de Ligue des champions à sa place. Généreux.
Busquets (5) : Pour tapiner au bois de Boulogne, encore faut-il que les voitures s’arrêtent. Au volant de son Audi, Lucas n’a pas eu le temps pour le pauvre Sergio en première mi-temps. Alors l’Espagnol a fait quelques fautes, mais s’est montré moins influent, aussi bien dans la pourriture du match que dans le jeu offensif barcelonais. La faute à Blaise, certainement.
Iniesta (6) : Une action de génie, en deuxième partie de second acte, où Andrés a, comme à son habitude, slalomé entre les Parisiens comme Toad entre les bananes et les carapaces. Une belle frappe enroulée, quelques bonnes passes, mais moins d’influence que contre la France. Et heureusement pour les Parisiens.
Xavi (6,5) : Un type qui touche 85 ballons à la pause sans trop en perdre est, en général, un type qui pèse lourd. Toujours aussi serein techniquement, l’homme à la dégaine de banquier espagnol a fait des crédits aux plus pauvres en faisant croquer Alexis Sánchez et David Villa. En vain.
Sánchez (3,5) : Certainement la pire prestation de Faudel depuis Mon Pays, copieusement hué à la fête de la musique 2007. À ce niveau-là, ce n’est plus des vendanges, mais la réserve mondiale de pinard pour l’année 2014.
Villa (4,5) : L’agitateur n’a pas agité grand-chose ce soir. Toujours ces appels entre les lignes qui permettent au milieu de se procurer des espaces et des occasions, mais trop peu de ballons touchés. La cellule psychologique de Kevin Gameiro lui a été conseillée.
Messi (5,5) : Un but, une quasi-lucarne et une sortie à la pause pour la première fois depuis mars 2008 et un match face au Celtic. Un Leo moyen qui a quitté les siens blessé et qui, selon le Mundo Deportivo, serait indisponible trois semaines. Mais on sait tous qu’il sera là au match retour.
Fàbregas (4,5) : Tellement polyvalent qu’on est obligé de dire qu’il a été bon. Nulle part, c’est un poste, non ?
Tello (non noté) : Aujourd’hui, c’était l’inauguration du Ouigo, le train « pas cher » de la SNCF. Le Thello existe aussi, mais on n’en parle pas. Et ce soir, ça vaut mieux.
Par Swann Borsellino