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Cure de jouvence au FC Séville

Par Robin Delorme
4 minutes
Cure de jouvence au FC Séville

Pour oublier un exercice précédent nauséabond, le FC Séville s’adonne à un doux rajeunissement de son effectif. Histoire de montrer que le club peut rebondir et qu’il existe un après Kanouté.

Après sept saisons, Frédéric Kanouté s’en est allé. Il a troqué son soleil andalou pour un compte en banque bien rempli et la pollution pékinoise. Le Beijing Guoan et sa Chinese Super League sont prêts à accueillir l’homme aux plus de 130 pions sous la camiseta du FC Séville. Rien de scandaleux pour un joueur qui s’apprête à afficher 35 printemps au compteur. Surtout, l’ancien Aigle du Mali peut se retirer avec le sentiment du devoir accompli. Avec ses deux feu Coupes de l’UEFA, sa doublette de Copa del Rey et son combo de Supercoupes domestique et européenne, le natif de Sainte-Foy-lès-Lyon a inscrit son nom sur les deux-tiers du palmarès sévillan. Pour un fanion plus que centenaire, la prestation est remarquable et remarquée. Avec cet envol vers d’autres cieux, c’est une page du Sanchez Pizjuan qui se tourne. Le FC Séville se prépare donc à un lifting estival dont il avait perdu l’habitude. Et à moins d’une semaine de la reprise des hostilités, cette cure de jouvence n’en est qu’à ses prémisses. Les grands chambardements sont en cours.
Construire autour de Negredo
Pour se remettre de la gueule de bois due à la préretraite de sa seigneurie malienne, les Sevillistas ont allumé des cierges à la cathédrale Notre-Dame du Siège. Mais pas que. Crise oblige, ce furibond de José Maria del Nido s’était fait à l’idée de lâcher son MVP Alvaro Negredo au nouveau riche de Malaga. Un cheikh en bois plus tard, le néo champion d’Europe se voit contraint de faire halte une pige supplémentaire dans la capitale andalouse. Une stagnation qui n’est pas sans déplaire au principal intéressé : « Je prends mon nouveau rôle avec beaucoup de responsabilité. On a un bon groupe, des jeunes sont venus, c’est à nous de les conseiller et de les aider. » Finalement, l’ancien Madrilène sa la joue grande classe. Et le fait savoir sur les prés de sa majesté Charles. Lors de la dernière répétition générale face aux Teutons de Mayence, Alvaro a ramené de sa seule patte un nul trois partout d’Allemagne. À peine le bas de survêtement enlevé, l’international ibérique s’offre un doublé dans les 600 dernières secondes du match. Il se murmure que le garçon serait en pleine bourre.
Pour entourer le goleador, et accessoirement l’homme aux yeux de loup, aka Jesus Navas, le recrutement se veut porté sur la jeunesse. Le portier Diego Lopez mis à part, le recrutement ne dépasse pas les 27 printemps. D’un côté, il y a les pépites en devenir qui s’apprêtent à faire fonctionner à plein régime les cartes 12-25 de la Renfe : Javi Hervas (23 ans, en provenance de Cordoba), Botia (23/Sporting Gijon), Rabello (18/Colo-Colo) et Kondogbia (19/Lens). De l’autre, des joueurs middle-class prêts à s’épanouir sous la liquette blanche : Maduro (27/Valence) et Cicinho (26/Palmeiras). L’ancienne gloire merengue Michel, désormais à la baguette du vaisseau sévillan, en veut encore plus. Pour fortifier son empire du milieu, il aurait fait du néophyte Bleu Etienne Capoue sa priorité. Une offre de 5 millions serait d’ailleurs entre les mains du président Sadran. Enfin, c’est Jonathan Dos Santos, frère de, qui devrait être mis en prêt un an durant du côté du sud espagnol. Histoire de parfaire sa formation à bonne école, avant un retour au Camp Nou. Bref, rien de bien clinquant, mais une puberté qui se verrait bien jouer les trublions dans une seconde Liga ouverte aux opportunistes.
L’incontournable Europe
Cette Liga de deuxième zone, justement, les Sévillans en avaient fait leur propriété – en compagnie des Valence, Atlético et Villarreal – depuis sa remontée en Primera Division lors de l’opus 2001-2002. Enchaînant en pagaille les troisième, quatrième ou cinquième positions sur la ligne d’arrivée, les Andalous ont connu un trou d’air le millésime passé. Un piteux neuvième rang qui ferme les portes d’une Europe qui leur était coutumière. En père de famille ambitieux, Michel fait monter la pression : « Si l’obsession d’être européen peut nous nuire, c’est que cette équipe n’est pas prête. Si nous ne sommes pas qualifiés à la fin de la saison, c’est inexplicable et intolérable. Si quelqu’un est anxieux, qu’il lève la main et qu’il quitte l’équipe. Notre objectif est d’être en Europe la saison suivante. » Un discours limpide qui a pour lui l’honnêteté. Après être monté sur le toit de l’Europe en 2006 puis 2007, la chute n’en est que plus pénible. Avec cette prime à la jeunesse, le FC Séville doit se réinventer. Sous peine d’être oublié.

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