S’abonner au mag
  • Ligue 2
  • J27
  • Le Havre-Auxerre

Courtet : « Nous n’avions rien contre Papin »

Propos recueillis par Alexis Billebault
6 minutes
Courtet : « Nous n’avions rien contre Papin »

Meilleur buteur de l’AJ Auxerre (8 buts), Gaëtan Courtet n’aime pas beaucoup parler de ses stats. Rien de grave, après tout, puisqu'il y avait beaucoup de choses à dire sur le club bourguignon, actuellement en phase de rédemption après avoir touché le fond, sur le terrain et en dehors. Le champion de France 1996 n’est pas encore tiré d’affaire, mais il a pris ses distances avec le National.

Alors, comme ça, il paraît que vous n’aimez pas trop évoquer vos statistiques ?(Rires) C’est par superstition ! J’ai souvent remarqué qu’il suffit de faire un article sur un joueur qui a de bonnes stats pour qu’il passe à côté le match suivant. Mais je veux bien vous dire que je pense réaliser une saison intéressante. L’essentiel, c’est que cela serve à l’équipe.

Parlons de l’équipe, alors. L’AJA, entre le 23 septembre et sa défaite face au Havre (0-1) et le 10 février, date de la victoire contre Brest (3-1), a occupé au choix la 18e, 19 ou 20e place. Il s’est enfin passé quelque chose ? Oui. Il y a eu les arrivées de Mohamed Yattara et Birama Touré au mercato hivernal qui ont fait du bien à l’équipe. Le coach avait besoin de ce type de joueurs, qui apportent leur envie, leur expérience. Il y a eu aussi les matchs de Coupe de France, contre Troyes (4-2) et Saint-Étienne (3-0). Déjà, quand on était au plus mal en championnat, mais qu’on passait des tours en Coupe contre des amateurs, comme Saint-Sernin (4-1) ou Cluses (4-1), ça nous faisait du bien, car on gagnait malgré tout des matchs. Avant cette victoire à Brest, il y avait eu ce succès à Sochaux (1-0). Une semaine après la claque subie chez nous, contre Orléans (0-2).

Aviez-vous eu le sentiment de toucher le fond ?On était vraiment au plus mal… Je ne sais pas si cette défaite a constitué un déclic… Peut-être que oui. On savait qu’il fallait réagir, car ça risquait de devenir vraiment très compliqué. Les plus anciens ont parlé. Pas de grands discours, mais des mots forts. Ce n’était pas la première fois de la saison. Malgré les difficultés, les mauvais résultats, les problèmes externes, le vestiaire n’a jamais failli exploser. Personne n’a jamais lâché, même si c’était difficile à vivre.

Cédric Daury est un bon entraîneur. Il est apprécié par le groupe. On sentait qu’avec lui, on pouvait s’en sortir.

D’autant plus qu’avez les supporters, c’était chaud. Vous-même, vous avez eu des explications verbales musclées avec certains d’entre eux…C’est vrai. Je suis allé les voir et il y a eu des mots. Moi, je peux tout à fait comprendre leur frustration. Ils ont envie de voir leur équipe réussir. Mais quand je discutais avec eux, je leur disais que nous aussi, on voulait gagner. On ne fait pas exprès de perdre les matchs. Et leur soutien est important. Il faut qu’ils soient derrière nous, pas contre nous. Ils veulent qu’on mouille le maillot. Mais c’est ce qu’on fait ! Seulement, parfois, il y a des moments où ça ne marche pas. Et on a continué à se battre. Ça marche : la preuve avec nos résultats actuels, même si l’équilibre reste précaire. Nous ne sommes pas encore sauvés.

Il y a également eu les turbulences hivernales, avec la vraie-fausse arrivée de Jean-Pierre Papin, dans un rôle d’entraîneur-directeur sportif-ambassadeur, et les menaces pesant sur l’avenir de Cédric Daury…Là, il faut voir avec la direction, car nous n’avons pas tout compris… On apprenait des choses en lisant la presse. C’était un moment particulier. Nous n’avions rien contre Jean-Pierre Papin. Mais on ne comprenait pas pourquoi le club voulait se séparer de Cédric Daury, notre entraîneur, qui est un bon coach. On travaille bien avec lui, il est compétent. Et ce que nous avions du mal à comprendre, c’était la volonté de changer encore d’entraîneur, donc de repartir sur de nouvelles méthodes de travail, dans une période déjà délicate sportivement.

