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Cruz Azul : la lutte finale

Par Thomas Goubin, au Mexique
Cruz Azul : la lutte finale

En demi-finale du Mondial des clubs, le Real Madrid affronte ce mardi les Mexicains de Cruz Azul. Découverte d'un club prospère qui a vu passer Mauro Camoranesi et César Delgado, mais qui est aussi un objet de moquerie national.

Le Mexique était prêt. Prêt à se payer à nouveau la tête de Cruz Azul, cette équipe qui enchaîne les saisons comme les désillusions. Mais, cette fois, le club de Mexico a fini par sauver ce qui lui reste de dignité en arrachant la prolongation face aux Western Sydney Wanderers, avant d’éliminer sous le déluge de Rabat les redoutables Australiens (3-1, a.p). En compagnie des Chivas, Pumas et de l’América, Cruz Azul est l’un des quatre grands historiques du football mexicain. Huit titres de champion au palmarès, la plupart remportés lors de l’âge d’or de la Maquina celeste – la machine céleste – mais aussi une belle collection de finales perdues. La série noire a débuté en 1999, avec une défaite lors de l’ultime étape du Torneo Invierno 1999 face à Pachuca. Depuis, les Cementeros ont perdu six autres finales, dont cinq entre 2008 et 2010 : trois finales de championnat du Mexique (Clausura 2008, Apertura 2008, Apertura 2009), et deux finales de Ligue des champions de la CONCACAF (2009 et 2010), la compétition qui donne accès au Mondial des clubs. Les voir échouer au moment de conclure est devenu l’un des running gags préférés des Mexicains.

Pognon, ciment et fausse joie

De Tijuana à Cancún, on se moque de Cruz Azul avec d’autant plus de jubilation que le club appartient à la caste des puissants. Financé avec générosité par la multinationale cimentière Cruz Azul, qui lui a donné son nom, le club lésine rarement à la dépense. D’excellents Sud-Américains ont ainsi œuvré sous le maillot à la croix bleue, tels l’ex-OL César Delgado ou le champion du monde 2006 Mauro Camoranesi. Plus récemment, c’est Achille Emana et l’international colombien Teófilo Gutiérrez qui y ont effectué une halte. Aujourd’hui, le club de Mexico peut compter sur les services des Argentins Mariano Pavone (ex-River), Mauro Formica et Christian « El Chaco » Giménez (ex-Boca), mais aussi sur ceux de l’international équatorien João Rojas, et d’une flopée d’internationaux mexicains, dont l’ancêtre Gerardo Torrado, vainqueur de la Coupe des confédérations 1999, ou Jesús Corona, le grand rival national de Memo Ochoa. L’ex-Colchonero Luis Amaranto Perea appartenait également au prospère effectif azulino, avant que le club ne le lâche la semaine dernière.

Exemple de lose sauce Cruz Azul

Si Cruz Azul est présent au Mondial des clubs, c’est évidemment que les Cimentiers ont fini par lever un trophée. Entraînés par Luis Fernando Tena, l’homme qui a guidé le Mexique vers son premier titre olympique, à Londres, en 2012, Pavone et consorts ont remporté la Ligue des champions de la CONCACAF le 23 avril dernier face à leurs voisins de Toluca. Les Cementeros en avaient toutefois déjà fini avec leur série noire l’année précédente en remportant la Coupe du Mexique, juste avant de perdre une nouvelle finale du championnat mexicain, après avoir été rejoints dans les arrêts de jeu par un but du… gardien de l’América. Malgré ce nouveau cauchemar, Cruz Azul semblait avoir entamé un cycle vertueux. C’était sans compter sur les ressources insoupçonnables de l’équipe pour décevoir ses supporters. Son Torneo Apertura 2014, terminé à une treizième place (sur dix-huit), a été indigne des moyens engagés et n’incite pas à l’optimisme avant son rendez-vous de prestige face au Real Madrid.

Golazo de Marco Fabián

Éternel espoir du football mexicain, Marco Fabián symbolise l’inconstance de Cruz Azul en 2014. Brillant lors de son premier semestre chez les Cementeros, le produit du centre de formation des Chivas, qui avait fini par faire davantage la une à Guadalajara pour ses parties fines que pour ses performances sur le terrain, s’est montré fantomatique depuis son retour du Mondial. Capable de séduire plus d’un club européen dans ses beaux jours, le neuf et demi a même été nommé au prix Puskás 2014 pour un bijou de but inscrit sur le buzzer face à Puebla. Face au Real, Cruz Azul aura besoin d’un grand Fabián. Par le passé, l’attaquant de 25 ans a déjà brillé face à un grand d’Espagne. C’était à l’été 2011, face au FC Barcelone, en amical. Un match remporté par les Chivas (4-1), lors duquel il avait inscrit un doublé phénoménal : un cachou sous la barre, et un ciseau. À l’été 2011, Fabián a aussi affronté le Real Madrid, avec les Chivas. Une défaite 3-0. Lundi, sur Twitter, l’international mexicain s’est rappelé de cette rencontre face aux Merengues et en a tiré une curieuse conclusion : « Je les ai affrontés une fois, et ils ne sont pas invincibles. Il faudra être intelligent. Oui, on peut. » Ne pas à nouveau faire rire le Mexique ?

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