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Coupe du monde : la fiche du Mexique
Toujours présent, le Mexique trébuche en huitièmes de finale depuis 1994, mais en pratiquant souvent un jeu chatoyant. Après une qualification miraculeuse (merci la zone CONCACAF), El Tri débarque au Brésil à la recherche de certitudes.
* Le onze typeJésus Corona – Paul Aguilar – Diego Reyes – Rafa Márquez – Hector Moreno – Miguel Layun – Juan José Vazquez (ou Herrera) – Luis Montes – Carlos « Gullit » Peña – Giovani dos Santos– Oribe Peralta. Sélectionneur : Miguel Herrera
* Comment ils devraient jouerDisciple de Ricardo La Volpe, Miguel Herrera déroge rarement de son 5-3-2. Le Mexique mise sur la possession de balle et sur la démultiplication de ses latéraux comme de ses milieux pour créer du surnombre. Un jeu dynamique, mais qui peut tourner au chaotique, si les joueurs d’El Tri pèchent par précipitation ou s’ils se font manger au milieu de terrain. El Tri saura t-il s’adapter à des adversaires si divers que Cameroun, Brésil, et Croatie ?
* Le portrait-robot– 20% impro
– 10% cerveza
– 30% Super Sub (Chicharito)- 20% Speedy Gonzalez
– 10% ex-futur Ronaldinho- 10% Pays-Bas 88
* La stat à la con 3, comme le nombre de sélections à s’être qualifiées pour les 8es de finale de chaque Mondial depuis 1994 : Allemagne, Brésil, et… Mexique. Mais El Tri, à l’inverse de ses deux comparses, a systématiquement calé à ce stade.
* Trois bonnes raisons de les supporter – Parce que Rennes a encore perdu une finale et que Salma Hayek est au bord de la dépression.
– Parce qu’ils font partie du paysage (14 participations au Mondial). – Car l’entrejeu mexicain devrait être composé par trois joueurs qui évoluaient en D2 il y a deux ans (Vazquez, Montes et Peña).
* Trois bonnes raisons de les détester– Au Mexique, on murmure que le Mondial serait arrangé pour que Rafa Márquez et consorts passent le premier tour, ce qui permettrait au gouvernement de faire passer en loucedé sa loi d’ouverture du capital de PEMEX, le géant pétrolier national. Non, non, non, aux privatisations !
– Car cette équipe est indécente : se qualifier après avoir remporté deux matchs sur dix en zone CONCACAF, avant d’hériter de la Nouvelle-Zélande en barrages. Et pourquoi pas un football tennis face aux Mini Kiss ?- Car ils sont trop prévisibles : encore une élimination en huitièmes.
* Ce que Pelé dirait de l’équipe « Le Mexique est craint au Brésil. Notre pays a été marqué par la défaite de la Seleção lors des JO de 2012. On se rappelle aussi de la défaite en finale de Coupe des confédérations 1999. Je crois qu’on peut dire qu’El Tri est notre bête noire, même si quand je jouais, on leur collait raclée sur raclée. Mais, en toute modestie, il n’y a qu’un meilleur joueur de tous les temps. Que peut-on y faire ? »
* Il aurait pu être brésilien, mais il est né… à Monterrey Giovani dos Santos n’est pas le plus brésilien des Mexicains pour rien. Il est le fils de Zizinho, milieu de terrain auriverde qui a effectué la majeure partie de sa carrière au Mexique. Un choix dont son fils aîné a grandement bénéficié. Car en Seleção, ç’aurait été tendu pour l’ex-futur Ronaldinho.
* Mais pourquoi il n’est pas venu ?Carlos Vela mériterait de se faire défigurer par un high-kick de Zlatan. Le type a tout de même décliné un Mondial au Brésil offert sur un plateau d’argent, après s’être dispensé de se taper la pénible phase de qualification. Plusieurs versions circulent à propos de ce refus. La plus répandue veut que la star de la Real Sociedad n’ait pas digéré d’avoir été suspendu six mois après une fête riche en alcool et sexe tarifé un soir de match d’El Tri, en 2010. Des participants plus expérimentés (Rafa Márquez, Carlos Salcido) avaient écopé d’une simple amende. Une autre version : Vela est de cette race de footballeur pas franchement passionné par son sport. Vela préfère le basket. Mais à quoi pense la FIFA quand elle programme le coup d’envoi du Mondial en pleines finales NBA ?
* Pourquoi ils ne vont pas faire comme les autres foisLe Mexique va enfin surprendre. Finies les qualif’ en 8es pour s’y faire sortir avec plus ou moins de panache. Cette fois, une bonne vieille élimination au premier tour, sans remords ni regrets.
* Coefficient de résistance à la vie en favelaUn joueur surnommé « Chapo » (Montes), un autre qui mangeait à peine une fois par jour lors de son enfance (Vazquez), un spécialiste du coup de boule (Corona), un sélectionneur aussi à l’aise dans le barrio que sur les plateaux télé, le Mexique arrive plutôt bien équipé pour un petit séjour en favela. 99%
* S’ils étaient un tube de l’étéIl y a deux types de reprises. Les réussies et les ratées. Celle-ci ferait passer les Black Eyed Peas pour Franck Zappa, mais peut enflammer quelques dancefloors interlopes à Tijuana ou Monterrey :
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Par Thomas Goubin, au Mexique