Ce n’était pas le bon moment ?On a déjà connu un changement de coach, en octobre, avec le départ de Viorel Moldovan. Malgré les difficultés sur le terrain, on savait qu’il y avait de la qualité dans le groupe. Cédric Daury, je le répète, est un bon entraîneur. Il est apprécié par le groupe. On sentait qu’avec lui, on pouvait s’en sortir. Ces histoires autour de la venue de M. Papin n’ont heureusement pas fait exploser le vestiaire. Au contraire. Je crois que cela l’a encore plus soudé.

J’ai joué à Reims. Quand on était en Ligue 2, on nous parlait de la L1 tous les jours… C’est pareil ici. Auxerre a remporté des titres, est resté en Ligue 1 pendant plus de trente ans d’affilée, a disputé la Coupe d’Europe. Il est normal qu’il y ait une forte attente.

Et avec Moldovan, ça se passait comment ?C’est un bon coach, qui a de bonnes idées, qui demandait beaucoup de rigueur sur le terrain. Mais on a un groupe relativement jeune, un des plus jeunes de Ligue 2, et peut-être que Viorel Moldovan était trop souple dans la gestion des plus jeunes. Et il a eu des problèmes avec la direction. Cédric Daury a établi des règles, imposé un cadre plus strict.

À Auxerre, il y a aussi le poids du passé…Oui, comme dans tous les clubs où il y a une histoire. Je sais de quoi je parle : j’ai joué à Reims. Quand on était en Ligue 2, on nous parlait de la L1 tous les jours… C’est pareil ici. Auxerre a remporté des titres, est resté en Ligue 1 pendant plus de trente ans d’affilée, a disputé la Coupe d’Europe. Il est normal qu’il y ait une forte attente. Les gens ont envie de retrouver la Ligue 1, le très haut niveau. Mais ça ne vient pas comme ça.

Pour cette année, la Ligue 1, on oublie…C’est clair. On va déjà penser à assurer le maintien. Il y a encore pas mal de points à prendre d’ici au mois de mai. Mais on a la Coupe de France. Mardi prochain, on va affronter Fréjus-Saint-Raphaël (CFA) en huitièmes de finale. Attention au piège… Et même si notre priorité est le maintien, on ne va pas se priver d’une belle aventure en Coupe, et pourquoi pas de réussir quelque chose.

Auxerre à la traîne, ce n’était pas vraiment prévisible en début de saison. C’est un accident ?Sur le papier, nous sommes plutôt pas mal : il y a des joueurs d’expérience, de bons jeunes. Mais ça n’a pas pris tout de suite. On avait d’autres ambitions que de jouer le maintien. Mais cela arrive. Dans le foot, rien ne se passe toujours comme prévu…

Dans cet article :
Christophe Pélissier : « C’était le seul club de Ligue 1 contre lequel je n’avais pas pris un seul point »
Dans cet article :

Propos recueillis par Alexis Billebault

À lire aussi
13
Revivez OM-Auxerre (1-3)
  • Ligue 1
  • J11
  • Marseille-Auxerre
Revivez OM-Auxerre (1-3)

Revivez OM-Auxerre (1-3)

Revivez OM-Auxerre (1-3)
Articles en tendances
Logo de l'équipe France
Les notes des Bleus
  • Ligue des nations
  • J5
  • France-Israël (0-0)
Les notes des Bleus

Les notes des Bleus

Les notes des Bleus
00
En direct : France-Israël (0-0)
  • Ligue des nations
  • J5
  • France-Israël
En direct : France-Israël (0-0)

En direct : France-Israël (0-0)

En direct : France-Israël (0-0)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

C'est une putain de bonne question !

Comptez-vous regarder Italie-France Dimanche soir ?

Oui
Non

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Auxerre

13
Revivez OM-Auxerre (1-3)
Revivez OM-Auxerre (1-3)

Revivez OM-Auxerre (1-3)

Revivez OM-Auxerre (1-3)

Gaëtan Courtet

France