- C1
- Quarts
- Liverpool-Real (0-0)
Courtois, factionnaire de la Maison-Blanche
Impérial face à Mohamed Salah, Roberto Firmino et compagnie, Thibaut Courtois a verrouillé la qualification du Real pour le dernier carré, et permis à la troupe de Zidane de passer un nouveau tour en toute sérénité. Même avec une défense rafistolée à l'improviste.
Dans sa solitude, Mohamed Salah a peut-être repensé à ces paroles qu’il avait lâchées fin mars avant la double confrontation face au Real : « J’étais comme Vinícius, je ne savais pas marquer, surtout à mes débuts à Bâle puis à la Fiorentina. J’avais énormément de déchet technique, notamment devant le but. » Ce mercredi soir, c’est donc l’heure de compter les points. L’Égyptien a bien trouvé les ficelles la semaine dernière face au Real du fameux Vinícius, mais le Brésilien est lui sorti de ces 180 minutes avec deux buts dans la besace et la qualif’ en poche (3-1, 0-0), quand le Moh restait à quai avec son pion comptant pour du beurre. Il restera sans doute à Salah quelques flashs, comme ce face-à-face qui aurait pu tout changer, après 117 secondes de jeu, et sur lequel le Pharaon n’a trouvé que l’imposant panard du bonhomme de la soirée, décidé à donner le ton dès la deuxième minute à Anfield. C’est quasiment à cet instant que Thibaut Courtois a qualifié le Real, et réappris la notion d’humilité à l’attaquant qui lui faisait face.
27 – Thibaut Courtois ?? (50 appearances in Ligue des champions) has saved 27 of the last 34 shots on target he has faced for Real Madrid in all competitions (seven goals conceded). Giant. pic.twitter.com/1dStCb7VYL
— OptaJose (@OptaJose) April 14, 2021
L’amulette Federico Valverde
Le Belge avait lui aussi flambé à quelques jours de croiser le fer avec les Reds : « J’ai 28 ans, j’arrive dans les meilleures années de ma carrière, glissait-il alors.[…]J’ai très faim de titres. Je n’ai pas encore remporté l’Euro ou la Coupe du monde ni la Ligue des champions, les trophées que je veux le plus. Ces objectifs sont ma drogue. » Sauf que dans la foulée, le double mètre du Limbourg a assumé. Du moins lors de cette deuxième manche en Grande-Bretagne, durant laquelle le portier des Diables rouges a transpiré la sérénité d’un bout à l’autre de la partie. À l’image de cette envolée – à la onzième minute avant que les hommes de Jürgen Klopp ne rendent totalement les armes – sur un bonbon de James Milner qui avait de grandes chances de terminer au fond des ficelles. Et c’est le même mur auquel a fait face Bobby Firmino en seconde période alors que les espoirs des Scousers s’amenuisaient, mais que des brèches s’entrouvraient.
Et c’est ainsi qu’avec une arrière-garde décimée par les blessures (Dani Carvajal, récemment rejoint à l’infirmerie par Lucas Vázquez), et un certain virus (Sergio Ramos, Raphaël Varane), le Real est passé presque sans encombre face à un champion d’Angleterre il est vrai en roue libre. Pas forcément impériale lors de l’aller à Madrid, la base Courtois-Nacho-Militão, posée par Zizou au vu des contraintes rencontrées, est montée en régime pour étouffer le Barça samedi pour revenir dans la course au titre en Liga (victoire 2-1), et couler Liverpool ce mercredi (ce qui a d’ailleurs fait dire au technicien français : « Moralement, on ne peut pas sortir mieux de cette période » ).
11 – Nacho Fernández ?? ha completado 11 despejes en este encuentro en Anfield -cinco de cabeza-, récord de un jugador del Real Madrid en un mismo encuentro de esta temporada entre todas las competiciones. Titán. pic.twitter.com/nVAxFoV3on
— OptaJose (@OptaJose) April 14, 2021
Face à ‘Pool, ZZ avait même joué avec le feu pour faire face au gros pépin de Vázquez, en décidant d’attribuer un nouveau poste inédit de latéral droit à son amulette Federico Valverde, alors que le fragile Álvaro Odriozola (entré en deuxième) pourrissait sur le banc. Un choix finalement payant, au vu de la solidité qu’a dégagée le bloc merengue face à Sadio Mané et consorts malgré les turbulences du début de partie. Encore une fois, et même avec la version agaçante de Vinícius qui a repointé le bout de son nez, la bataille a été remportée. Si bien que l’on entrevoit presque le retour du Real froid, sûr de sa force et quasiment intouchable dans les sommets européens, que l’on n’avait plus vu depuis un petit bout de temps. Et ça, ce n’est une bonne nouvelle pour personne.
Par Jérémie Baron