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Perišić fait de la résistance
Parmi les symboles de la génération dorée croate, Ivan Perišić s’avance face à la France avec la volonté d’enfin mener les Vatreni à un trophée international, qui les fuit depuis de trop nombreuses années.

La génération dorée croate du XXIe siècle finira-t-elle sa carrière internationale sans trophée ? Cette question n’est pas adressée à la Belgique, mais bien à la Croatie pour qui le couperet se rapproche avec un groupe de joueurs qui dépasse allégrement la trentaine. Pourtant, à l’image de Luka Modrić, 39 ans, certains ne semblent pas vouloir appuyer sur le bouton stop. Avec une carrière en pointillé après une lourde blessure et un passage raté dans le championnat croate, Ivan Perišić semble être à 36 ans de ceux-là, à l’aube d’une nouvelle tentative de gloire pour une équipe qui avait déjà atteint en 2023 la finale lors de la dernière édition de la Ligue des nations.
Ivan a toujours la Dalić
Pour ce qui devrait être sa 141e sélection, l’ailier devra faire toutefois attention à l’excès d’engagement. Comme huit de ses coéquipiers, il risquera une suspension en vue du match retour en cas d’avertissement (avec Modrić, Kovačić, Gvardiol, Ćaleta-Car, Kramarić, Pašalić, Sučić et Baturina). Une liste d’absents potentiels qui pourrait entériner le suspense avant le match retour face à une équipe que les Croates ont pris l’habitude d’affronter. Son histoire avec la France n’est d’ailleurs pas anecdotique. Passé par Sochaux pour y peaufiner sa formation, il a surtout marqué en finale de Coupe du monde face aux Tricolores. Blessé en 2022, il a raté les deux derniers affrontements face aux Bleus, mais il devrait bien fouler la pelouse jeudi soir (20h45), alors que son parcours avec la Croatie n’a pas été linéaire depuis la dernière Coupe du monde.
Je n’ai jamais douté de Perišić et je l’ai prouvé en l’appelant il y a quatre mois malgré les débats sur sa présence.
Longtemps absent de la sélection au damier à cause d’une rupture des ligaments croisés entre fin 2023 et mi-2024, l’ancien interiste s’est relevé pour récupérer sa place. Plus vraiment indiscutable comme titulaire depuis, il continue toutefois de constituer un maillon essentiel des vice-champions du monde 2018. Et s’il n’a plus marqué en équipe nationale depuis un huitième de finale face au Japon au Mondial 2022 au Qatar, il apporte sa qualité technique et son leadership, soutenu par Zlatko Dalić, qui n’a pas manqué de le complimenter devant les médias cette semaine : « C’est l’un des meilleurs joueurs que j’ai coaché en sélection. Il mérite du soutien et des louanges. » Tout ça alors que la rencontre de ce jeudi se déroulera dans une enceinte qu’il ne connaît que trop bien, le stade de Poljud de Split, sa ville de naissance. Chez lui, là où on a un temps cru qu’il terminerait sa carrière, à l’endroit où elle avait commencé dès 1995 dans les équipes de jeunes du Hajduk.
Retrouver les sommets aux Pays-Bas
Une expérience et un retour aux sources qui ont tourné au vinaigre l’été dernier, malgré une véritable opération pièce jaune. Depuis, c’est au PSV Eindhoven qu’il s’est relancé, pour une réussite saluée par tous. Malgré son âge, il n’y erre pas et ne divise pas non plus, en témoignent ses 9 buts et 9 passes décisives en 32 matchs toutes compétitions confondues depuis ses débuts fin septembre. Non qualifié pour la phase de ligue en Ligue des champions, à cause de son arrivée tardive et de sa non-inscription sur les listes européennes, il a montré lors des barrages face à la Juventus qu’il était encore au niveau avec un but à l’aller comme au retour, ce qui lui a permis de dépoussiérer un vieux record de longévité en C1, en devenant le plus vieux joueur à marquer lors d’une confrontation aller-retour dans la compétition.
🇭🇷✨ Ivan Perišić (36) made history... he is the oldest ever player to score in both legs of a UEFA Champions League knockout tie. Incredible. 🫡 pic.twitter.com/CKTwM1QdGa
— EuroFoot (@eurofootcom) February 20, 2025
Balayés par Arsenal en huitièmes de finale, les Boeren ne sont plus européens, mais pourraient tout de même prolonger le Croate, qui déclarait début mars qu’il se pencherait sur le sujet après la trêve internationale. Briller contre les Bleus pourrait lui apporter quelques arguments supplémentaires dans cette quête. Fin décembre, son coach Peter Bosz n’en disait d’ailleurs que du bien : « Je suis très heureux avec Perišić, c’est comme ça depuis son arrivée. C’est un professionnel incroyable. » Quoi qu’il advienne lors de ces quarts de Ligue des nations, ne serait-il pas déjà le moment de se donner rendez-vous avec Perišić en Amérique du Nord, pour une dernière confrontation en forme d’adieu, en plein Mondial 2026 ?
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