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  • Atletico/Real (0-1)

Coupe glacée à Calderon

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Coupe glacée à Calderon

L'Atletico s'était préparé à un miracle dans son stade. Mais c'est le Real qui s'est qualifié pour les demi-finales de Coupe du Roi sans trop tirer sur la corde. Récit d'une soirée passée dans un congélateur.

Une semaine après les poteaux, les pénos pas sifflés et un 3-1 qui faisait plaisir à tout le monde, les deux voisins se retrouvent. Mais beaucoup de choses ont changé depuis la semaine dernière. Côté rouge et blanc : pas d’Agüero et un Atletico tout chaud après le 3-0 collé à Majorque en Liga lundi dernier. Côté blanc : un nul dégueulasse à Almeria, un 9 qui n’arrive pas et un “Mou” qui ne peut plus saquer Valdano. Bref, un derby qui sent Marie-Jeanne en tribune de Vicente-Calderon. Un petit 2-0 suffirait aux Colchoneros pour se retrouver en demies. Le match commence (encore) sans Benz ni Lass. Le Real de ce soir joue en 4-3-3 et toujours sans 9 : Casillas/Arbeloa-Carvalho-Albiol-Ramos/Marcelo-Alonso-Khedira/Ozil-Ronaldo-Di Maria. L’Atletico taillé dans un 4-2-3-1 fait pour Forlan et sans Aguero: De Gea/Luis-Perea-Ujfalusi-Valera/Tiago-Asunçao/Elias-Merida-Reyes/Forlan.

Le derby n’a pas eu lieu

Le Real entend régler l’affaire rapidement en première mi-temps et planter tout de suite l’épée de Damoclès colchonera. Un petit but mettrait les sudistes dans l’obligation d’en mettre ensuite trois, juste pour avoir le droit de jouer les prolongations. Les tribunes sont pleines. Il y a 53.000 personnes et 75.000 écharpes rouges et blanches. Les deux blocs jouent de la même façon et avec la même incapacité chronique à garder le ballon au milieu. Du coup on balance sur le côté vers Ronaldo chez les Meringues et dans l’axe sur Forlan chez les Matelassiers. Le Real contrôle (un peu) le rythme du match. Et ce qui était écrit, arrive alors. 22′ : Arbeloa cisaille Reyes sur la ligne médiane. L’Andalou part se soigner sur l’aile. Sur le contre, Ronaldo tente sa première frappe du match à bout portant de De Gea (centre de Ramos). But. Atletico 0 – Ronaldo 1 et un Reyes qui doit être remplacé par Diego Costa (24′). CR7 vient de claquer son trente-deuxième coup de fouet de la saison et Mourinho en fait beaucoup sur la célébration. Le Calderon est congelé.

La seconde mi-temps n’en finit plus. Les Atleticos font pourtant illusion pendant les dix premières minutes. La première frappe sudiste du match sort des bottes de Tiago (48′) et puis Forlan rappelle qu’il y a un siècle il a été deux fois Soulier d’Or. Deux frappes de l’Uruguayen (50′ et 52′) pas assez dangereuses pour faire peur à San Iker mais assez cadrées pour décongeler le stade. A partir de cet instant, le Real aspire tous les ballons au milieu et le stade n’arrête pas de chanter. Khedira-Alonso-Marcelo, c’est musclé et tant pis pour Tiago et Asunçao. Sur le terrain, les tacles de Ujfalusi répondent aux « Atletico te quiero ! » hurlés depuis les gradins. Ce soir, il fallait aimer le foot pour tenir quatre vingt-dix minutes dans le froid auvergnat du Calderon. Benzema s’échauffe, puis se rassoit. Car c’est Granero qui remplace Di Maria (68′) et Kaka qui entre à la place de Mesut Ozil (75′). Khedira se fait mal, Gago entre à son tour. « Mourinho muerete ! » lance le Frente Atletico qui lutte contre l’ennui. Kaka promène ses grandes jambes sur quelques incursions. Et puis le match meurt, enfin. Le Real est en demies et l’Atletico perd une éliminatoire pour la première fois depuis un an. Mais le public chante et applaudit ses joueurs.

« No comment »

La salle de conf’ ressemble à une salle d’embarquement un jour de gel. Normal, il y a du chauffage et du Mourinho. La mine renfrognée, le “Mou” parle dans sa barbe mais prend le temps d’en placer une pour le public « qui chante jusqu’à la dernière minute malgré le froid et un match fini au bout de vingt minutes, c’est un public fantastique » , pour Ronaldo (et tant pis pour Benz) : « J’ai choisi de mettre Ronaldo en pointe, il a marqué, nous avons gagné, c’était donc le bon choix » et pour la rumeur colportée depuis mercredi sur ses menaces de départ à la fin de saison « des mensonges, mais même si j’ai quatre ans de contrat, tout peut arriver » . Sa mésentente avec Valdano sur la politique sportive ? Il réfléchit et lâche un éloquent « no comment » . Pour Quique, ce qui compte c’est que l’Atletico a été « un rival digne » mais jouer « sans Agüero et sans Reyes, c’est un peu comme si le Real jouait sans Ronaldo ni Özil » . Le meilleur public d’Espagne n’aura donc plus que la Liga pour rêver d’Europe. Dommage.

Thibaud Leplat, à Madrid

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