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Coupe du monde : la fiche du supporter bosnien
Parce qu'une Coupe du monde, c'est surtout avant le coup d'envoi et après le coup de sifflet final que ça se vit. Parce que les supporters à la Coupe du monde, c'est comme les Pit Girls en F1, dans les teasers de match, ils sont mis en avant une image sur quatre. Et parce qu'un Mondial, c'est surtout une immense soirée déguisée qui dure un mois, on s'est dit qu'à l'instar des équipes, les fans aussi méritaient leur fiche. Après Croatie et Cameroun, place à la Bosnie.
3 questions à …
Nizar, un des leaders des BH Fanaticos, les ultras de la sélection de Bosnie
Alors ces éliminatoires ?
Et en club, ça se passe comment ?
Tu serais prêt à faire quoi pour gagner le Mondial ?
La fiche technique
* Le portrait-robot 50% BHL – Laurent Blanc l’a dit : « La Bosnie est une nation (sic) qui a beaucoup soufferte (re-sic). » . À l’époque, il n’y avait guère que notre BHL national pour dénoncer l’hypocrisie de Mitterrand face à un drame qui se déroulait « à 2 heures de Paris, au cœur de l’Europe » . 25% ONU – La Bosnie, cette équipe multiethnique qui parvient à réunir tout un peuple. Un casque bleu offert pour chaque reportage bidon sur ce thème. 18% Kalachnikov – De toute façon, il n’y avait que ça pour se défendre contre les blindés serbes.5% Gavrilo Princip – 28 juin 1914 – 28 juin 2014, l’Europe s’est suicidée il y a un siècle, et c’est à Sarajevo qu’on a tiré en premier. 2% Marjan Mijajlović – Parce que ça
Des frissons et des larmes pour l’éternité. Ljubim te majka.
* L’hymne non officiel DJ Krmak vient de Banja Luka, et déclare avec assurance que s’il était né à New York, il serait Lady Gaga.
* Le matériel du parfait supporter Son sandwhich, pour cacher les fumigènes. Son sweat à capuche noir, pour cacher les fumigènes.
* L’apéro type 13h, prise de position sur la place centrale de la ville, territoire délimité par les drapeaux, des mecs montent sur les statues et fontaines pour en accrocher, quelques chants et fumigènes pour signaler sa présence, mais ambiance bon enfant avec la population locale. On colonise toutes les terrasses des environs, on mange, on boit, on chante. Si certains veulent se mesurer à nous, on leur balancera tout ce qu’on a sous la main. 17h, le match est dans une heure, on rassemble tout le monde, et on commence le cortège vers le stade, c’est compact, c’est massif comme une manif de la CGT en 1995, les gros bras et les fumis devant, ça chante et ça tape des mains. Effet garanti chez ceux qui n’ont pas l’habitude.
* L’image qu’ils vont laisser aux Brésiliens Ils seront 200, mais feront du bruit comme 2000, et ça, ça force le respect. Peut-être même qu’ils importeront les Cevapcici au Brésil, ce dont on leur sera éternellement reconnaissant.
* La galaxie du supporter Trop peu nombreux pour de grosses embrouilles, et pas de Serbes à l’horizon de toute façon. Quant aux Croates, ils seront occupés à se mettre avec les Russes. Des amitiés ? Bof, les Turcs ne sont pas là. Restent éventuellement les Iraniens, s’ils viennent.
* La trace de bronzage Bronzé intégralement à l’exception de la trace laissée par ce slip de bain rouge moulant, instrument indispensable avant de sauter du haut du pont de Mostar sous les applaudissements des touristes. Il y a bien des ponts au Brésil, non ?
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Par Loïc Tregoures