- D1 Arkema
- J21
- PSG-OL (0-1)
D1 Arkema : l’OL vient à bout de Paris et est sacré pour la seizième fois
Le Parc des Princes a eu droit à un match d'anthologie, au moment de déterminer les championnes de D1 Arkema. Après 90 minutes de haute volée, c'est finalement Lyon qui s'impose et remporte un seizième titre qui vient achever une saison où la lutte pour la victoire finale a été serrée pendant 21 journées.
Paris Saint-Germain 0-1 Olympique lyonnais
But : Bruun (88e) pour les Fenottes
Dans un Parc des Princes loin de son affluence record et chauffé à blanc, le Paris Saint-Germain et l’Olympique lyonnais disputaient le match du titre porte d’Auteuil. Avec, au bout, une victoire et le trophée pour l’OL. Les encouragements du CUP, revenu dans les tribunes du Parc, n’y ont rien changé : les Parisiennes s’inclinent, et doivent laisser la coupe aux adversaires qui la croquent pour la seizième fois de leur histoire.
Lyon à l’abordage
L’entame de match est à sens unique, en faveur des Lyonnaises avec un premier quart d’heure irrespirable où les Parisiennes ont du mal à s’approcher de la cage de Christiane Endler. C’est Ada Hegerberg qui s’offre la première occasion du match : après avoir intercepté une mauvaise passe de Kheira Hamraoui, l’internationale norvégienne tente de lober Sarah Bouhaddi depuis les 35 mètres sans accrocher le cadre (3e). Hegerberg, encore une fois, décoche ensuite une frappe surpuissante mal captée par la gardienne du PSG Sarah Bouhaddi, et Delphine Cascarino ne parvient pas à ajuster sa reprise au rebond (11e). Dominées dans tous les compartiments du jeu et fébriles balle au pied, les femmes de Gérard Prêcheur sortent progressivement la tête de l’eau sans toutefois parvenir à inquiéter l’arrière-garde lyonnaise. Les Parisiennes commencent en effet à récupérer plus le ballon dans les duels, mais pèchent en raison d’une ligne d’attaque diminuée. La tête de Wendie Renard est en outre là pour sauver les Lyonnaises (22e), comme les gants de Christiane Endler captant le centre de Sakina Karchaoui (35e). Paris plie, mais conserve toutes ses chances à la pause.
Coaching gagnant
La pause, justement, fait du bien aux Parisiennes. Car à l’inverse de la première période, l’entame est pour le PSG : plus mordantes dans les duels et reposant sur un bloc défensif plus soudé, les Parisiennes s’offrent la première situation de cette seconde période, avec Kheira Hamraoui envoyant une frappe détournée en corner par Sara Dabritz (49e). L’entrante Korbin Albert, nouvelle pépite venue des États-Unis, voit quant à elle son enroulé du pied gauche frôler la lucarne lyonnaise (74e). Finalement, c’est le banc lyonnais qui fait la différence avec l’entrée de Signe Bruun, puis d’Amel Majri. Au bout du suspense, l’ex-Parisienne Signe Bruun crucifie ainsi son ancien club d’une tête rageuse après un centre millimétré d’Amel Majri (0-1, 88e). Les quatre minutes de temps additionnel n’y changent rien, le sort du match a basculé du côté de la meilleure équipe de la saison. L’émotion se lit alors sur les visages des actrices de la partie, avec de la joie côté lyonnais et de la détresse côté parisien. L’histoire se termine souvent comme ça, dans le football.
Paris Saint-Germain (4-5-1) : Bouhaddi – Lawrence, Jean-François (Traoré, 83e), De Almeida, Karchaoui – Baltimore, Geyoro, Hamraoui – Groenen (Albert, 69e), Martens (Fazer, 62e) – Bachmann. Entraîneur : Gérard Prêcheur.
Olympique lyonnais (4-5-1) : Endler – Carpenter, Gilles, Renard, Morroni (Majri, 86e) – Cascarino (Becho, 55e), Dabritz (Marozsan, 69e), Horan, Van de Donk, Bacha – Hegerberg (Bruun, 68e). Entraîneure : Sonia Bompastor.
Par Léna Bernard