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Dani Alves, la revanche du trublion ?

Par Antoine Donnarieix
6 minutes
Dani Alves, la revanche du trublion ?

Passé du FC Barcelone à la Juventus cet été, Daniel Alves va être amené à croiser le fer avec son ancien employeur. L’occasion pour lui de montrer que son départ du Barça était une énorme erreur de la part des dirigeants catalans.

Dans une histoire d’amour, il y a des hauts et des bas. En tout état de cause, celle entre Daniel Alves et le FC Barcelone n’a pas échappé à la règle. Référence planétaire au poste d’arrière droit, le Brésilien était déjà en plein questionnement au moment où, après une victoire en finale de la Ligue des champions contre la Juventus, l’été 2015 lui offrait la possibilité de partir libre du club. Une éventualité balayée d’un revers de la main par le futur quintuple Ballon d’or, Lionel Messi. L’intéressé garde les paroles en tête : « Il m’a dit : ‘Dani, où vas-tu aller pour être mieux qu’ici?’ Nous avons discuté un long moment du fait que nous avions une très bonne vie au club, mais aussi dans cette ville fantastique avec un climat idéal. Nous avons réalisé qu’il n’y avait rien de mieux qu’être ici. » Quelques jours plus tard, Dani Alves arrêtait de penser à faire ses valises et signait pour deux années supplémentaires au Barça. L’envie d’ailleurs s’est assoupie, pour une année au moins. Car la saison suivante c’est la bonne. Dani Alves annonce qu’il va se faire la malle après un match nul contre l’Équateur en Copa América, sans offrir de réel au revoir à un club où il aura tout de même joué 391 matchs officiels. Ce qui en fait le deuxième joueur étranger le plus capé au Barça derrière… Lionel Messi.

Ambianceur à la rancœur intérieure

Ce manque de considération, le vampire de Bahia ne va pas le faire transparaître dans un premier temps. Fier de son expérience de presque huit ans au club, Dani laisse une lettre à ses followers sur Instagram. « Je suis un privilégié. La vie m’a permis de porter le maillot du meilleur club du monde, pendant une décennie prodigieuse. Je pourrais citer une par une toutes les personnes extraordinaires avec qui j’ai eu plaisir à relever les défis et surmonter les difficultés. Mais dans le vestiaire du Barça, il n’y a pas de place pour l’individualité. Nous avons gagné ensemble, nous avons perdu ensemble. Je veux juste que vous sachiez que j’ai pris la décision de chercher un nouveau défi dans ma carrière. Les grandes aventures ont un début et une fin. Je m’en vais mais je reviendrai. Je suis un vrai culé. » Son départ à la Juventus est déjà dans les tuyaux mais Dani Alves reste dans toutes les mémoires catalanes. Pourquoi ? Déjà, pour son rôle sportif. Essuie-glace infatiguable, sa capacité à courir pour deux sur le travail défensif du côté droit – celui occupé par Lionel Messi – ne passe pas inaperçu. Mais Dani Alves reste aussi connu pour sa faculté à user du second degré dans les moments tendus.

L’an passé, l’élimination du Barça face à l’Atlético de Madrid en Ligue des champions était vécue comme un séisme côté blaugrana puisque l’objectif historique de remporter une seconde C1 consécutive tombait à l’eau. Dans un climat lourd, l’arrière latéral trouvait alors opportun d’imiter sa fiancée Joana Sanz à l’aide d’une perruque et d’une voix féminine, histoire de dédramatiser la situation. Un comportement et une publication peu acceptés par les socios du Barça encore abattus par l’échec, mais pour lequels Alves avait reçu un soutien moral de la part de ses dirigeants.

« No se vivir de otra manera, lo siento » #goodcrazy😇 #goodvibealways✌ #vidaquesegue👣 contigo la vida tiene más sentido @joanasanz

Une publication partagée par DanialvesD2 My Twitter (@danialves23) le 14 Avril 2016 à 16h02 PDT

Peu enclin à passer aux excuses publiques sur les réseaux sociaux, Dani Alves va même user de son fort caractère pour bien faire passer le message à son public à coups de punchlines. « Si votre repos est dans mes larmes, vous allez vivre fatigués ! Ma force, c’est ta faiblesse. Ma joie, c’est ta frustration. Ma vie, c’est ta mort. Si tu ne peux pas m’aimer, ignore-moi, parce que ta haine te fera du mal à toi-même. » De ses multiples montées offensives, cette dernière est sans doute l’une des plus tranchantes vécues au sein du Barça. Un club où il a tout gagné et où le respect envers sa personne commençait à s’estomper, notamment dans les tribunes.

Défenseur de la Vieille Dame, le joueur s’est exprimé fin février sur le sujet dans une interview accordée au quotidien ABC. « Moi, j’aime quand on me veut, et si on ne me veut plus, je m’en vais. Partir gratuitement du Barça, c’était une façon de prendre la porte avec classe. Les trois dernières saisons passées au Barça, j’entendais toujours qu’Alves partait, mais les dirigeants ne me disaient jamais rien en face. Ils étaient faux et sans reconnaissance. Ils ne m’ont pas respecté et m’ont proposé de renouveler chez eux seulement quand la FIFA les a sanctionnés. À ce moment-là, je suis intervenu et j’ai signé un renouvellement avec une clause libératoire. Ceux qui dirigent le Barça aujourd’hui n’ont aucune idée de la façon dont il faut gérer les footballeurs. » Un bel uppercut à Bartomeu et sa bande, qui s’est aussi répercuté sur le terrain.

Le déclic du 3-4-3

Arrivé en Italie cet été, Dani Alves aura 34 ans en mai prochain. Pourtant, il va de soi que le joueur apparaît aujourd’hui comme l’un des meilleurs arrières droit au monde, si ce n’est le meilleur. Son arrivée à Turin était perçue comme une franche réussite piémontaise d’un côté, et comme un passage de témoin au Barça de l’autre. Si la première idée s’est avérée juste, son départ du Barça aura posé bien plus de problèmes qu’apporté des solutions. Milieu de terrain de formation, Sergi Roberto s’est essayé au poste de latéral droit, sans connaître un franc succès.

Ailier droit capable de redescendre dans son couloir, Aleix Vidal était sur une bonne dynamique avant de voir sa cheville se fracturer contre Alavés, soit juste avant le match aller face au PSG. Et depuis la débâcle du Parc des Princes, le Barça s’est réinventé. La potion magique ? Un nouveau schéma tactique, dû à l’absence d’un latéral droit de formation au sein de l’effectif. Conçu pour privilégier la possession et le pressing haut, le 3-4-3 créé par Luis Enrique renverse actuellement des montagnes. Un pari auquel Guardiola himself s’était essayé, sans réussite. Mais se passer de Dani Alves est-il vraiment un mal pour un bien ?

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