- International
- Barrages CDM 2014
- Suède/Portugal (2-3)
Cristiano envoie le Portugal au Brésil
Cristiano Ronaldo avait trop envie de passer l'été 2014 au Brésil. Déjà buteur à l'aller, CR7 a signé un triplé qui qualifie son pays pour sa quatrième Coupe du monde consécutive. Zlatan s'est réveillé, mais trop tard.
Plus de 513 ans après Pedro Alvarès Cabral, le Portugal va de nouveau poser les pieds au Brésil. Pas vraiment en conquérant, mais avec à sa tête un capitaine qui a maintenu le navire à flot au plus fort de la tempête. Et pourtant, le naufrage n’a pas été loin à 2-1 pour la Suède à vingt minutes de la fin de ce barrage retour. Mais Zlatan peut toujours sortir de sa torpeur pour ramener son équipe à la vie en moins de cinq minutes, le natif de Funchal est fait d’un autre métal. Quand ses partenaires baissent la tête, sont gagnés par la panique, lui ne perd jamais le cap et torpille les espoirs suédois en l’espace de deux minutes et deux accélérations. Cristiano 3 – Zlatan 2. Réducteur peut-être, mais derrière les grands matchs, il y a des grands hommes. Et ce soir il y en avait deux, mais l’un était encore plus grand que l’autre.
Cristiano pied gauche
Comme au match aller, la première mi-temps vaut plus pour son intensité que sa qualité. Les Portugais ont la maîtrise, les Suédois l’envie et Almeida (préféré à Postiga) rate une offrande de Ronaldo. Le Madrilène se démultiplie, mais sans réussite pour l’instant. Zlatan, lui, doit se coltiner le duo de Golgoths Pepe-Alves. Et même pour le Z, ce n’est pas vraiment une sinécure. Au retour des vestiaires, Elmander et ses partenaires partent à l’abordage des buts de Rui Patrício. Le Portugal opère dans sa position préférée : en contre. Moutinho a vu avant tout le monde Ronaldo partir dans le dos de la défense, la finition est assurée pied gauche (50e). Le Portugal se voit déjà au Brésil.
Zlatan dans le rétro
Il s’y voit trop et oublie de regarder dans son rétro le retour de Zlatan. Le Parisien monte sur Alves pour reprendre victorieusement un corner. Quatre minutes plus tard, il catapulte un coup franc entre les jambes de Rui Patrício. Stockholm s’embrase, mais pas longtemps. Hugo Almeida se découvre des talents de passeur et Ronaldo ajuste Isaksson dans un angle fermé (77e). Toujours du pied gauche. Son très bon mauvais pied. CR7 n’attend même pas deux minutes pour achever son rival et signer un triplé. À quoi reconnaît-on les très grands ? À une soirée comme celle-ci sans doute.
Par Alexandre Pedro