D.Bakari : « Lille a un meilleur public que Lens »
Dimanche, à 17 heures, se tiendra le grand derby du Nord entre Lens et Lille. Le premier depuis deux saisons. Le RCL et le LOSC, deux équipes que connaît bien Dagui Bakari pour y avoir joué trois saisons à chaque fois...
Quelle équipe vas-tu supporter ?
J’ai joué pour les deux clubs, même si mon cœur penche un peu pour le LOSC, je dirais que le meilleur gagne. Je serai là en tant que spectateur. Pour le beau jeu…
Qui est favori ?
Je dirais Lens par rapport au classement. Mais c’est sûr que Lille a un coup à jouer à Bollaert. Le jeu risque d’ailleurs d’être haché, fermé au début, et après ça va se décanter parce que c’est un match que les deux équipes vont vouloir gagner à tout prix. C’est un derby avec une suprématie régionale à la clef, donc c’est important. J’espère qu’il va y avoir du beau jeu et des buts.
Quelle équipe te paraît la plus solide ?
Lille est solide, mais il y a un problème interne. Ils ont renoué avec la victoire ce week-end, donc la confiance est de retour. Et on connaît tous la solidité lilloise. Pour le moment, Lens semble très équilibré au niveau des blocs offensif et défensif.
Quelle est la force de chaque équipe ?
Lens produit du beau jeu, du jeu vers l’avant, avec des buts. Donc je dirais la phase offensive. Et pour Lille, je dirais le bloc. Les bloc défensif et offensif, ils défendent ensemble et attaquent ensemble. Le danger vient de tous les côtés.
Le joueur à suivre ?
A Lille, j’ai un faible pour Cabaye, mais en ce moment, il est en difficulté. Donc pour ce match, Gervinho. Du côté de Lens, je dirais Boukari. Après, il y a Obraniak, Hazar, et Rami que j’ai hâte de voir évoluer. Et à Lens, Jemaa, Monnet-Paquet et Hermach.
C’est quoi la spécificité de ce derby (ce week-end il y a aussi Monaco-Nice) ?
Déjà, c’est un match très médiatisé, que toute la région attend. Quand vous le gagnez, vous êtes pardonnés des fautes commises auparavant. Et pour Lille, c’est l’occasion de renouer le contact avec les supporters. Il y a une grande rivalité entre les deux clubs et les supporters. Par rapport aux autres derbys, je pense qu’il y a une meilleure ambiance, de la bonne humeur, des chants. Je considère ça comme une fête.
Pour un joueur, c’est un match comme un autre ou c’est aussi un match spécial ?
Dans les cas comme ça, quand tu es originaire de la région, c’est très important. C’était le cas de Djezon Boutoille à l’époque. On se sent concerné. Quoi qu’il en soit, ce sont des matchs à ne pas louper. Si on passe à la trappe, il y a des conséquences derrière. Les gens sont très sensibles et attendent ce match là. Et puis c’est souvent un déclic. Quand j’étais à Lille et qu’on gagnait ce match, ça s’était très bien passé derrière.
Que retiens-tu du LOSC ?
Je retiens l’esprit club, famille. On a construit quelque chose de solide. On était en D2, on est montés en première division, on a créé un nouvel état d’esprit, une nouvelle identité au niveau du club, tout ça, c’est un travail de longue haleine, récompensé par la montée et l’épopée en C1, la première du club. Ce fût extraordinaire.
Ton passage de Lille à Lens s’était fait sans encombres ?
Je ne suis pas de la région, donc je savais qu’il y avait une rivalité, mais pas à ce point là. Je l’ai compris après. Ça a posé certainement beaucoup de problèmes, mais j’assume jusqu’au bout ce choix. Je trouvais ça un peu incompréhensible. Avec les supporters de Lens, c’était assez délicat au début. J’ai pas démarré tout de suite et j’ai pas réussi à retrouver mon niveau.
Qui a le meilleur public ?
Je dirais Lille. Les supporters sont toujours derrière leur équipe, même quand il y a des moments difficiles. Et côté lensois, j’étais très surpris par moments, lorsque l’équipe était en délicatesse, j’ai pas senti le public derrière. Je dirais donc Lille.
Et la meilleure ambiance ?
L’ambiance, c’est sûr que c’est plus du côté de Lens. Mais Lille fait des efforts…
Ton prono ?
Je souhaite voir des buts. J’espère un bon petit 2-2.
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