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- Ce qu'il faut retenir de la 12e journée
Crystal Palace en feu, Ings relève Burnley
Liverpool qui sombre, Chelsea qui enchaîne et Manchester United qui s'offre le scalp d'Arsenal chez les gros. Ailleurs, Burnley et Newcastle confirment, et Tottenham respire. Un beau week-end de Premier League.
L’équipe du week-end : Crystal Palace
Quand Palace se rebiffe. En grosse difficulté depuis le début de saison, avec seulement deux petites victoires face à Everton et Leicester, et dans une mauvaise série de cinq matchs sans victoires au coup d’envoi, les hommes de Neil Warnock se sont rebellés ce dimanche. Sous la pluie et portés par un Yannick Bolasie en feu, impliqué sur les deux premiers buts, les coéquipiers de Marouane Chamakh se sont bien battus pour renverser le score et s’imposer face à Liverpool (3-1). Un coup franc magistral de l’Australien Jedinak scelle un beau succès et permet aux Londoniens de s’éloigner temporairement de la zone de relégation. Un vrai bol d’air.
Le joueur du week-end : Danny Ings
La confirmation. Après un début de saison pénible, avec 10 matchs sans victoire, les Clarets avaient enfin glané leur premier succès de la saison, avant la trêve, face à Hull City. En déplacement ce week-end au Britannia Stadium pour y défier Stoke City, les hommes de Sean Dyche ont remis le couvert grâce à leur jeune attaquant international espoir Danny Ings, auteur d’un vrai doublé de renard en deux minutes. Si Jonathan Walters a ensuite réduit le score à la demi-heure de jeu sur une belle passe de Bojan, le modeste promu remporte son deuxième succès d’affilée et quitte la place de lanterne rouge, désormais occupée par Q.P.R. Et peut remercier Danny Ings.
Le but du week-end : Yaya Touré
Oui, la frappe de Livemore face à son ancien club était limpide et celle de Giroud aussi puissante que symbolique pour son retour avec les Gunners. Mais que dire de l’action qui précède le but victorieux de Yaya Touré face à Swansea ? Trouvé à l’entrée de la surface par une passe venue de l’aile droite, Fernandinho lance parfaitement l’Ivoirien en profondeur d’une subtile talonnade, avant que celui-ci ne crucifie Fabiański du pied droit. Une superbe passe décisive pour le Brésilien, méconnaissable depuis le début de saison, qui a livré l’une de ses meilleures prestations depuis le traumatisme de la demi-finale du Mondial. Le retour du Joga Bonito.
La décla du week-end :
« La première période était vraiment spectaculaire, avec un football de qualité, d’une autre dimension. » José Mourinho pouvait se montrer satisfait, au sortir de la victoire des Blues (2-0) face à West Bromwich Albion. Face à la team d’Alan Irvine, les Blues ont d’abord offert un récital. Constamment en mouvement, les coéquipiers de Fàbregas ont développé un jeu au sol, rapide et terriblement efficace, menant 2-0 à la 25e minute de jeu. Si l’intensité est un peu retombée à la suite de l’expulsion de Yacob, les observateurs sont de plus en plus nombreux à oser la comparaison entre ces Blues et les fameux Invincibles d’Arsenal 2003-2004. Et pour l’instant, difficile de leur donner tort, au regard de la puissance du rouleau compresseur mis en place par le Mou.
Analyse définitive : Newcastle peut rêver d’Europe
Quand on a connu l’enfer, on ne peut que viser les sommets. Un credo en vogue du côté de Newcastle. Fragilisés par un début de saison catastrophique, avec aucune victoire sur ses sept premières rencontres, Alan Pardew et sa clique poursuivent leur opération reconquête, avec une cinquième victoire de rang ce week-end face à Queen Park Rangers. Un succès étriqué, 1-0, grâce à un but de Moussa Sissoko, mais une envie et une solidité défensive retrouvées. Surtout, l’espoir est de retour à Saint-James Park, et c’est bien là l’essentiel. Des supporters enjoués, bien que prudents sachant que les Magpies doivent accueillir Chelsea et se déplacer à l’Emirates, puis à Old Trafford dans le courant du mois de décembre. Rendez-vous dans un mois, donc, mais si la fin d’année est bien négociée, les Magpies pourront rêver plus grand. Comme le PSG.
Vous avez raté Hull City/Tottenham et vous n’auriez pas dû
Des beaux buts, du suspense et un retournement de situation… Le scénario idéal du week-end a pris place au KC Stadium de Hull City. D’abord menés dès la huitième minute et une violente frappe de l’ancien Spur Jake Livemore, les coéquipiers d’Hugo Lloris ont longtemps galéré, avant de s’ouvrir la voie du succès dans les ultimes secondes. Il faut dire que l’expulsion – assez sévère – de Gastón Ramírez pour un coup de sang les a bien aidés. À onze contre dix, les Spurs ont pu compter sur Eriksen pour prendre les choses en main. Auteur d’un coup franc surpuissant sur le poteau, bien repris par Kane, puis d’une belle frappe victorieuse dans les arrêts de jeu, le petit meneur danois a une nouvelle fois porté son équipe sur ses épaules. Et donné du temps à Mauricio Pochettino, tout heureux au coup de sifflet final.
La polémique autour de la théière : Wilshere aurait-il dû terminer le match ?
– Les supporters d’Arsenal peuvent l’avoir mauvaise. En effet, après le match face à Manchester United (1-2), ils pourront toujours pester contre le manque de réalisme des leurs, ou au contraire, la réussite folle des Red Devils. Ils pourront même en vouloir au sort, coupable d’avoir écarté Szczęsny ou Wilshere sur blessure, à un moment clé de la rencontre. Mais le comportement de leur numéro 10 ne doit pas être passé sous silence pour autant. On joue la trentième minute lorsqu’après un duel, Jack Wilshere et Marouane Fellaini se chauffent. Et le milieu anglais assène un coup de tête au Belge, certes peu puissant. Si Mike Dean a choisi de ne pas sanctionner et de privilégier le dialogue pour apaiser les tensions, pas sûr que d’autres se soient montrés aussi indulgents. À Wilshere de calmer ses nerfs, afin de devenir le leader qu’il aspire à être.
La stat’ inutile : 2
Comme le nombre de tirs cadrés des Red Devils à l’Emirates Stadium. Pour deux buts. A contrario, les Gunners ont visé 15 fois le cadre, pour un but, magnifique, d’Olivier Giroud. Elle est là, la méthode Van Gaal.
Et sinon…
– Cette saison, Liverpool a concédé une moyenne d’1,5 but par match en championnat. Le pire ratio de son histoire. – Avec son onzième but face à Arsenal, Wayne Rooney est le joueur à avoir marqué le plus de buts face aux Gunners. – West Ham a encaissé le millième but de son histoire en Premier League. – Avec son 17e but depuis le 1er janvier, Wilfried Bony est le meilleur marqueur de Premier League en 2014.
Par Paul Piquard