- Top 100 : les buts contre son camp qui ont marqué l'histoire
CSC inoubliables (2e) : Franck Queudrue : « Si j’avais voulu le mettre exprès, je n’y serais jamais arrivé »
Il y a cinq ans, Franck Queudrue revenait pour sofoot.com sur le moment culte de sa carrière : son but contre son camp venu d'ailleurs à Furiani, un jour de SC Bastia-RC Lens, en 2001. Il était temps de ressortir son interview et de reprendre de ses nouvelles.
#2 - Franck Queudrue - 2001
SC Bastia-RC Lens (1-3), Division 1, 7 avril 2001
Tu peux nous raconter la 58e minute de ce match contre Bastia ?
On a l’impression que Warmuz cherche à mettre la tête…
Comment tes partenaires réagissent à chaud ?
Sauf pour ta notoriété. Tu n’es pas vexé d’être surtout connu pour ça ?
Est-ce que ce but t’a poursuivi en Angleterre où tu as passé la majeure partie de ta carrière ?
Avec Middlesbrough, tu es allé en finale de la Coupe de l’UEFA en 2006. Quand on y repense, c’est presque aussi improbable que ton CSC…
Tu étais un joueur apprécié en Premier League, pourtant on avait l’impression que tu étais un peu oublié en France. Tu avais ce sentiment ?
Qu’est-ce qui te plaisait autant en Angleterre ?
Que fais-tu désormais ?
Je viens d’obtenir mon BES, je peux entraîner jusqu’en en DH chez les seniors et -17 et 19 ans chez les nationaux. J’aimerais passer mes diplômes pour entraîner chez les pros, mais c’est assez cher. Il vaut mieux avoir un club qui t’aide.
Ton projet de devenir entraîneur est-il toujours d’actualité ?
J’ai passé le BES il y a cinq ans, mais je n’ai pas eu l’opportunité de prendre en charge une équipe. Or, il faut vraiment bénéficier d’une expérience concrète pour mettre en pratique les connaissances qu’on a acquises et passer les diplômes suivants. Je suis plutôt intéressé par la perspective de devenir entraîneur adjoint, d’être proche des joueurs et servir de relais pour l’entraîneur. J’ai quelques pistes dans des clubs ou dans des centres de formation.
Ton avis sur la dernière saison du RC Lens, qui a échoué aux barrages d’accession en L1 ?
On est un peu déçu du barrage retour à Dijon, mais ce n’est pas là-dessus qu’on rate la montée, c’est sur l’ensemble de la saison. Cette année, le club a effectué un recrutement intelligent et on a le sentiment que Lens avance. On attend de voir le début de la saison pour savoir où on en est réellement.
Un dernier mot sur ton CSC à Bastia, tu te rappelles ce que tu as ressenti au moment où le ballon rentre dans le but ?
Tu te sens seul et un peu con. Le contexte a été occulté : on ne voit pas que je me suis blessé juste avant et on ne comprend pas pourquoi je fais ce geste. Mon idée, à ce moment-là, c’est de jouer le ballon vite et comme je suis un peu énervé, de mettre une énorme chandelle le plus loin possible… Mais le ballon part du mauvais côté… et la caméra est droit sur moi. Quand je vois la balle rentrer, je me dis : « Oh putain, je vais en entendre parler de ça… » .
Dix-huit ans plus tard, on t’en reparle encore ?
On m’en reparle de temps en temps, mais plus autant. Des mecs qui ne me connaissent pas le mentionnent régulièrement : c’est toujours utile pour briser la glace.
Propos recueillis par Alexandre Pedro et Valentin Lutz