- Ligue 1
- 32e journée
- Marseille/Caen
Course au maintien au Stade Malherbe
L’Olympique de Marseille et le Stade Malherbe de Caen verront leur route se croiser, ce soir, à l’occasion du match en retard comptant pour la 32e journée de L1. L’OM a d’ores et déjà bouclé sa saison alors que les Normands ont encore tout à faire.
Game over. Voilà, la saison est finie pour l’Olympique de Marseille. En remportant la finale de la Coupe de la Ligue face à Lyon, les Phocéens se sont assurés de disputer l’Europa League la saison prochaine et n’ont désormais plus rien à jouer en championnat. La Ligue des Champions est évidemment hors de portée, et le maintien, malgré la situation mathématique, hors de propos : l’OM est devenu une équipe de ventre mou comme les autres. Ou alors un peu plus pressée d’en finir. Les hommes de Didier Deschamps se foutaient pas mal de la Coupe en bois, mais ils ont galéré jusqu’en prolongation face aux Gones pour être en vacances avant tout le monde. Mission accomplie. Malgré le retour du fils prodige Brandao, qui aura tout de même permis à l’OM d’accéder en quarts de finale de C1 et offert un nouveau titre à ses coéquipiers, Marseille aura vécu une deuxième partie de saison cauchemardesque et se satisfait désormais pleinement de cette fin de saison prématurée. Même s’il reste une demi-douzaine de matches à disputer, on imagine le soupir de soulagement qu’a dû pousser Didier Deschamps après le coup de sifflet final, samedi soir.
Il est un doux euphémisme que de qualifier la saison phocéenne d’éprouvante. Un début de parcours catastrophique, un retour canon, et une fin de parcours calamiteuse, à peine auréolée d’un quart de finale de Ligue des Champions (qui n’a servi qu’à mettre douloureusement en évidence l’écart de niveau entre l’OM et les grands d’Europe) et d’une Coupe de la Ligue. Didier se frotte les mains : il a au moins sauvé les apparences, et pourra s’enfuir le cœur léger, mais pas trop… Parce qu’on peine de plus en plus à imaginer un avenir sur la Canebière pour l’ancien capitaine de France 98, fatigué des querelles intestines. Il reste néanmoins à l’OM le soin d’arbitrer la course au maintien, cette année encore tout aussi palpitante que la lutte que se livrent les cadors pour le titre. Après le match face au Stade Malherbe se profilent pour les Phocéens d’autres rendez-vous prestigieux, face à Lorient, Nancy, Sochaux ou Auxerre. Des équipes pour lesquelles la saison ne fait finalement que commencer…
Dix de chute
Tout reste à jouer dans la seconde moitié de tableau. Huit équipes se tirent encore la bourre en quatre points, et le Stade Malherbe est justement fourré au beau milieu de cette foire d’empoigne. Parmi ces équipes, personne n’est sauvé, personne n’est condamné. Et comme la saison passée, il est probable que tout se jouera sur la photo finish.
Les Caennais sont probablement les moins angoissés au moment d’aborder le sprint final. Habitués aux fins de parcours qui sentent le soufre, et résignés depuis longtemps à ne jamais faire preuve de la moindre régularité (ils viennent ainsi d’enchaîner une performance de haute volée face au PSG conclue par un nul, une défaite piteuse à Dijon, un match nul à peine plus glorieux contre Ajaccio, et une prestation héroïque couronnée des trois points contre Bordeaux), les joueurs de Franck Dumas ont l’occasion de réaliser un joli coup au Vélodrome.
Face à une équipe marseillaise qui sort quant à elle d’une semaine quelque peu épuisante (un clasico perdu contre Paris, une autre défaite contre Montpellier, une finale de Coupe la Ligue face à Lyon), tout est possible, surtout quand on connaît les bonnes dispositions dont font généralement preuve les Normands contre les grosses cylindrées. Même privés de Romain Hamouma, peut-être un futur pensionnaire de la Commanderie, les Caennais mettront les bouchées doubles pour rééditer l’exploit de la saison passée (victoire 2-1 au Vélodrome, pour l’ouverture du championnat). Marseille a sauvé sa saison, de justesse. Caen doit maintenant sauver sa vie.
Par Julien Mahieu