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- Anderlecht-PSG (0-4)
Dani Alves, la défense extra-large
Lors de la victoire du PSG à Anderlecht (0-4), Dani Alves a rappelé que la défense n'était pas son point fort. Compliqué lorsqu'on est censé être un défenseur.
29 juillet 2017. Pour son premier match officiel sous le maillot parisien face à l’AS Monaco, Dani Alves, positionné ailier droit, offre le Trophée des champions au Paris Saint-Germain sur un coup franc sublime, suivi d’un centre décisif tout aussi parfait. Rebelote face au Bayern Munich, lors du deuxième match de poule de Ligue des champions, où le latéral brésilien ouvre le score, avant d’offrir deux caviars à Kylian Mbappé qui vont se transformer en buts d’Edinson Cavani et de Neymar. Des prestations offensives impressionnantes qui en feraient oublier le fait que Dani Alves est avant tout un défenseur. Et peu importe l’époque dans laquelle on vit, un défenseur est d’abord là pour défendre.
Ce diable de Henry Onyekuru
Ce mardi soir face à Anderlecht, Dani Alves a confirmé que s’il pouvait être considéré par beaucoup comme le meilleur latéral du monde, ce n’est pas grâce à sa rigueur défensive. Et ça, Henry Onyekuru l’a parfaitement compris. Durant 90 minutes, le jeune ailier nigérian (20 ans), positionné au poste de piston gauche du 3-4-3 concocté par Hein Vanhaezebrouck, a profité de l’espace laissé dans le dos de l’ancien Barcelonais pour s’infiltrer dans la surface d’Alphonse Areola ou pour centrer sur la tête bien faite de Łukasz Teodorczyk.
Alors oui, Dani Alves n’a plus ses jambes de 20 ans (seulement celles de ses 34 printemps), oui Henry Onyekuru a 89 de vitesse sur FIFA 18, mais le meilleur pote de Neymar a, normalement, assez de bouteille pour limiter la casse face à ce genre d’attaquant. Décidément pas dans un grand soir, le Brésilien a même laissé entrevoir, ce qui est plutôt rare, quelques erreurs techniques comme cette passe manquée qui a amené une frappe de Teodorczyk repoussée par Alphonse Areola. Et, comme Dani Alves était dans un jour où il n’avait pas envie d’apporter le surnombre offensivement, il n’a pas pu maquiller ses carences défensives par un but ou une passe décisive.
Thomas Meunier en salle d’attente
Frustré de ne pas entrer en jeu sur ses terres, et devant sa famille qui assistait à la rencontre depuis les tribunes, Thomas Meunier a pu tout de même observer depuis son banc la prestation délicate de son concurrent au poste de latéral droit. Et, si pour Stéphane Guy, ne pas avoir offert quelques minutes à l’international belge relève « d’un manque d’élégance » d’Unai Emery, la vraie raison de ce choix est peut-être à chercher ailleurs. Et dans le Classico qui arrive ce dimanche en Ligue 1 face à l’Olympique de Marseille. Une rencontre à laquelle Thomas Meunier peut prétendre participer au vu de la prestation de Dani Alves face à Anderlecht.
Plus fiable défensivement, Meunier a prouvé que lui aussi était capable de marquer des buts et l’a rappelé en inscrivant un doublé face aux Dijonnais le week-end dernier en Ligue 1 (1-2). Tout ça, Emery le sait puisque, à l’image de sa composition d’équipe lors du Trophée des champions ou du match à Dijon, l’entraîneur espagnol se permet d’utiliser Dani Alves à d’autres postes. Une manière de faire jouer son latéral belge, tout en profitant du talent incontestable de l’international brésilien. Alors non, Thomas Meunier n’a pas encore mis Dani Alves sur la touche, mais il grignote petit à petit son retard. Et que le néo-blondinet ne se laisse pas trop aller, car Serge Aurier aussi a longtemps pensé que Thomas Meunier n’était qu’une vulgaire doublure.
par Steven Oliveira