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Criscito pas pressé de revenir au pays

Par Valentin Pauluzzi
Criscito pas pressé de revenir au pays

Voilà quatre saisons que Mimmo Criscito évolue au Zénith Saint-Pétersbourg. Partir en Russie l'a éloigné de l'équipe d'Italie, mais cela lui permet surtout de jouer la Champions League chaque année avec une équipe compétitive.

Domenico Criscito (prononcé Crichito et non Cris Kito) a choisi le meilleur moment pour rappeler à ses compatriotes qu’il était encore dans le coup. C’est lui qui inscrit le but du 2-0 du Zénith en 8e de finale aller de la Ligue Europa et qui pourrait bien être fatal au Torino. Une réalisation qui a un petit arrière-goût de revanche. L’Italie, c’est désormais de l’histoire ancienne pour Mimmo, qui a décidé de faire sa petite carrière en Russie. Et pourtant, rares sont les joueurs transalpins qui restent aussi longtemps à l’étranger tout en s’y imposant. La grande majorité revenant la queue entre les jambes après seulement quelques mois. Criscito, lui, se sent très bien dans la cité des tsars et n’est pas pressé de la quitter. Surtout pas pour l’Italie.

Le zénith russe plutôt que le nadir italien

Petit retour à l’été 2011, après plusieurs bonnes saisons avec le Genoa, Criscito entre logiquement dans le viseur des cadors italiens, lui qui est déjà passé (sans succès) par la Juventus. Mais personne ne peut s’aligner sur l’offre du Zénith. 11 millions de gaz-dollars et le voilà qui rejoint Luciano Spalletti. En Italie, on a alors du mal à comprendre ce choix, la faute à un chauvinisme un peu mal placé. Oui, la Premier League russe est un championnat qui monte, mais peut-on oser la comparaison avec la Serie A ? Le Mimmo a du flair, le championnat italien vient de perdre sa quatrième place qualificative en Champions League, les autochtones sont de moins en moins hypes et quelques grosses équipes historiques sont en perdition (Inter et Milan pour ne pas les citer). C’est finalement le bon moment pour mettre les voiles.

En choisissant le Zénith, il s’assure une participation quasi certaine à chaque édition de la coupe aux grandes oreilles, compétition qu’il n’a alors jamais disputée. Depuis, il la fréquente chaque année. 23 matchs disputés, des rencontres face au Borussia Dortmund, l’Atlético Madrid, le FC Porto. Aurait-il entendu résonner si souvent le mythique hymne de la Champions League en restant dans la Botte ? Probablement non. Puisqu’il n’y a pas que la C1 dans la vie, il est vrai que le maigre bilan d’un championnat de Russie en trois saisons fait un peu tache. Mais bon, les deux dernières éditions ont été perdues face au CSKA pour respectivement un et deux points. Bref, le sosie de Barry Pepper persiste et vient tout juste de prolonger son contrat jusqu’en 2018, avec augmentation à la clé. Il gagnera désormais 3 millions d’euros. Le tout à 28 ans et dans la plus belle ville de Russie. Franchement, pourquoi rentrer au pays ?

Justice sauvage

D’ailleurs, le Napolitain a une dent contre son pays depuis quelques années. Et à juste titre. Longtemps dans le groupe de la Nazionale, participant même comme titulaire à la débâcle du Mondial 2010, il n’a toujours pas digéré son éviction de l’Euro 2012. L’affaire du Calcioscommesse (paris truqués) bat alors son plein, et les carabiniers font une virée médiatique au centre d’entraînement de Coverciano où l’Italie se prépare. Grosse perquis’ dans sa chambrée, et Prandelli « contraint » de l’exclure. Criscito est alors accusé d’association de malfaiteurs finalisée à la fraude sportive. Il aurait arrangé un Lazio-Genoa et un derby génois un an plus tôt. Sauf que sa position est archivée quelques mois plus tard et définitivement en février dernier lorsque les enquêtes sont enfin conclues. Saloperie de justice spectacle.

Le sort s’en mêle avec une grave blessure au genou quelques mois plus tard. Mimmo s’en remet, Prandelli le rappelle lors des amicaux pré-Coupe du monde, mais ne l’emmène finalement pas au Brésil. « Je n’ai quand même pas laissé Cabrini ou Maldini à la maison » dit-il aux journalistes qui le questionnent sur le sujet. On a connu plus élégant, Cesare s’en excusera par ailleurs. Cependant, le rapport entre Criscito et la Nazionale devient de plus en chaotique. Par exemple, suite à l’amical Italie-Albanie qu’il n’a pas joué en novembre dernier, une simple déclaration mal interprétée fait polémique : « Vous ne me reverrez plus jamais ici. » En fait, l’arrière-gauche se référait à la ville de Gênes où habitent sa famille et ses amis et qu’il voit de moins en moins à cause de la distance. Sans le vouloir, il a prononcé une phrase finalement lourde de sens : on n’est pas prêt de revoir Criscito en Serie A.

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Par Valentin Pauluzzi

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